Note du test 8.5/10En conclusion :

On a beau chercher de gros reproches à cette nouvelle édition de Call of Duty, nous n’y parvenons pas. Bien évidemment, un sentiment de déjà vu est bien présent mais le studio a su écouter les joueurs en proposant en premier lieu un moteur flambant neuf et une campagne dure et très adulte. Le multijoueur a de quoi nourrir les joueurs pour de longs mois avec la quantité de modes proposés et son système de saisons. On reprochera juste le manque de finition de Guerre Terrestre. Enfin, les Opérations spéciales misent sur une certaine difficulté poussant à la coopération. Un excellent reboot qui tient la route !

Les plus

Campagne prenante...
Ajouts bienvenus d'éléments de gameplay
Mode spec ops intéressant et exigeant
Multijoueur ultra généreux
Adieu le Season Pass
Le Crossplay au top

Les moins

...mais dérangeante et courte
Destruction d’éléments de décor loupée
Maps enclins aux campeurs
La déception “Guerre Terrestre”

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    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Call of Duty: Modern Warfare
    Editeur : Activision Blizzard
    Développeur : Infinity Ward
    Genre : FPS
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 25 Octobre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Call of Duty: Modern Warfare

    Publié le Jeudi 07 Novembre 2019 à 22:17 par Pilou
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    Dès lors qu’Activision et Infinity Ward ont annoncé un reboot de Modern Warfare, des souvenirs de parties endiablées assorties de personnages charismatiques refont forcément surface. Soap, Price, Ghost restent dans nos mémoires! Call of Duty 4 avait troqué la période de la Seconde Guerre Mondiale pour les conflits modernes. Seizième itération d'une des licences les plus connues du jeu vidéo, Call of Duty: Modern Warfare en fait de même et il est en test chez PSMag.

     

    Call of History


    Nous y sommes, Call of Duty: Modern Warfare est enfin là après une annonce en mai dernier. Cette année, le jeu se compose de trois grandes parties. La première est celle du solo qui était aux abonnés absents l’année dernière avec Call of Duty : Black Ops 4.

    Pas évident de parler de cette campagne qui nous plonge en plein conflit moderne où le terrorisme et les horreurs de la guerre sont au coeur du scénario. Rien que le disclaimer du lancement de la campagne annonce la couleur. Clairement, le jeu n’est pas à mettre dans les mains des plus jeunes et le PEGI 18 n'est pas à prendre à la légère. Certains passages sont déstabilisants et traitent de sujets comme l'horreur de la guerre, la torture, les génocides… Le studio propose une histoire sombre et malheureusement d'actualité.

    Après l’attaque de nuit d'une base militaire russe Alex, un agent de la CIA chargé de récupérer une cargaison de produits chimiques, voit cette dernière dérobée par des inconnus lourdement armés. Rapidement son supérieur, Kate Laswell, demande de l’aide au capitaine John Price pour retrouver ledit chargement.
    A l’autre bout du monde, en plein Piccadilly Circus à Londres, un groupe terroriste se faisant appelé Al-Qatala(!) met à feu et à sang le quartier. Choquant, ce passage est l’un des plus marquants du jeu. On y incarne le sergent Kyle Garrick du contre-terrorisme qui tente d'empêcher cet acte horrible. Mais Kyle se sent frustré par le manque de moyens qu'il a à sa disposition pour faire face aux menaces actuelles. Il rencontre Price qui le prend sous son aile.

    Le temps que Price et Kyle remonte la filiale terroriste, Alex se rend en Urzikstan, un pays fictif du Moyen Orient, pour y rencontrer Farah Karim, leader de la rébellion qui combat les Russes dans son pays envahi. Farah est le personnage le plus attachant du jeu. On découvre par l’intermédiaire de flashbacks jouables des passages de sa vie qui font d'elle cette combattante pour la paix. En opposition, on aurait aimé le même traitement pour les autres protagonistes, pas assez développés à notre goût.

    Le joueur joue à tour de rôle Kyle et Alex (et Farah dans les flashbacks) dans quatorze niveaux qui proposent une grande variété de gameplay. On se gardera ici d'en dévoiler plus sur le scénario mais beaucoup de passages offrent des moments inoubliables à grand coup de pop corn mais également une tension palpable et des faits marquants voire déstabilisants.
    L'infiltration se joue dans pas mal de missions et l'utilisation des lunettes à vision nocturne sont au coeur du gameplay, une mise en bouche pour les parties multijoueurs basées sur ce procédé. On peut également parler de phases de sniper, de défense, d'assaut en utilisant les missiles d'un drone. Dans la moyenne des autres campagnes de la franchise, il faut environ 5-6h pour la terminer.

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    Un conflit qui nous emmène aux quatre coins du monde

    Call of Beauty


    Le solo permet de se familiariser avec les nouveaux éléments de gameplay. Pour augmenter la stabilité de son arme, il est dorénavant possible de s’appuyer sur les rebords ou de se pencher à l’entrée d’une porte. Après quelques tentatives, la précision est au rendez-vous. Intéressant, ce dispositif nuit quelques peu sur certaines maps et modes de jeu en multijoueur mais nous y reviendrons dans la troisième partie. Autre élément, votre avatar peut enfin recharger tout en restant en mode visée, un réel apport (pour la camp).

    Infinity Ward a travaillé depuis quelques temps sur l’évolution de son moteur, un reproche récurrent ces dernières années pour la franchise. Le constat est plus que positif puisque l’évolution est bien palpable. Les cinématiques sont magnifiques et la modélisation des personnages est encore un cran au-dessus. Si on regarde les protagonistes de plus près, le rendu est bluffant. La plastique des niveaux et certains effets comme les éclairages et la fumée sont également criants de vérité sans ébranler la fluidité du jeu.

