Test Neon Blood

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Neon Blood est depuis quelques jours disponible sur PlayStation, et c’est le studio ChaoticBrain, composé de trois créateurs, qui nous transporte dans cette aventure cyberpunk post apo. Nous le suivions de près depuis cet été, notamment avec sa mise en avant sur la scène indépendante de la Gamescom et c’est surtout de part son esthétique assez singulière que le jeu nous avait interpellé. Je ne vous cache pas que le gameplay en lui-même m’était jusqu’à ce test inconnu. Après avoir terminé le jeu (à un trophée du platine), voici les impressions que Neon Blood m’a laissé.

Une ambiance très sombre

Neon Blood nous plonge dans un monde ravagé par les guerres, les conflits et ses inégalités. Le jeu est centré sur sa narration forte mise en avant avec des dialogues prenants (et parfois de belles petites séquences animées) et une action qui se situe en 2053. Vous incarnez Alex McCoin, dans la ville post-apocalyptique de Viridis dans une grosse ambiance cyberpunk, un flic jadis le meilleur dans son domaine mais qui n’est plus à son meilleur. Viridis est une Mégalopole divisée en deux, d’un côté Bright City, lieu de vie des élites et à l’opposé Blind City, très sombre et dangereuse où tentent de survivre les plus démunis.
Notre flic accuse le coût de trop d’excès de drogue (qui gangrène Viridis) et ses implants rendent l’âme, ses collègues un temps passionné par le travail de McCoin sont maintenant spectateurs du déclin de notre personnage et ne se privent pas de le lui faire remarquer. Une enquête axée sur une série de meurtres de scientifiques, tous de la société de vêtements cybernétiques NilCorp, va le transporter dans une série d’événements (sur fond de complots) qui vont changer l’avenir de toute la ville Viridis.

Une direction artistique réussie

Une esthétique aguichante

Ce qui marque le plus dans Neon Blood est sans aucun doute sa direction artistique. On se retrouve dans des décors magnifiques, à la fois sombres mais tout aussi colorés avec des jeux de lumières “Neon”. Les personnages en pixel art évoluent dans ses rues, ses lieux partiellement en 3D, notre détective va faire des rencontres bien souvent mauvaises mais pourra aussi compter sur de belles rencontres qui lui prêtent mains fortes à certains moments de l’aventure. Concernant l’esthétique des personnages, j’avoue que je reste un peu perplexe, il manque sans doute quelques pixels pour pouvoir profiter pleinement du character design, certains boss cependant sont assez impressionnants et on s’arrête parfois pour essayer de voir une potentielle référence, je pense avoir croisé Johnny Silverhand (réf à Cyberpunk 2077) dans une ruelle. Ceci dit, en parlant des clins d'œil et des inspirations du studio, on ne peut que citer Blade Runner qui reste pour beaucoup l’une des meilleures visions d’un monde cyberpunk.
Neon Blood impressionne donc avec ses décors aux multiples détails mais aurait pu aller plus loin sur la touche pixel art qui m’a laissé vraiment sur ma faim d’autant plus que je suis amateur des jeux reprenant ce style.

Des environnements réussis avec de la profondeur

Qu’en est-il du gameplay ?

Le jeu est construit autours de votre enquête qui évolue au fil du temps, vous parcourez les environnements en compagnie de McCoin, vous allez discuter/interroger des PNJ, les mécaniques de gameplay sur ce point sont plutôt bien pensées et agréables. Il faut résoudre parfois de légères énigmes. Jusque là tout va bien…
Mais c’est le passage aux combats au tour par tour qui m’a le plus déplu, ils sont sans intérêt, sans logique, les points de dégâts que vous perdez ou que vous faites perdre à vos adversaires sont un véritable hasard, certains combats (souvent les boss) pourront se finir avec des QTE, ça change un peu mais ils sont trop simples, ils servent probablement à réveiller le joueur durant les combats soporifiques.
De base je ne suis pas fan du genre “tour par tour” mais certains jeux construits sur cette forme de combat peuvent être bien foutus à l’image des Steamworld Heist, dans Neon Blood ce n’est pas le cas selon moi, on s’ennuie, c’est mou et vide de sens. Finalement recentrer totalement l’action sur l’enquête et pousser la narration encore plus loin aurait peut être suffit grâce à l’ambiance du jeu.

La bande son par contre est une bonne chose dans le jeu, elle nous transporte totalement dans cet univers sombre et cyberpunk.
Il vous faudra environ 4 heures pour finir le jeu et j’avoue que c’est bien suffisant car le jeu ne se réinvente pas et ces quelques heures suffisent à ne pas nous dégoûter totalement du jeu. Je ne dis pas que le jeu est mauvais, mais il manque un petit quelque chose qui aurait fait la différence. Rappelons aussi que l’équipe créative du jeu ne se compose que de trois personnes et il faut avouer que rien qu’avec l’esthétique, ils ont fait un super boulot et je suis quasi certain que leur prochaine création reprendra tout le meilleur de Neon Blood pour aller encore plus loin dans leurs idées.

Une ambiance très sombre