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    rédacteur
    Kiapadnom


  • ps3

    Dynasty Warriors 8
    Editeur : Tecmo Koei
    Développeur : OMEGA Force
    Genre : Beat'em all
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 18 Juillet 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 2 Trophée Argent 20 Trophée Bronze 18 | Trophée Secret 6
    41 trophées au total

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    Test Dynasty Warriors 8

    Publié le Mercredi 24 Juillet 2013 à 08:46 par Kiapadnom
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    Ne vous fiez pas à l’octuple numérotation de ce nouvel épisode de Dynasty Warriors. Pour ceux qui se poseraient la question, vous êtes bien loin du compte si vous pensez qu’il n’y a eu que sept précédents à ce Dynasty Warriors 8. Débutée en 1997, la vigoureuse saga compte désormais (avec celui qui nous intéresse présentement) 26 épisodes toutes plateformes confondues. Au moins l’étiquette correspond au produit, car dans la famille des beat’em all, on a en face de nous son meilleur représentant « dynastique ». Et comme toute série au long court, pour en assurer le succès, la dernière production en date se doit de surpasser son aînée. Alors analysons le travail effectué par les développeurs d’Omega Force.

    En pleine action, Dynasty Warriors prend des allures de jeu de quilles

    Mince! J'ai pas pris mes notes sur les Trois Royaumes

    Premier point posé en forme d’avertissement : dès l’entame de ce Dynasty Warriors 8, si vous l’attaquez par sa portion la plus copieuse, à savoir le mode Histoire, vous risquez rapidement l’overdose ; à moins d’être rompu au genre que propose le titre. Mais mettons de côté cet argument pouvant paraître subjectif, chacun ayant en effet son propre seuil de tolérance à des mécanismes de jeux, doublant, triplant, quadruplant les redondances. Pourtant, il serait réducteur de penser qu’un beat’em all est synonyme de répétitivité et donc de lassitude. Mais il faut pour cela s’appuyer sur une narration solide et (quand on peut, c’est encore mieux) captivante.

    Malheureusement, dans Dynasty Warriors 8, on nous propose sans trop de variations de prendre part aux conflits (ils ont toujours pas réussi à se mettre d’accord) opposant les protagonistes de plusieurs royaumes, Wu, Wei, Shu et de la dynastie Jin composant le grand empire chinois. Le parti pris d’une scénarisation historique réinterprétée, mais tellement alambiquée et peu mise en valeur qu’elle en devient liberticide. Composée de si nombreux personnages, se battant chacun pour sa paroisse, avec des alliances multiples se nouant entre leaders, elles-mêmes suivies d’infâmes trahisons (etc…) font de la trame de Dynasty Warriors 8 un fourre-tout inintelligible. J’en veux pour preuve les écrans de loading en préambule à chaque bataille. On nous présente le/les conflit(s) du point de vue du royaume sélectionné sous la forme d’une carte. Un jeu d’infographie militaro-stratégico-politique que ne renieraient pas les plus fins analystes de BFM TV tant ça n’apporte rien à l’affaire. Au bout du compte, on ne se sait même plus qui est qui et pourquoi untel a attaqué son voisin le premier.

    Y'a pas à dire, la modélisation est vraiment euh...réussie

    Omega Force ou tour de force d'Omega ?

    Heureusement le gameplay, et là il faut saluer tout le talent d’Omega Force, tutoie des sommets encore jamais atteints pour la série. Simple, immédiatement accessible, jouissif et extrêmement complet. Tels sont les qualificatifs d’une jouabilité exemplaire. Pour la base d’exécution des combos, on retrouve le principe hérité des deux armes équipées, dont l’une est dite « Arme EX » (comprenez favorite) pour laquelle le personnage, au fil de sa progression, pourra débloquer des compétences particulières et accroître son affinité naturelle. Dynasty Warriors rime aussi avec grand spectacle. A l’écran, on pourra déclencher de véritables pluies de coups, notamment grâce aux fameuses attaques Môsu (trois variantes par personnages !). Vous pourrez même avoir recours au Mode Rage (suffisamment explicite pour s’affranchir de toute description) qui fera place nette autour de vous.

    Ensuite, gravitent autour de ce noyau de gameplay très nerveux quelques subtilités, comme la possibilité de contrer son adversaire à condition de répondre à un timing bien particulier. Mais avec la débauche d’effets visuels et lumineux, la plupart du temps entouré par une nuée de soldats et généraux adverses, la lisibilité de l’action n’est pas toujours évidente. 

