Badland. Un nom qui ne dira sans doute rien à la plupart d'entre vous, mais sachez qu'il s'agit d'un jeu disponible sur iOS et Android, qui débarque sur consoles. Au menu de cette Game of the Year Edition, donc : environ 4 fois plus de contenu qu'au lancement du jeu sur portable, une quinzaine d'heures de jeu sur 100 niveau à parcourir en solo ou en coop, et pas moins de 27 niveaux à jouer en multi local juqu'à quatre joueurs, le tout étant évidemment revu en Full HD, avec un gameplay refondu pour rendre le jeu accessible au joystick et aux gâchettes.
Bref, un beau contenu. La question étant désormais de savoir si ce portage était une bonne idée ou pas.
Tu t'envoles, tu t'envoles...
Badland nous place donc dans la peau d'une petite créature bizarre, sans qu'on sache ce que c'est, ni pourquoi elle part à l'aventure. Tout juste l'écran de score nous dira-t-il qu'on a des clones à sauver, mais à part ça, c'est le flou total. Et c'est déjà un problème en soi, bien que pas très grave. Quitte à partir à l'aventure à travers divers niveaux, autant qu'on nous dise au moins pourquoi. Même Angry Birds avait une vidéo d'intro nous expliquant la base de la vendetta des oiseaux face aux cochons ! Ici, rien. Ce n'est pas parce que l'idée est simple, voire simpliste, qu'elle ne mérite pas un minimum de contextualisation.
Et nous voilà donc parti dans une série de niveaux tous plus magnifiques les uns que les autres, sans trop savoir pourquoi on y va. Rapidement, le jeu se dévoile être un bon vieux jeu d'arcade, avec un gameplay tellement simple que n'importe qui le maîtrise en quelques secondes.
La créature qui valait 3 milliardsClones, changement de masse, etc...
Le gameplay de base est hyper simple, et vous n'aurez besoin que d'un seul bouton en plus du joystick : la croix (ou une des gâchettes).
Plus vous maintenez X et plus vous allez haut, il faut relâcher pour redescendre et gérer l'altitude. Et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Le reste passe en effet uniquement par des bonus sur le terrain.
Vous avez donc celui qui va vous permettre de grossir et d'être plus lourd et plus fort, mais également bien plus lent et moins apte à voler, et son inverse, qui vous fera rétrécir de fort belle façon, faisant de vous une créature légère et rapide.
Un autre vous permettra d'accélérer brièvement, un autre de former des clones qui vous seront utiles pour avancer dans certaines situations, ceux-ci vous servant de vies supplémentaires, et vous contrôlez celui qui est le plus en avant. Au passage, si vous disparaissez à gauche de l'écran, c'est la mort, le jeu développe un scrolling horizontal qui empêche de revenir en arrière et de s'arrêter.
Aspiré, recraché, on recommence.
Tel Sisyphe poussant son rocher, en effet, vous allez inlassablement parcourir les niveaux, avec juste ces bases de gameplay, pour permettre à la créature de mener son voyage. Vers quoi ? Vers où ? La seule façon d'obtenir ces réponses sera d'achever.
Et si vous appréciez les petits jeux d'arcade bien simples, du genre qu'on trouve en Flash sur le Net sur les portables (d'où vient Badland, donc), vous devriez apprécier et vous laisser emporter dans cet univers, aussi flou soit-il au départ.
Vous l'aurez compris, Badland est un jeu assez expérimental, qui propose une expérience plus sensorielle qu'autre chose, avec ses environnements dignes d'œuvres d'art. Un voyage pas décevant pour qui accroche.
Si le jeu nous balance dans son univers sans un mot d\'explication et qu\'il est donc plus que flou de saisir l\'histoire, son but, et la raison du voyage de notre héros, force est de constater qu\'il se révèle rapidement plutôt addictif, tant il est simple à jouer et beau à regarder. Un gameplay simple, carré, et efficace, un univers onirique parfait, des niveaux courts et prenants, le tout dans de superbes graphismes, que demander de plus ?
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