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    Kiapadnom


  • ps3

    Dragon's Dogma
    Editeur : Capcom
    Développeur : Capcom
    Genre : Action | RPG
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 25 Mai 2012
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 3 Trophée Argent 5 Trophée Bronze 42 | Trophée Secret 22
    51 trophées au total

    Support


    Test Dragon's Dogma

    Publié le Dimanche 17 Juin 2012 à 14:05 par Kiapadnom
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    Dragon’s Dogma, c’est un peu l’alliance subtile entre les mécanismes du jeu de rôle à la japonaise et la direction artistique type heroic-fantasy d’un jeu à l’européenne. C’est surtout un mariage de raison pour Capcom dans un segment, celui de l’Action-RPG, où il est judicieux de solidement se positionner. Devant les succès récents (et croissants) d’autres titres comme Skyrim, Demon's Souls et sa suite Dark Souls, mais aussi The Witcher 2 (bien que pour ce dernier le portage console n’a pas été fait sur PS3), on sent qu’il va falloir jouer des coudes mais qu’il y a encore une place à prendre.

    ❝ Il va sans dire que Capcom a beaucoup à prouver et mise gros sur ce titre.❞

    Et Capcom a bataillé ferme pour amener Dragon’s Dogma à maturité et ainsi livrer un titre qui pourra donner le change aux références du genre. Plus de trois longues années de développement durant lesquelles ont collaboré au projet des pointures dont les noms vous échapperont probablement, mais qui ont déjà officié sur des franchises comme Devil May Cry ou Resident Evil. Un gage de qualité pour autant ?
    Dans un contexte particulier où le constat d’un manque de créativité des productions japonaises est souvent pointé et assez largement partagé, Dragon’s Dogma a donc un double défi à relever. Trop souvent hermétiques aux influences extérieures et aux attentes actuelles des joueurs, les développeurs nippons connaissent des difficultés récurrentes pour hisser leur travail au niveau atteint par d’autres productions concurrentes. Il va sans dire que Capcom a beaucoup à prouver et mise gros sur ce titre.

    Dragon's Dogma - Trailer de lancement

     

    Faut absolument que je récupère mon coeur

    près un prologue des plus intenses, pour se familiariser avec les grandes lignes du gameplay, on se retrouve aux commandes de l'éditeur de personnages. Un premier arrêt s'impose pour souligner la qualité de celui-ci. C'est bien simple, tout est paramétrable et vous pouvez laisser libre court à votre imagination. Vous êtes maître du character design. L'intérêt d'un tel outil étant bien sûr de ne pas se trouver affubler d'un personnage principal sans relief, ce qui est (trop) souvent légion dans bon nombre de jeux de rôle.
    Une fois votre avatar sur pieds, le voilà flânant dans les ruelles du village de pêcheurs de Cassardis. A peine le temps d'échanger un regard complice avec une jolie donzelle que l'endroit se retrouve en proie aux flammes. Un immense dragon vient de passer à l'attaque mais, n'écoutant que votre courage -ou votre imprudence- vous vous ruez sur le gigantesque reptile ailé. Vous ne faites pas deux plis mais la bestiole, au lieu de vous achevez, vous boulote votre coeur façon apéricube. Marqué par la malédiction du dragon (ou Wyrm, ainsi est-il appelé), vous devenez l'Insurgé,  « l'élu » si vous préférez. En tous cas, vous êtes celui/celle qui va devoir affronter tous les dangers du royaume de Gransys pour damer le pion au volatile pyromane. Damer le pion...oui, il fallait oser la faire, mais vous comprendrez mieux pourquoi un peu plus loin. En tous cas, rien de transcendant dans l'aventure proposée, efficace mais terriblement classique.

    ❝ Le titre recèle d'autres atouts reléguant le critère graphique au second plan.❞

    ien qu'on soit immédiatement saisi par ce départ en trombe, on ne pourra pas manquer de relever la grossièreté de certaines textures. Surtout visible lors de plans serrés dans les cut-scene, Dragon's Dogma ne peut cacher d'emblée sa faiblesse graphique. Mais contrairement à ce que l'on pourrait redouter, l'ensemble s'avère cohérent et même plaisant à voir une fois les portes du village ouvertes sur le monde extérieur. En phase d'exploration, seules quelques apparitions intempestives de décors traduisent le manque de puissance du moteur MT Framework. Alors que des ralentissements pourront survenir à l'écran durant les phases de combats, surtout lorsque vous serez aux prises avec de nombreux ennemis. Globalement, on déplorera bien sûr que Dragon's Dogma n'offre pas une meilleure prestation visuelle, mais le titre recèle d'autres atouts reléguant le critère graphique au second plan.

