Test Masters of Anima

Après les bordelais de Big Bad Wolf, ce sont les lyonnais de PassTech qui voient leur création éditée par Focus Home Interactive. Masters Of Anima se présente comme un jeu d’aventure très coloré, avec un gros soupçon de stratégie.

L’apprenti sorcier s’en va t’en guerre

Il y a bien longtemps, de grandes forces se sont affrontées dans le monde de Spark. Ombre contre Lumière, golems et gardiens se sont affrontés, invoqués par de puissants maîtres. La paix a été ramenée, les maîtres de l’Anima, une force mystique, ayant conçu les gardiens afin d’empêcher les ténèbres de se répandre. C’est durant ce temps de paix que nous prenons le contrôle d’Otto, jeune apprenti animancien, qui s’apprête à passer les tests pour devenir maître et être ainsi capable d’épouser sa bien aimée, Ana, Animancienne suprême. Mais alors qu’il est sur le point de réussir ses examens, le vil Zahr kidnappe Ana et fragmente son essence pour l’éparpiller un peu partout dans Spark. Otto va traquer Zahr et les fragments d’Ana afin de récupérer sa belle et peut-être bien sauver le monde de Spark au passage.

Pitch quelque peu classique, on suit agréablement les aventures d’Otto, amoureux transi, quelque peu naïf, doté d’un bon coeur et qui va par l’occasion apprendre à connaître l’étendu de ses pouvoirs.

La stratégie Anima

Le point fort de Masters Of Anima en dehors de son originalité, c’est bel et bien la gestion des combats. Il est aisé au début de commander ses petites troupes contre des golems plutôt faibles mais la difficulté augmente vite et encore plus si le joueur ne fait pas preuve d’un minimum de stratégie dans sa manière d’aborder les combats, les points faibles des ennemis et surtout les points forts de ses troupes. Chaque troupe se comporte, attaque et  se défend différemment et il faudra les placer le mieux possible autour des ennemis afin de profiter un maximum de leur force. Par exemple, les archets placés à l’abri de hautes herbes gagnent en efficacité mais également un bonus de défense non négligeables vu leur fragilité. Même si cela est tentant de tout concentrer sur un seul ennemi, et de tout envoyer d’un coup, il est plus sage d’éparpiller ses troupes, de mettre d’autres troupes en défense en cas d’attaques multiples etc… Les choix sont variés mais ne laissent peu de places aux affrontements brouillons et purement frontaux. Le jeu sanctionne d’ailleurs d’une note chaque combat, allant de A à bien plus bas. Le traditionnel S de Super sera difficilement atteignable dans les premiers essais. Il sera possible toutefois de refaire les niveaux précédents afin de faire gonfler sa note et donc ses XP.

L’éclat de Spark

Le monde Masters Of Anima est très coloré, avec une direction artistique qui fait penser à l’univers de Joe Madureira et Battle Chasers, si ce n’est qu’il présente un côté plus anguleux. Les différentes parties de Spark traversées ne sont pas immenses mais suffisamment variées pour ne pas avoir l’impression de tourner en rond, et mettent en avant différents éléments de la nature. Au niveau de l’affichage, aucun soucis à noter, ça tourne très bien malgré le nombre de personnages et d’actions à l’écran.

La bande son est captivante et accompagne parfaitement les aventures d’Otto. Les personnages profitent d’un doublage anglais de très bonne facture et la traduction en sous-titres est également fidèle au texte.