     

    Mais la grande souplesse du gameplay s’auto-suffit pour vous permettre de triompher de vos adversaires sans encombre. La difficulté générale du soft n’est pas très élevée, hormis si vous osez le mode Chaos. Sinon, en dehors du loot que les ennemis laissent sur le champ de bataille, vous conférant divers bonus temporaires, jusqu’à quatre capacités aux effets permanents peuvent être assignées à votre personnage. Celles-ci se débloquent en fonction de vos actions au combat et injectent une pointe de variété supplémentaire. 

    Gérez  le relationnel avec vos alliés dans le mode Ambition

    Ambitieux, parfois vicieux, tu peux être le prince de la ville si tu veux

    Et comme l’on parle de variété, on peut justement aborder celle relative aux personnages d’un côté, et aux environnements de jeu de l’autre. D’un point de vue strictement comptable, 77 personnages au total semblent remplir le contrat. Notons au passage que leur modélisation est soignée, mais que le character design reste trop « occidentalisé » notamment dans les faciès (en dehors de quelques uns). Et à y regarder de plus près, on retrouve immanquablement des similitudes dans un roster aussi vaste. Maintenant, côté décor, et malgré une amélioration graphique globalement indéniable, ça reste très pauvre et stéréotypé. J’évoquais précédemment la redondance des mécaniques d’un jeu consistant (ni plus ni moins) à s’ouvrir les passages successifs de la map en disposant des généraux adverses jusqu’à l’affrontement final qui marquera votre victoire. Plutôt basique. Au contraire de gommer cet effet de monotonie, le manque de richesse graphique de l’environnement le renforce.

    Alors certes, la durée de vie induite par l’architecture du solo (choix du royaume, les multiples personnages) est titanesque et elle est encore renforcée par le retour du mode Libre. Loisir vous est offert de rejouer les cartes de votre choix débloquées durant la campagne avec votre personnage fétiche, le tout jusqu’à deux joueurs en local ou en ligne. Intéressant, mais pas novateur pour un sou. Si l’on recherche la nouveauté dans Dynasty Warriors 8, laissez vous happer par le très réussi mode Ambition. C’est là que réside l’attrait de cet épisode où l’on retrouve le quantitatif allié à la force du gameplay, cette fois mise au service d’un contexte narratif (quelque peu frêle) mais intéressant.

    L’idée est ici de bâtir, en accumulant victoires militaires et ressources, une base implantée sur un site (appelé Tong Que Tai) dans le but d’y accueillir l’Empereur en personne. Pour info, l’analogie historique est à trouver dans la province du Hebei, à l’époque de Cao Cao et des Trois Royaumes (quelle coïncidence). Bref. Pour arriver à prospérer, il vous faudra remplir plusieurs conditions : développer des « commerces » (Forgeron, Maison du thé, Caserne, Marchand), recruter des alliés et obtenir suffisamment de points de renom. Ces grands principes vous sont clairement exposés dans le prologue du mode Ambition. Ensuite, libre à vous de livrer les différents types de batailles qui vous seront proposées. Les batailles majeures (pour nouer des alliances), les batailles spéciales (pour acquérir du renom) et les escarmouches (pour gagner des ressources d’installation et d’armes). En fonction de la difficulté et du type de combats, chaque mission offre des bonus multiplicateurs qui peuvent se cumuler pour autant que vous enchaîniez les victoires. C’est bigrement bien fichu, très plaisant : une véritable bonne surprise.

    Une ration de gameplay diffusée à l'occasion de l'E3

    Note du test 6.5/10En conclusion :

    Les fans de Dynasty Warriors trouveront dans ce nouvel opus celui qui marque l’apogée de la série (du moins sur la gen actuelle). On sent qu’Omega Force maîtrise son sujet et fait de ce titre un bon beat’em all. D’autres seront plus circonspects au moment du verdict final, car sous couvert d’une énorme durée de vie et de personnages en pagaille, Dynasty Warriors 8 ne parvient pas à maquiller certains défauts disgracieux. On tourne rapidement en rond dans un mode Histoire ne proposant qu’un empilement de batailles scénarisées à la serpe. C’est monotone, conceptuellement réitératif et proposé dans des décors aux textures miséreuses. On aurait préféré un peu moins de combattants et plus de variété et de soin sur le background narratif et visuel. On terminera par contre sur du positif avec le mode Ambition qui vaut presque le détour à lui tout seul.

    Les plus

    Une qualité de gameplay assez inouïe
    L’inattendu mode Ambition
    Une durée de vie exceptionnelle
    Les missions à deux joueurs
    Un énorme panel de combattants… (difficile de ne pas trouver chaussure à son pied)

    Les moins

    Un scénario de la taille d’un timbre poste
    Des environnements terriblement mornes
    L’ennui menace constamment


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