Note du test 6/10En conclusion :

Vous prenez NFS Payback avec un cycle jour/nuit, vous enlevez le loot aléatoire, et voilà, vous obtenez Heat. Et malheureusement, il ne vas pas redorer le blason de la série. S'il n'y a rien à redire en course, la division jour/nuit casse totalement le rythme et rend l'obtention des pièces et voitures assez facile. Ne parlons pas de sa ville vide de personnalité et des voitures et décorations directement récupérées des précédents épisodes. Les courses et sensations de vitesse sont toutefois assez agréables pour qu'on y retourne.

Les plus

De bonnes sensations
Plutôt beau graphiquement
Des courses qui rapportent vite
Une division jour/nuit emballante sur le papier...

Les moins

...mais qui casse beaucoup trop le rythme en jeu
Extrême répétitivité
Ville sans âme ni identité

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    rédacteur
    Lonewolf


  • ps4

    Need for Speed Heat
    Editeur : Electronic Arts
    Développeur : Ghost Games
    Genre : Course | Arcade
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 08 Novembre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Need for Speed Heat

    Publié le Mercredi 27 Novembre 2019 à 21:42 par Lonewolf
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    Need for Speed. Que voilà un titre qui a évoqué le fun et les courses poursuites légendaires avant de sombrer dans les abysses du grand n'importe quoi sans âme... Mais ça s'arrêtait là ! Cette fois, Need for Speed allait renaître de sa lente agonie et on allait voir ce qu'on allait voir ! On a vu. Et le bilan est loin d'être aussi flatteur que ce qu'on aurait voulu...

     

    Des bagnoles et du tuning


    Bon, c'est un Need for Speed, on sait donc en gros à quoi s'attendre dès le départ : des grosses cylindrées, du tuning basique, et des courses poursuites avec les flics. Nouveauté dans la série : on peut désormais choisir son avatar/personnage, homme ou femme. Bon, par contre, ce sont des clichés ambulants de ce que les médias mainstream voient comme la culture street/rap, hein...

    Au-delà de ça, on peut noter que le jeu est assez beau malgré un flagrant manque de changements depuis la PS3. Et encore, ça concerne les voitures, qui sont reconnaissables au premier coup d'œil. Concernant Palm City, c'est un peu n'importe quelle ville de Floride avec tous les stéréotypes possibles, sans vraie identité derrière. Et si on prend le temps de s'y attarder, c'est parfois douteux côté textures.
    Heureusement, dans un jeu de course, on va tellement vite qu'on n'a pas le temps de trop observer les décors.

    Côté son, vous avez des bruits de moteur bien exagérés, du rap et du R'n B hispaniques (si vous n'aimez pas, bah, tant pis pour vous, il ne vous reste qu'à couper votre radio) et un doublage français intégral comme de coutume chez EA. Et parlons-en, de ce doublage ! Certains doivent se souvenir que j'avais envie de coller des baffes aux personnages de Payback à chaque fois qu'ils commençaient la moindre phrase... C'est pareil ici !
    Ce doublage est totalement moisi, à la ramasse, sans conviction, sans talent, sans rien ! C'est parfois à mourir de rire tant le ton ne va PAS DU TOUT avec la situation !
    Heureusement, les courses et les sensations sont d'un autre niveau.

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    Un peu trop d'effets parfois

    Les pilotes oppressés !


    D'abord, un point sur l'histoire. Vous allez me dire que, comme d'habitude, c'est un prétexte, et ça ne sera pas faux. Mais elle vient justifier une des bases de gameplay.

    Donc, à Palm City, la police a dit stop aux courses illégales et s'est dotée des moyens pour ça (et aussi de quelques interpellations légèrement "douteuses"), au point que, sans qu'on sache comment (sans plaisanter, ça n'est JAMAIS expliqué), des courses légales et officielles sont organisées en quelques minutes dans les rues de la ville dans la journée. La nuit, cependant, la liberté reprend ses droits et les courses sauvages sont légion, de même que la surveillance policière bien plus prononcée.

    Et si cette idée est attirante sur le papier (nonobstant le fait que les courses de jour sortent donc de nulle part), c'est loin d'être le cas en jeu : le rythme est totalement explosé, et cela pour plusieurs raisons.

    D'abord, les gains ne sont pas les mêmes.

    En journée, on gagne de l'argent, et il suffit d'enchaîner les courses pour se faire un petit pactole assez rapidement. De nuit, on gagne uniquement de la réputation pour monter en niveau et débloquer véhicules et pièces d'amélioration.

    Et surtout, on passe du jour à la nuit comme on l'entend, alors qu'il faut absolument rejoindre une planque pour finir une nuit et récupérer la réputation accumulée (l'idée étant que se faire arrêter est passible d'une grosse amende et d'une perte du bonus de réputation).

    Notez que les listes d'objectifs (de jour et de nuit, ainsi que les quotidiens) donnent également de la réputation.

    Le résultat ne se fait pas attendre : le jeu souffre d'un déséquilibre majeur dans le rythme et dans la progression (dans la mesure où il suffit de squatter les courses de jour pour ramasser pas mal d'argent).

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    Quelques aspects cyberpunk la nuit

    Il manque quelque chose dans cette tambouille...


    Les courses, fort heureusement, se jouent bien, mais il faut au moins 20 de plus en puissance que ce qui est recommandé pour espérer gagner. Les sensations, elles, sont très bonnes : la vitesse est bien retranscrite, les coups de frein et les drifts aussi, mais les impacts manquent totalement de punch et les obstacles volent tous comme des quilles à notre approche (imaginez que j'ai déraciné des arbres sans perdre de vitesse...). À moins d'enchaîner les gros chocs frontaux ou les chutes, impossible de détruire votre véhicule, vous pouvez être tranquille.

    Malheureusement, ces bonnes sensations sont gâchées par tous les points précédemment listées, ainsi que par l'incroyable répétitivité du jeu qui enchaîne les objectifs de façon convenue dans une histoire dont même un Fast & Furious ne voudrait sûrement pas (oui, il y a du niveau dans le n'importe quoi, là).
    Need for Speed Heat a de bonnes idées, mais le traitement est totalement à la ramasse et seule la conduite réussit à le sauver un peu. Le problème ? C'est que les jeux avec de bonnes sensations de conduite ne manquent pas et, surtout, ils ont ce qu'il manque à Heat : une âme et une identité.

    Si les plus courageux y trouveront un peu de plaisir (jusqu'à aller au bout, ça, c'est une autre histoire), les autres passeront sans regretter leur chemin pour ressortir leur PS2 et des titres comme Hot Pursuit, Underground, ou Most Wanted.

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    Des impacts sans réel impact

     

     




    Test Need for Speed Heat - 4 minutes de lecture