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    ReleaseForBurial


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    No Man's Sky
    Editeur : Sony Online Entertainment
    Développeur : Hello Games
    Genre : Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 10 Août 2016
    Trophées : Oui
    Prix de lancement : 59,99€
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    Test No Man's Sky

    Publié le Lundi 05 Septembre 2016 à 08:06 par ReleaseForBurial
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    Au moment où ces lignes sont publiées, beaucoup d’encre a déjà coulé au sujet de No Man’s Sky. On l’aura compris, le jeu divise, émerveille, déçoit, se répète mais propose une aventure unique en son genre. Fait envie et rebute.

    Nous nous sommes faits notre propre avis…

    Il y a trois ans, lorsque No Man’s Sky a été montré pour la première fois, nous avons fait partie de la plus grande majorité… Celle des émerveillés et par la suite, des impatients. On a été encore plus impatient lorsque cette année, sa sortie a été repoussée…

    Nous voilà donc au mois d'août et No Man’s Sky est là.

    C’est fébrile que des millions de joueurs, nous compris, ont lancé le jeu. Impossible de réprimer un frisson, des étoiles, des systèmes complets, par milliers défilent sous nos yeux… Le grand voyage a déjà commencé.

    Une grande aventure spatiale

    Ainsi commençait une odyssée…

    Le vaisseau se pose, doucement, respectueusement sur une planète que l’on sait déjà unique. La première planète découverte, la première de notre périple, la nôtre et celle de personne d’autre…

    Les premières minutes sont précieuses car ce sont les plus pures… Descendu du vaisseau, on découvre son environnement aléatoirement généré. La génération procédurale sur laquelle se pose le jeu et la création de son contenu offrira la quasi impossibilité de commencer sur la même planète que quelqu’un, mais créera aussi d’énormes différences. Ne serait-ce qu’en dehors du côté visuel de la planète (oui, des planètes peuvent être très moches et faire mal aux yeux), cela va se jouer à la clémence du climat de la planète.

    Et c’est là aussi que débute pour la plupart des joueurs, les ennuis, mais aussi la mécanique du jeu.

    Car notre explorateur a besoin de ressources pour maintenir ses fonctions vitales en état, ainsi que sa combinaison et le bouclier qui la protège. Il va devoir aussi réparer son vaisseau qui pour l’instant reste cloué au sol et a besoin d’améliorations avant de pouvoir prétendre nous amener jusqu’au centre de la galaxie.

    Alors, on va partir récolter des ressources, pour ensuite remonter les niveaux qui baissent rapidement, avec un laser qui servira à récolter mais aussi comme arme.

    Les trois premières heures du jeu passent relativement vite. On arpente la première planète, découvrant faune et flore, et premiers vestiges d’une civilisation plus qu’intrigante. On apprend leur langue en découvrant des monolithes, sortes de témoins d’une religion et d’une conscience commune, disséminés sur la planète. On marche beaucoup, et on récolte. Et on ne s’éloigne pas tant que ça. La faute à un inventaire étriqué au départ, forçant à de nombreux allers-retours entre le vaisseau et le dernier lieu découvert.

    Le vaisseau est lui-même très gourmand en énergie même pour un simple décollage et un saut de puce. On stockera énormément pour lui, sous peine d’être constamment cloué au sol.

    Ces premières heures de jeu, ces premières découvertes et récoltes de ressources sont à chérir. Pourquoi ? Car se sera la seule fois réellement où l’on aura la sensation de progresser dans le jeu et le gameplay, le jeu ne proposant alors autre que l’exploration et le cheminement à bord du vaisseau de système en système, pas grand chose d’autre.

    Des paysages somptueux

    Lost in space

    Les premières heures, comme dit plus haut, sont les plus innovantes car ce sont là les bases du jeu. Explorer, découvrir son environnement, apprendre à survivre, communiquer et enfin, s’envoler pour les étoiles. A travers des objectifs répartis sur les premières planètes du système solaire dans lequel on commence, on va aller à la rencontre de nouvelles espèces sur chacune d’entre elle, et aussi rencontrer des PNJ qui nous permettrons d’avancer. Toutefois, le jeu se montre poussif d’emblée dans le système de récolte/stockage, ne permettant jamais réellement de grandes sorties. On ne peut s’éloigner jamais trop loin du vaisseau à cause d’un inventaire de départ minuscule, et des ressources nécessaires pour le fonctionnement constant des combinaisons, moteurs, armes… Et suivant le monde généré au départ, on n'est pas forcément gâté. On en vient à se demander si on joue bien au même jeu que celui présenté quelques temps avant.

    Même si lorsque l’on effectue son premier saut dans le système suivant, on ne peut réprimer un petit frisson, l’illusion d’une grande aventure aux dimensions gigantesques s'estompe très vite. Même cheminement. Se poser, découvrir une planète aux couleurs légèrement différentes, et se mettre à récolter des ressources pour continuer. D’autres détails viennent ternir un peu le tableau, comme les modules dans lesquels vivent les aliens, identiques sur chaque campement, planète, système… c’est dommage.