    Moi et mon ami le Pion, c'est pour la vie !

    oilà le passage qui fait écho à l'extraordinaire jeu de mots savamment distillé un peu plus haut. La grande nouveauté introduite par Dragon's Dogma est le système de Pions. Le titre a pris le parti de ne pas proposer de mode multi ou en coop, enfin pas de manière directe du moins. Certains se désoleront de ce choix, mais il ne faut pas jeter la pierre à Capcom, bien au contraire même.
    En fait, un Pion n'est autre qu'un allié qui vous suivra dans vos moindres déplacements et vous épaulera quand il faudra se frotter au bestiaire du jeu. En soi, le Pion n'a pas de conscience propre, il n'a d'autre ambition que de servir fidèlement l'Insurgé, donc vous. Mourir par le fil de l'épée ennemie ou bien vous couper les ongles des pieds, qu'importe, le Pion est là pour obéir. Dès les premières minutes de l'aventure, un personnage se mettra spontanément à votre service. Ce Pion, où Myrmidon, vous est attribué d'office et sera votre compagnon de route jusqu'à un campement non loin de votre point de départ. Une promenade de santé qui n'a d'autre intérêt que de vous amener à la création de votre Pion principal et découvrir le fonctionnement global du système. Par la suite, vous croiserez la route de nombreux autres Myrmidons dans les contrées de Gransys qui, selon vos besoins, pourront se battre à vos côtés.
    A l'instar de votre avatar, vous devrez aussi créer votre Pion principal comme bon vous semble et lui attribuer la classe de votre choix (guerrier, rôdeur ou mage). Notons au passage que les meilleures compétences revenant souvent aux deux premières, il y a un déséquilibre dommageable pour les adeptes de magie. Enfin, vous clôturez l'éditeur par une série de quatre questions établissant son « profil psychologique ». Plus simplement, vous définissez les réactions qu'adoptera votre Pion lors d'une situation donnée : genre « à l'encéphalogramme plat qui fonce dans tout ce qui bouge » ou « plutôt pondéré, préférant anticiper que d'agir en catastrophe ». Ainsi se déroule la création de votre Pion principal.

    ❝ C'est le partage d'expérience et de compétences qui est la clé de voûte du système.❞

    ans la foulée, vous serez immédiatement invité à découvrir le reste de la communauté des Pions. Et c'est là que réside tout l'intérêt du système puisque vous allez pouvoir en enrôler d'autres, créés par l'ensemble des joueurs. Via ce qui est appelée une Pierre de Faille, sorte de portail d'invocation, vous accéder à un entre-monde brumeux où vaquent tout un tas de Pions en attente d'un hypothétique recrutement. Mais au-delà de la mise en commun des différentes créations, c'est le partage d'expérience et de compétences qui est la clé de voûte du système. En effet, recruter un Pion qui a déjà accomplie une mission donnée avec son propriétaire vous sera d'une aide précieuse pour accomplir la-dite mission. Il saura vous aiguiller ou vous prodiguer de précieux conseils pour atteindre votre objectif. Ou encore trouver une recrue avec des aptitudes de combat plus ciblées pour venir à bout d'un monstre récalcitrant. Pour cela, la Faille propose un véritable moteur de recherche qui vous permettra de trouver le Pion qu'il vous faut. Le recrutement ne vous coûtera rien si le Pion visé est de même niveau que vous, au-delà, l'écart doit être proportionnellement comblé par des Points de Cristal (PC). Vous pouvez ainsi, en plus de votre Pion Principal, recruter jusqu'à deux pions secondaires. Et le mécanisme est bien sûr réversible, un joueur lambda pouvant faire appel à votre Pion principal. Celui-ci engrangera de l'expérience et reviendra même avec des objets en poche lors d'une halte salvatrice dans une auberge par exemple. Tout cela de manière transparente pour vous, puisqu'il fera encore partie de votre équipe. En somme, un habile et intelligent mécanisme de jeu qui pallie parfaitement l'absence de multi.

    Un gameplay qui fera désormais référence

    

