Test Sniper Elite: Resistance

Partager sur

La licence Sniper Elite est de retour en ce début d’année 2025 et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on ne chôme pas au sein du studio Rebellion, Sniper Elite 5 étant sorti en mai 2022 ! C’est donc presque 3 ans qui se sont écoulés entre les deux épisodes, est-ce un temps suffisant pour renouveler l’expérience de jeu et gommer quelques lacunes techniques bien ancrées depuis quelques années ? Ce qui est certain avant même d’entamer notre test, c’est que Sniper Elite propose toujours un gameplay jouissif dans ces phases de snipe couplées à la killcam aux rayonx X. Mais ceci est-il suffisant pour embarquer les joueurs dans cette nouvelle aventure sur fond de seconde guerre mondiale ? 

La chasse aux nazis reprend

On ressort le bon vieux fusil à lunettes pour reprendre la chasse aux nazis qui a débuté depuis maintenant 20 ans, avec le premier Sniper Elite sorti sur PlayStation 2. Sniper Elite Resistance se veut être un spin off, par conséquent premier gros changement dans la licence : on change de personnage ! Karl Fairbune, auquel nous nous étions habitués, laisse sa place à Harry Hawker, un agent du SOE (Special Operations Executive - Britannique) envoyé en France pour prêter main forte à la résistance et mettre fin aux recherches nazis sur le développement d’une super arme.
Concernant notre nouveau protagoniste, je ne vous cache pas qu’il a un "charisme de bulot" et ne donne absolument pas envie de le connaître plus. Il devient même agaçant à force de répéter toujours les mêmes phrases lorsque l’on découvre tel ou tel point d’intérêt.

Harry est donc sur les traces d’une arme si puissante qu’elle pourrait changer le tournant de la guerre en faveur des troupes allemandes. Le scénario assez classique ne change pas les fondamentaux de la licence et ne sert que de prétexte à dérouler les 9 missions principales disponibles au début du jeu (une mission supplémentaire est déjà disponible pour éliminer le Führer, et les moyens pour y parvenir sont variés et vraiment funs). La mise en scène est quasiment absente et ne nous permet pas de nous plonger dans cette histoire, on est donc là uniquement pour dégommer du nazie ! Seuls quelques briefings permettront de mettre un peu de contexte avant et après chaque niveau.

Nous voilà de retour en pleine WWII

Pas de prise de risque

Sniper Elite Resistance, en tant que spin-off n’entend pas réinventer la recette d’un Sniper Elite, les développeurs prouvent toujours qu’en terme de level-design, ils maîtrisent le sujet tant les maps proposées permettent différentes approches (et même des approches non létales). Les possibilités de diversion, de piège, de progression sont variées, ce qui reste un gros point fort pour le jeu. A ceci s’ajoute un gameplay toujours aussi jouissif quand il s’agit de monter son petit plan pour éliminer un ennemi situé à plusieurs centaines de mètres de notre position. Sur le point tir à longue distance, pas de changement, on garde la possibilité d’ajuster sa lunette pour tirer plus ou moins loin et bien sûr il est possible de retenir sa respiration pour ajouter de la concentration et positionner correctement sa mire qui devient rouge en prévision d’un tir réussi. Ces sessions de tir couplées à la caméra à Rayons X (X-RAY) procurent toujours autant de plaisir et c’est bien pour cela que les adeptes de la licence Sniper Elite ont toujours hâte de remettre la main sur un nouvel opus.

Cependant on regrette tout de même qu’il n’y ait pas vraiment de nouveautés, on a l’impression de jouer à des maps ajouter à Sniper Elite 5.

Chaque mission propose plusieurs objectifs principaux, facultatifs et permet aussi de découvrir différents collectibles. Obtenir les trois étoiles permet de profiter pleinement d’une map et par conséquent prolonger la durée de vie du jeu. Pour ma part j’apprécie assez finir une map à 100% sans que plus aucun nazi n’ait survécu.
Notre personnage dispose également d’un arsenal assez complet (mais là encore sans aucune grande nouveauté) avec des mitraillettes, pistolets, grenades, mines …

Pas le temps de trainer !

Manque de souplesse et pas que …

On remarque que même si les sensations au fusil à lunette sont toujours là, que le studio n’a pas amélioré les déplacements de notre personnage. Harry est tout aussi rigide que Karl à son époque que ce soit pour courir, sauter, grimper, monter à l’échelle, se battre au corps à corps. On aurait apprécié que le jeu améliore son aspect technique sur ce point à minima.

Car techniquement, il n’y a pas que le manque de souplesse qui peut décevoir car au niveau des graphismes, idem pas de changements et on peut dire que ça commence à faire vieillot tout de même, certaines textures sont tout bonnement affreuses. Mais bon là encore, nous pouvons nous retrancher sur les phases de tir à distance qui sont l’essence même de la licence et heureusement que de ce côté, le jeu procure toujours autant de plaisir (ceci dit à force de se reposer un peu trop sur les acquis, Sniper Elite risque de perdre du monde en chemin).

Autre point pas très positif mais qui reste fidèle à la licence, l’IA … En effet les ennemis sont toujours aussi co..s qu’une huître au fond de la mer. Si vous êtes un peu bruyant, c’est sûr ils se mettent à votre recherche mais en oubliant bien souvent qu’un de leur frère d’arme vient de se faire dessouder à un mètre de leur propre position… Quelques bugs de collision sont également présents que ce soit pour vos propres déplacements ou ceux des ennemis qui parfois restent coincés contre un mur, dans un escalier.

Ca va piquer !

Et une fois les missions principales terminées ?

Si la campagne principale va vous faire voyager au long de 9 missions (voire 10 avec le premier DLC), vous allez récupérer des affiches au fil de votre progression qui débloquent les missions de propagande, il s’agit d’éliminer un certain nombre d’ennemis afin de marquer un maximum de points, avec une petite liste de défis pour corser la mission. Un ajout assez sympathique qui permet surtout de prolonger le plaisir du tir au fusil.
N’oublions pas que le level-design permet très facilement de rejouer les différentes missions sans trop se lasser puisque les approches sont vraiment très variées.

Le titre de Rebellion propose également de s’essayer à différents modes multijoueurs que ce soit en parcourant la campagne en coopération ou en vous lançant dans des missions en ligne PVP (Player vs Player). Une façon de jouer que beaucoup apprécieront puisqu’ici il ne s’agirait plus d’affronter une IA au fraise mais de vrais joueurs qui maîtrisent tout aussi bien que vous le jeu et l’art du tir à distance.

Un mode survie est également disponible qui comme son nom l’indique vous demandera de survivre le plus longtemps possible contre des vagues d’ennemis, de plus en plus féroces et équipés.