Les développeurs de Kylotonn livrent pour la deuxième fois, leur vision vidéoludique du Rallye avec WRC 6. L’année dernière le 5ème volet WRC, jeu officiel de la discipline, avait été confié à Kylotonn Games pour la première fois, en remplacement des Italiens de Milestone (qui restent pour autant bien dans la course avec Sébastien Loeb Rally, Ride 2, MXGP2…). Les critiques négatives notamment sur l’aspect technique de WRC 5 avaient laissé un sentiment plutôt mitigé sur ce nouveau départ pour la licence (Kylotonn reprenant le bébé, partant de zéro, on pouvait le comprendre) cependant nous nous attendions cette année à un vrai mieux avec WRC 6, il semblerait que ce soit bien le cas mais il manque toujours un petit quelque chose pour faire la différence avec une toute nouvelle concurrence arrivée récemment.
Kylotonn rempile pour une 2ème année WRCOn the road again !
Kylotonn rempile donc pour la 2ème année consécutive avec la licence WRC et vient se placer en concurrence direct avec Sebastien Loeb Rally de Milestone et DiRT Rally de Codemasters. Ce dernier beaucoup plus axé simulation ne permettait pas forcément aux novices de la discipline de prendre du plaisir instantannément sur route. Kylotonn vise donc une approche plus arcade qui permet une prise en main rapide sans pour autant rendre le jeu sans aucun challenge. WRC 5 proposait déjà de belles sensations de pilotage et pour le coup ces bonnes bases restent bien présentes dans WRC 6.
A peine le jeu démarré, nous voilà au volant d’un bolide histoire de voir ce que le jeu a dans le ventre et d’adaptater les options à notre style de conduite. Orienté plutôt vers l’arcade, WRC 6 offre évidemment une série de réglages qui permettent de basculer un peu vers la simulation en désactivant les aides disponibles.
Une fois les marques prises sur l’introduction du jeu, nous voilà confrontés à l’écran d’accueil et les différents modes proposés. Pas de grande évolution par rapport à WRC 5, un mode carrière plutôt impersonnel, sans réelle mise en scène, juste un podium un peu baclé. Pour ce qui est du solo on retrouve un mode course rapide et un mode championnat à construire soi même. On espère pour l’année prochaine un mode carrière plus complet et plus dynamique.
Le mode multijoueurs n’invente rien non plus, création d’un salon avec vote à la fin de chaque spéciale pour choisir la suivante, le challenge est évidemment plus relevé qu’en mode solo contre l’IA un peu trop gentille. C’est plutôt vers le mode écran partagé en local qu’on se retranchera pour faire face à de vraies parties à suer des gouttes (si vous avez dans votre entourage un adversaire à votre mesure). En somme WRC 6 nous laisse un peu sur notre fin concernant les contenus proposés.
De bonnes sensations de vitesseC’est officiel !
WRC 6 tire son épingle du jeu avec évidemment l’apport des licences officielles. Tout y est : pilotes, écuries, bolides. On note l’ajout du rallye de Chine cette année. Les fans y trouveront leur compte. Vous voilà donc parti à silloner la planète sur les 14 rallyes du championnat au volant de voitures du WRC, WRC 2 et du WRC Junior (on note la petite nouveauté cette année avec l’ajout de petits défis comme par exemple le défi de ne pas casser son moteur, faut l’avouer ces défis ne poseront pas réellement de problème).
Fidèles à la réalité, les rallyes se déroulent sur 3 jours, chaque journée nous donne la possibilité de réparer notre voiture, un classique dirons-nous et vous aurez rarement le besoin de faire des choix, la réparation automatique suffit à finalement à tout réparer sans problème (à moins d’avoir vraiment cherché à détruire votre voiture en course).
Tous les championnats officiels disponiblesEvolution mais pas révolution
WRC 6 propose toujours un gameplay accessible et plutôt tourné "grand public" et offre de bonnes sensations de pilotages et de vitesse. Les conditions climatiques cette année changent vraiment votre façon de piloter, on ne se retrouve plus sur glace à conduire comme sur asphalte. Concernant la bande son qui est très importante dans un jeu de course autant par l’importance du bruit des moteurs que des commentaires du co-pilotes, on sent qu’un gros travail à été fait. On apprécie écouter chanter le moteur et on se fie à son co-pilote.
Graphiquement, le point positif qui ressort est la modélisation des véhicules, ils sont franchement magnifiques mais une fois sur route, c’est ici que le plus gros problème pointe le bout de son nez. Techniquement WRC 6 est à la ramasse et il serait temps que Kylotonn s’oriente vers un nouveau moteur graphique. Alors effectivement en course on ne prend pas forcément le temps de regarder le paysage mais nous sommes sur Playstation 4 et il me semble bien que certains jeux PS3 pourraient faire rougir WRC 6. Les environnements sont certes un peu plus riches que l’année passée avec enfin du public sur le côté des routes mais ça ne suffit pas. Les textures sont vraiment pauvres pour ne pas dire affreuses, les effets climatiques apportent certes désormais un changement dans le pilotage mais ne rendent pas esthétiquement hommage à la génération actuelle de consoles. En gros on en veut plus, des effets, des textures fines, du 60fps, des effusions de boue, de neige, bref du grand spectacle à la sauce next-gen ! On y croit et on attend WRC 7 de pied ferme !
Trailer de lancementWRC 6 se veut accessible et ne frustrera pas les novices du genre, avec toutes les licences officielles présentes, les développeurs avaient toutes les cartes en mains pour nous offrir le meilleur jeu de rallye sur console. Cependant techniquement, le jeu est bien en retrait par rapport à ce que l'on peut voir sur les consoles actuelles. Kylotonn semble se focaliser sur le gameplay, ce qui n'est pas un mal, bien au contraire mais les joueurs commencent à prendre l'habitude avec des jeux comme Project Cars à avoir un tout. On espère une belle évolution graphique pour WRC 7 tout en gardant les points forts déjà acquis par le studio français. En somme de bonnes sensations mais il manque encore un petit quelque chose pour transporter le joueur directement au fond du siège baquet.
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