a dimension stratégique du titre s'en retrouve donc démultipliée. Il ne sera pas rare, au cours de votre aventure, de devoir ajuster les capacités de votre équipe. Vous devrez donc la remanier à bon escient, en recrutant de nouveaux Pions via la Faille ou des Myrmidons que vous croiserez dans le jeu, afin d'adapter votre approche en fonction des situations. Attention également à ne pas se surcharger, tant pour votre équipement que pour vos objets transportés car leurs poids cumulés aura une incidence sur la rapidité de vos mouvements, votre endurance et votre capacité de récupération. Il faudra faire front à tout instant car les combats sont monnaie courante dans Dragon's Dogma. Et il n'est pas question ici de vulgaires gobelins, bandits, harpies ou autres loups dont vous vous déferez sans trop de mal ; mais plutôt de chimère, griffon, hydre, cyclope, trolls...et bien sûr dragon. Des créatures mythologiques superbement modélisées et animées qui donneront lieu à des affrontements plutôt grandioses. Indéniablement un des points forts de Dragon's Dogma. Les combats sont d'un dynamisme rarement atteint et il vous faudra trouver le point faible des créatures, sous peine de succomber rapidement.
    Pour cela, vous pourrez carrément vous hissez sur certaines d'entre elles, à la manière d'un titre comme Shadow of The Colossus par exemple, pour porter le coup qui fera vaciller la créature avant de l'achever. Vos Pions, quant à eux, sont libres de leurs actions, agissant face à l'ennemi en lançant (en général) les attaques et les sorts appropriés. Il y a bien un système de commande, peu permissif et assez basique, qui se résume à trois ordres : « En avant !» « Par ici !» et « A l'aide !». Mais la plupart du temps suffisant pour notamment déclencher des sorts de soins quand vous êtes en mauvaise posture. Notons à ce propos, que lorsque ça commence à sentir le sapin, vos Pions peuvent être réanimés très simplement en se portant à leur hauteur et en appuyant sur une touche. Par contre, si c'est vous qui mordez la poussière, la partie reprendra à la dernière sauvegarde. A ce sujet, le système est, avouons le, assez mal fichu. Les saves automatiques sont générées trop aléatoirement, quant aux saves manuelles, il n'y a qu'un slot qu'on écrase à chaque fois...pas pratique. D'autant que la difficulté du titre étant assez élevée, il faudra redoubler de prudence pour ne pas perdre de précieuses minutes, voire heures de jeu.

    ❝ Une réussite tant au niveau de l'ambiance que des effets visuels.❞

    ffectivement, Dragon's Dogma, sans atteindre non plus des sommets de difficultés, vous donnera par moments du fil à retordre. Ce qui justifiera doublement le soin à apporter à la préparation du quatuor de personnages. Il ne faudra pas non plus présumer de vos forces en mettant les pieds dans une zone trop dangereuse (surtout de nuit), sous peine d'une rapide et mortelle désillusion. Là où le bât blesse concerne les menus in-game dont la configuration peu intuitive et lourde d'utilisation, ne serait-ce que pour se servir d'une plante médicinale par exemple, mériterait quelques remaniements ; mais on y adhère par la force des choses. Les environnements et paysages de Gransys, bien qu'un tantinet monotones sur la longueur, sont réussis et regorgent de traquenards ; sans compter l'exploration de quelques donjons à la lueur de vos seules lanternes. Pour le coup, ce sont des phases de gameplay particulièrement réussies tant au niveau de l'ambiance que des effets visuels. Les territoires à explorer sont vastes et apparaissent clairement sur la carte, tout comme les objectifs à accomplir. Un des paramètres rajoutant à l'immersion du joueur est la qualité des doublages en anglais. Tandis que la bande sonore, plutôt aboutie dans l'ensemble, saura soutenir les moments plus épiques ou dramatiques quand il le faut. Rajoutons que, comme tout bon A-RPG qui se respecte, la durée de vie flirte avec les 50 heures en ligne droite. En sachant qu'il y a bon nombre de quêtes annexes, on atteint aisément les 70 heures au total.

    Dragon's Dogma - Combat contre une Chimère

     

    Note du test 7/10En conclusion :

    Que pourrait-on bien ajouter à propos de Dragon\'s Dogma alors que bon nombre de choses ont déjà été dites et écrites ? Et bien le plus important et paradoxalement le plus souvent éludé (ou du moins, pas assez souligné) : Dragon\'s Dogma est un excellent jeu. Certes, le titre souffre de lacunes qui peuvent sembler rédhibitoires si on les égrène une à une, comme : un moteur graphique faiblard et une technique parfois dépassée, une IA pas des plus irréprochables, l\'absence d\'un véritable mode multi (quoique ce point soit discutable), une interface dont l\'ergonomie n\'est pas optimale ou encore un système de sauvegarde mal fichu. Mais au lieu de s\'arrêter à ce qui ne fonctionne pas, mieux vaut regarder ce qui permet à Dragon\'s Dogma d\'être un titre addictif et plaisant malgré tout, comme : un système d\'entraide communautaire bien pensé, une forte dimension stratégique et tactique, des animations et des combats d\'un dynamisme époustouflant, des environnements recherchés, un character design convaincant et une ambiance travaillée (notamment en phase d\'exploration nocturne). Et surtout, ce qui a complètement été omis, c\'est le fait que Dragon\'s Dogma soit une nouvelle franchise. Dans le contexte actuel, il est capital de le souligner et l\'on doit saluer Capcom pour cet effort. Alors, on pourra bien pardonner quelques erreurs de jeunesse à une série que l\'on espère longue et dont la marge de progression est encore énorme.

    Les plus

    -Le système très bien pensé des Pions -Des combats homériques -Des animations somptueuses -Une ambiance recherchée -Une copieuse durée de vie

    Les moins



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