    Au niveau sonore, la bande originale est l’oeuvre de Sarah Schachner: très sombre, le thème principal mêlant entre autres violon, choeur et guitare prend aux tripes.

    La version française est de bonne facture et les bruitages sont très réalistes et varient en fonction de l’environnement. Une immersion au top! Le studio travaille tout de même sur certains sons trop prononcés lors du multijoueur.

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    Les éclairages sont magnifiques

    Call of Multi


    Un Call of Duty n’est rien sans son mode compétitif multijoueur.

    Tout comme le solo, le retour aux sources est bien de mise en proposant des conflits sur 21 cartes, rien que ça. Les modes restent classiques comme Match à mort par équipe, domination, quartier général et la dernière mise à jour en date a apporté l’élimination confirmée tant attendue des joueurs. Mais d’autres modes viennent se greffer à ces longues heures de jeu.

    Le mode Cyberattaque consiste à récupérer un engin IEM et à le poser à côté du centre ennemi. L’aspect attaquant/défenseur et la possibilité de ranimer ses alliés rendent ce mode des plus intéressants.

    L’escarmouche, déjà testée dans la béta, permet à deux équipes de deux joueurs de s’affronter sur des petites cartes avec des armes imposées. En match privée, ce mode est excellent pour se mesurer à ses amis.

    Citée plus haut, la formule lunettes de vision nocturne permet de croiser le fer sur des maps plongées dans le noir où l’ATH est réduit à son minimum. On y joue beaucoup plus posé qu’à l’accoutumé; l’infiltration et surtout le tir maitrisé sont importants puisqu’on joue encore plus avec les sons et les halos de lumière laissés par les armes et leurs lasers.

    Enfin, la guerre terrestre lorgne sur le mode conquête de Battlefield. A mi-chemin entre les opérations spéciales et le Blackout de Black Ops 4, ce mode propose à deux équipes de 32 joueurs de s’affronter sur trois cartes immenses en se disputant cinq points à protéger. Le résultat se résume à des affrontements assez brouillons dans un pléthore d’explosions des véhicules et des éliminations en série. Courir dans une plaine pour suivre son chef d’escouade tout en évitant les obus, les tirs de snipers ou de tanks est monnaie courante. La conduite des véhicules n’est pas des plus optimales et ce mode montre une limitation du moteur: la destruction. Tirer au canon de son tank n’engendre aucun dégât apparent sur les structures. Peut-être une future évolution next gen?

    Dans l’ensemble, le multijoueur est très généreux même si certains points nécessitent quelques ajustements. Il est à noter que la mini map n’affiche plus les points rouges lorsque les ennemis tirent. Ces marquages s’affichent désormais sur la boussole en haut de l’écran: c’est assez déstabilisant et ce procédé accentue le problème des campeurs. Mourir huit fois pour en déloger un est rageant.
    Au niveau de la personnalisation et de son arsenal, Call of Duty : Modern Warfare offre des armes classiques. Elles se débloquent sans surprise en montant les niveaux. Chaque arme dispose également d’une barre d’expérience permettant de déverrouiller des accessoires et atouts qui influent sur les statistiques de notre pétoire et bien évidemment sur notre façon de jouer. Camouflage, viseur, porte-bonheur et autre autocollant peuvent être également appliqués.

    Le jeu propose des saisons où défis et missions débloquent des éléments de personnalisation comme les plans. Ces derniers offrent des modèles spéciaux des armes habituelles mais disposant de spécialisations prédéfinies et de rareté. On pimente ainsi les parties avec des objectifs personnels.

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    Le mode Escarmouche en 2vs2

    Call of Unity


    Évincée les autres années par le mode zombie qui manquera sûrement aux fans, la catégorie Opérations spéciales est la suite directe de la campagne solo. Une très bonne idée!

    Jouable jusqu’à quatre, les joueurs ont plusieurs objectifs à réaliser sur des cartes de grande taille. Au nombre de quatre, ces opérations poussent à la cohésion d’équipe. Ne brillant pas par leur intelligence, les ennemis donnent plus de fil à retordre par leur nombre que pas leur IA. Tout comme le multijoueur, l’Arsenal est en commun et débloque de nouveaux éléments.

    Les séries d’éliminations permettent de se sortir de certaines situations tendues. Pour augmenter ce team play, la réanimation est de rigueur lorsqu’un allié tombe au combat. Les rôles, ces classes spécialisées permettent plusieurs approches. Drone de reconnaissance, réanimation accrue, balistique améliorée, lance-grenades, drone IEM, on peut ainsi choisir la tournure que va prendre la partie : être bourrin ou plutôt privilégier l’infiltration, à vous de trancher. C’est à l’équipe de voir mais le niveau de ces opérations spéciales est assez relevé.

    Enfin, en exclusivité temporaire sur Playstation 4, le mode Survie est également de la partie. Le but est simple, repousser des vagues d’ennemis de plus en plus puissantes tout en débloquant armes et séries d’éliminations moyennant l’argent accumulée. On varie encore les plaisirs.

    Depuis que Sony a ouvert les vannes du CrossPlay, Call of Duty:Modern Warfare surfe sur la vague et propose d’activer ou non ce système sur sa console. Lors du matchmaking, on peut voir à côté de chaque joueur le périphérique (manette ou combo clavier/souris) et la plateforme utilisés. Même en raison de sa notoriété, le jeu n’a pas besoin de ce système pour trouver du monde mais toutefois il permet à des amis jouant sur plusieurs plateformes de se retrouver. On apprécie également la disparition totale de Season Pass même si des packs cosmétiques seront bientôt proposés sur le Playstation Store.

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    Mieux vaut jouer en formation serrée dans les Opérations spéciales

     

     

     




    Test Call of Duty: Modern Warfare - 7 minutes de lecture