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Test The Outer Worlds 2

Publié le Samedi 25 Octobre 2025 à 07:45 par Romi

En conclusion :

Outer Worlds 2 réussit à faire mieux que son aîné. Plus long, doté d’une personnalisation ultra complète, d’approches variées, de choix réellement impactants et d’un système de combat dynamique, il s’impose comme un excellent RPG de science-fiction. Le titre parvient à fusionner plusieurs influences, on pense à Fallout ou Mass Effect, tout en y ajoutant un humour noir savoureusement maîtrisé, pour un résultat rafraîchissant. Tout n’est pas parfait pour autant : la trame principale manque parfois de personnages mémorables ou de boss véritablement marquants, et l’absence d’une version française est regrettable, surtout au vu de la qualité des dialogues. Malgré ces quelques réserves, Outer Worlds 2 reste une très bonne suite, que nous recommandons aussi bien aux fans du premier opus qu’aux nouveaux venus dans cet univers.

Les plus

Un humour acerbe qui fonctionne à merveille.
Un mélange des genres efficace
Une liberté d’approche agréable
Des choix avec de vrais impacts dans les quêtes secondaires et principales
Une personnalisation ultra complète
Une direction artistique de qualité

Les moins

Une trame principale moyennement intéressante
Pas de VF
Des boss peu mémorables




The Outer Worlds 2 sera disponible le mercredi 29 octobre, soit six ans après son aîné, toujours développé par Obsidian Entertainment et édité par Microsoft. Après un premier opus globalement convaincant, cette suite reprend le même concept de RPG de science-fiction à la première personne, tout en cherchant à affiner la formule : une durée de vie étendue, un gameplay plus abouti et une liberté d’approche ainsi qu’un humour acerbe toujours bien présents. Outer Worlds 2 vaut-il le détour, aussi bien pour les fans du premier jeu que pour ceux qui étaient restés plus sceptiques ? La rédaction vous donne son avis.

 

Sauvons Arcadia


Vous incarnez un personnage récemment propulsé parmi les commandants du Directoire Terrien, un organisme destiné à agir dans les intérêts de la Terre et de ses colonies.
La première étape consiste à passer par l’éditeur de personnages, relativement complet, qui vous permettra surtout d’attribuer les premiers points de compétence de votre héros. Cette étape est importante, car elle définit l’archétype de votre personnage (spécialiste en armes à feu, ingénierie, piratage, médecine, persuasion, etc.). Vous devrez également choisir un passé expliquant son intégration au sein du Directoire, un élément qui influencera les réactions des personnages rencontrés au fil de l’aventure.

Une fois cette phase terminée, débute votre première mission : alerté par d’étranges anomalies spatiales dans le système, vous vous rendez sur la station Horion Point, soupçonnée de mener des expériences liées à ces perturbations. Cette mission, qui fait office de prologue, se conclut de façon catastrophique : votre personnage, grièvement blessé, est cryogénisé et dérive dans l’espace.

Dix ans plus tard, il est miraculeusement retrouvé par d’anciens membres de son équipe dans le système d’Arcadia. L’univers est désormais menacé par des failles déchirant la trame de la réalité. À bord de votre vaisseau, l’Incognito, vous reprenez votre rôle de commandant pour traquer la personne responsable de cette situation et tenter de sauver la colonie d’Arcadia avant qu’il ne soit trop tard.


L'humour noir du titre fonctionne à merveille

Plus libre dans son approche que jamais


Vous devez donc explorer le système d’Arcadia pour tenter de sauver l’univers. Outer Worlds 2 n’est pas un monde ouvert au sens strict, mais se divise en plusieurs grandes planètes que vous pouvez parcourir librement. Chacune d’entre elles propose son lot de quêtes principales et secondaires, tout en vous permettant de découvrir les trois grandes factions :
le Protectorat, un régime militaire et autoritaire disposant de vastes ressources et cherchant à instaurer un peuple obéissant et en paix ; l’Ordre des Ascendants, un groupe de scientifiques mystiques, à la fois tournés vers la recherche et la spiritualité, déterminés à atteindre la perfection humaine ; et enfin « Auntie’s Choice », incarnation d’une immense corporation capitaliste. Ces trois organisations, aux visions diamétralement opposées sur l’avenir d’Arcadia, sont volontairement caricaturales. Leurs dialogues traduisent parfaitement l’humour noir et la satire propres à la série, très bien exploités ici.

La plupart des choix effectués dans les quêtes influenceront vos relations avec ces factions, pouvant tour à tour les amener à vous soutenir ou à vous pourchasser. Un système efficace pour rendre l’univers plus vivant et immersif. Les possibilités de décision sont multiples et dépendent de nombreux facteurs : vos compétences (comme la persuasion) débloquent certaines options de dialogue ; une exploration minutieuse peut révéler des documents ou personnages inédits, ouvrant de nouvelles branches narratives ; enfin, vos aptitudes techniques influencent directement la résolution de certaines situations (accéder à un système de sécurité, crocheter un coffre bien gardé, désactiver des défenses, etc.). Autant d’options qui dépendent avant tout du build de votre personnage, et pas seulement des choix moraux que vous effectuez au fil de l’aventure.