     

    Les enjeux de la conquête spatiale

    Les enjeux de No Man’s Sky ne sont donc en quelques sortes, autres que de faire voyager le joueur dans un univers gigantesque sans réel but. Même les choix de voies proposées ne changent que peu de choses. Suivre la voie de l’Atlas donne un peu un côté mystique à l’odyssée mais très mal exploité. Les autres voies ne proposent pas de différences réellement, le joueur se retrouvant à effectuer toujours les mêmes tâches au final.

    Malgré l’avancée dans le jeu, rien ne change réellement. On récolte des upgrades d’inventaires à prix d’or, pour y mettre des éléments qui serviront à créer des upgrades pour les armes ou la combinaison ou le vaisseau qui grignoteront encore de la place dans l’inventaire. En aucun cas le joueur ne pourra se voir débarrasser de ces corvées (car c’est la sensation que l’on a au bout d’une bonne quinzaine d’heures), aucun trick qui permettrait de s’auto alimenter en ressources de bases, de prendre des niveaux… Rien.

    Un autre point qui fera rager est le pilotage du vaisseau et les combats. Déjà, le vaisseau de départ ne suffira pas. Il va falloir amasser de coquettes sommes avant de pouvoir investir dans un vaisseau qui fera moins coquille de noix. Ensuite, comme pour la combinaison, il faudra nourrir le vaisseau donc récolter…

    Le pilotage n’est pas le plus fun du monde, mou même. Les combats spatiaux n’ont pas de réelle saveur, et surtout, on se fait beaucoup botter l’arriere train par les autres, mieux équipés que nous. Truc rageant d’ailleurs, et valable pour toutes les phases du jeu, lorsque l’on est dans l’inventaire pour recharger boucliers, armes ou combinaisons, le jeu ne se met pas en pause et donc les opposants continuent à vous allumer… Pratique.

    Enfin, pour conclure, on se sent vraiment seul. Malgré les pnj rencontrés, on ne peut se défaire de l’impression de solitude qui règne dans le jeu. Même si dans un sens cela renforce l’idée d’explorateur solitaire qui ne cherche rien d’autre que la découverte, il est cependant difficile de ne pas être dérouté par la pauvreté des échanges avec les autres habitants des systèmes visités, se limitant à quelques lignes généralement (et se monnayant bien souvent en matières premières). On aurait aimé des rencontres plus marquantes, bouleversantes nous faisant peut-être questionner quand au dessein que l’on poursuit et ses conséquences.

    Une aventure parfois périlleuse

    2016, l’odysseé de Hello Games

    Il faut l’avouer, il est facile de trouver des défauts à ce jeu, comme par exemple ces affichages très tardifs du relief (on voit littéralement le jeu générer l’environnement des fois alors que l’on est à moins d’un mètre d’une montage, d’un relief ou d’une plante), mais il faut aussi lui admettre des qualités. D’abord sur un point de vue de dépaysement. Beaucoup se précipiteront pour dire que ce n’est pas parce que l’eau est rouge, le ciel vert et la faune digne d’un imaginaire débordant que cela est innovant, mais le relief cisaillé par le vent, les grottes, plaines désertes et arides sont très réalistes et on s’imagine bien les planètes de notre système réel et ceux que l’on a pas découvert nous surprendre ainsi.

    Il y a aussi ce côté explorateur qui ne sait pas du tout sur quoi il va tomber. On ne peut s’empecher de penser aux explorateurs du début du vingtième siècle qui avançaient sans jamais savoir réellement sur quoi ils allaient tomber, y laissant pour beaucoup leur peau, avides de découvertes majeures comme mineures, des personnes qui ont aidé des fois à façonner notre monde. En quelque sorte, le jeu pourrait être pris comme une sorte d’hommage à cette philosophie.

    A noter aussi l’excellente bande son par 65 Days Of Static qui s’intègre parfaitement au jeu, en soulignant à travers des thèmes variés et parfois épiques les événements de No Man’s Sky.

    Trailer de lancement
    Note du test 6/10En conclusion :

    No Man's Sky est là et les spéculations autour sont parties. Place au concret, au produit fini. Des qualités, des défauts, un manque de convictions peut-être des fois, des erreurs, des répétitions, du bon, du très bon mais aussi du mauvais. Le problème le plus grand étant que sa force fait également sa faiblesse. Poussif dans des mécanismes qui ne devraient pas avoir autant d'impact sur le plaisir de la découverte, No Man's Sky semble vouloir retenir le joueur au sol plutôt que de le laisser s'envoler vers l'infini.

    Les plus

    La génération procédurale
    La bande son
    L'exploration
    Les graphismes parfois superbes

    Les moins

    La génération procédurale
    La gestion des inventaires
    Les graphismes parfois moches
    La répétition de tâches franchement pas passionnantes


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