Vos choix peuvent avoir de gros impacts

Un système de combat dynamique


Les combats se déroulent à la première personne, mêlant affrontements à distance et au corps-à-corps. Le jeu propose plusieurs types de munitions (longues, lourdes, électriques, etc.), chacune offrant un large éventail d’armes. Au début de l’aventure, votre personnage peut équiper deux armes, mais ce nombre peut atteindre quatre au fil de votre progression.

Le jeu propose un bestiaire diversifié. Identifier les points faibles de vos adversaires sera un atout, qu’il s’agisse de la zone à viser ou du type de munitions à employer.
Certains affrontements se montrent redoutables : mieux vaut se préparer soigneusement avant le départ, en achetant soins et munitions. Vous aurez également accès à divers objets à lancer (grenades, mines, dispositifs de diversion, etc.), ainsi qu’à des outils spéciaux aux pouvoirs uniques (ralentir le temps, causer de gros dégâts de zone, etc.).

Vous ne serez toutefois pas seul au combat : deux compagnons vous accompagnent dans chaque mission, selon un système rappelant celui de la saga Mass Effect. Ils disposent de compétences à débloquer au fil de leur progression et deviennent rapidement de précieux alliés sur le champ de bataille. Chacun d’eux possède en outre une quête personnelle permettant d’approfondir son histoire, d’obtenir des récompenses et d’améliorer vos relations avec lui.
Le système de combat se veut dynamique et offre de nombreuses options tactiques intéressantes.

Il souffre toutefois de quelques déséquilibres : certains affrontements se révèlent inutilement difficiles sans pour autant solliciter véritablement les compétences du joueur. De plus, l’absence de patterns plus variés chez les ennemis et une certaine monotonie des combats de boss limitent la diversité des affrontements. Un peu plus d’originalité dans les mécaniques ennemies et des boss plus marqués auraient permis de dynamiser encore davantage l’expérience.


Les combats sont très dynamiques

Une personnalisation du personnage vraiment intéressante


La personnalisation de votre personnage ne se limite pas à l’arsenal : elle s’étend à de nombreux autres aspects du gameplay. À chaque montée de niveau, vous obtenez deux points de compétence à répartir librement. Ces points permettent de renforcer l’archétype choisi lors de la création de votre héros ou, au contraire, de façonner un profil plus polyvalent.
Toutefois, d’après notre expérience, il est souvent plus judicieux de se spécialiser dans quelques domaines précis, quitte à en délaisser certains autres. En effet, de nombreuses actions exigent un niveau minimal de compétence, et un personnage trop généraliste risque de ne véritablement exceller nulle part.

Chaque passage de niveau vous donne également accès à des bonus permanents, les « Avantages », qui améliorent des aspects très spécifiques de votre héros. Ce sera à vous de les choisir, même si la plupart demandent des prérequis liés aux compétences de votre personnage.

Une autre mécanique amusante est celle des défauts, proposés au fil de votre progression en fonction de votre style de jeu : ils introduisent des effets à la fois positifs et négatifs. Vous pouvez choisir de les accepter ou non, mais si vous le faites, leurs conséquences seront permanentes pour le reste de l’aventure. Le jeu intègre également un système de crafting permettant de fabriquer des équipements et des consommables, ainsi que d’améliorer vos armes et armures. Outer Worlds 2 propose donc une grande liberté de personnalisation, vous permettant de façonner un commandant unique, véritable reflet de votre manière de jouer, une fois le niveau 30 atteint.


Les défauts, une idée vraiment originale

 

Un contenu riche et une grande rejouabilité


Grâce aux choix que vous ferez et aux différentes routes accessibles uniquement selon les compétences de votre personnage, le jeu offre une grande rejouabilité. Terminer l’aventure une première fois reste cependant un parcours conséquent, comptant environ 30 à 40 heures selon votre style de jeu et le soin que vous apportez aux quêtes secondaires. Le jeu récompense l’exploration, même si certaines zones peuvent sembler un peu vides. Les activités secondaires influencent rapidement les missions principales, ce qui ajoute une véritable profondeur à l’ensemble.


Chaque planète incite à l’explorer dans ses moindres recoins, d’autant plus que vos découvertes peuvent ouvrir de nouvelles possibilités. Cette envie est renforcée par l’humour décalé qui imprègne l’ensemble du jeu, mais aussi par une narration globalement de très bonne facture.
Nous regrettons malgré tout que le développement de la trame principale et de certains personnages clés soit un peu en dessous.


Explorer minutieusement chaque planète vous demandera du temps

Une réalisation solide


La direction artistique du titre est haute en couleurs et globalement très réussie. Les planètes sont inspirées et très différentes les unes des autres. L’Unreal Engine 5 est bien exploité, et les textures sont bonnes sans être mémorables. Les dialogues sont très bien écrits et constituent l’un des points forts du jeu, ce qui nous fait regretter l’absence de version française. Nous avons remarqué quelques bugs mineurs, mais rien qui n’entache réellement l’expérience ni ne puisse être corrigé dans un patch day one.


Les planètes d'Arcadia rendent très bien à l'écran