Test Astral Ascent

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C’est en mars 2021 que les Frenchies de Hibernian Workshop annonçaient la campagne kickstarter pour leur nouveau projet/bébé Astral Ascent. Depuis j’ai suivi de près l’actualité autour de ce roguelite qui semblait très prometteur et qui a fait l’unanimité depuis sur Steam en accès anticipé avec de très beaux commentaires et de belles notes des joueurs. Le jeu est désormais disponible et c’est non sans impatience que je me plonge dans cette nouvelle œuvre qui va peut être mettre (un peu) de côté les ténors du genre comme Dead Cells ou Hadès (pour ne citer qu’eux).

A-t-on notre pépite indé de l’année 2023 ? Réponse dans notre test.

Les chevaliers du Zodiaque

Astral Ascent vous donnera le choix d’incarner l’un des quatre personnages jouables, tous avec le même objectif, s’échapper d’une prison astrale fortement gardée par les douze Zodiaques et le grand patron. En début de partie, vous ne pourrez choisir qu’entre deux personnages : Ayla ou Kirian mais la liste s'étoffe ensuite, en progressant dans l’aventure, avec Octave et Calie.

Précisons que ces quatre personnages jouables possèdent chacun leurs propres combos, Ayla préférera les poignards tandis que Kirian sera plus friand du corps à corps avec ses poings de feu. Calie et Octave sont des personnages adeptes du combat à distance.

Notons d’emblée la petite similitude avec le célèbre manga "Les chevaliers du Zodiaque" (Saint Seiya pour le titre original) et son arc narratif le plus connu, mais ici il n’est donc pas question de prendre le contrôle de Seiya, Shiryû, Hyôga ou autres personnages emblématiques créés par l’esprit talentueux du mangaka japonais Masami Kurumada, bon je m’écarte du sujet… Quoique certains sont de la partie comme Pegasus (je vous laisse faire le lien) et d’autres.
On peut aisément faire un petit parallèle avec un autre roguelite culte, Hadès, dans lequel Zagreus, prince des enfers et fils de Hadès, tente de fuir le royaume de son père pour rejoindre le monde des mortels. Si le genre et la trame scénaristique d’Astral Ascent sont assez proches du jeu de Supergiant Games, la comparaison ne s’arrête pas là, en effet si ces deux jeux ont bien encore un point commun, c’est sur la qualité de finition et la maîtrise du genre.

La grosse force du jeu de Hibernian Workshop est son histoire et toute la mythologie qui en émerge, de plus la trame scénaristique se dévoile au fur et à mesure, poussant toujours le joueur à recommencer encore et encore un nouveau run. D’autant plus que chaque personnage allié ou boss profite d’un traitement particulier, ce qui contribue fortement à l’immersion. Sachez que vous n’avez pas à battre les treize bosses dans une partie, je vous laisse découvrir comment ceci est mis en place habillement dans le jeu.
Chaque boss est amené de façon intelligente ce qui évite la répétitivité, évidemment qui dit roguelite, dit challenge relevé et il faudra donc bien apprendre à connaître les ennemis pour les vaincre même si chaque run apportera toujours plus de puissance à notre héros. Notez également que chaque héros dispose d’un épilogue différent.

Le hub central du jeu : Le jardin astral

Un gameplay extrêmement bien ficelé et du contenu

Astral Ascent est définitivement un roguelite qui donne du fil à retordre aux joueurs, le but étant à chaque run d’aller plus loin et d’atteindre le boss final avec de l’équipement, des sorts, de la puissance, de la vie, du mana… toujours en évolution au fil de vos essais. On ressent un réel sentiment de puissance croissant.

Pour avoir un roguelite qui sort un peu du lot, car nous en avons pléthore qui sortent d’année en année, il faut proposer un jeu extrêmement bien ficelé dans son gameplay et pour le coup Astral Ascent demeure exemplaire. Dès la première prise en main on ressent la fluidité, la nervosité du jeu, tout est intuitif et encore plus si vous avez déjà joué à ce genre de jeu. Dash, saut, double saut, déplacements, attaques classiques, attaques magiques tout est réglé à la perfection.

Au niveau progression, le jeu reste assez classique à l’image d’un Hadès, chaque début d’évasion débute par le choix d’une salle et ainsi de suite jusqu'à l’arrivée du boss. Les salles peuvent être de type exploration, de style combats, ou spéciales (bien souvent pour reprendre un peu de vie) et indiquent le niveau de difficulté auquel vous allez vous frottez. Vous croiserez également des boss secondaires qui vous donneront de précieux bonus.
Les niveaux sont construits de manière procédurale ce qui implique que vous n’aurez pratiquement jamais l’impression de refaire la même chose même si ce système déjà éprouvé dans pas mal de jeu a ses limites, mais sachez (et je pense que je me répète) que le jeu est toujours là pour vous surprendre et ce même après de nombreuses heures de jeu.

La multitude de possibilité de part les diverses magies, gambits, plumes de pavo, coffres astraux, pierres de puissance, améliorations temporaires et tous les personnages que vous rencontrez évitent la répétitivité, ce qui est génial car la montée en puissance est grisante. Mais cette grande variété donne parfois le tourni et on se demande comment gérer cette masse d’informations surtout en début de jeu, le temps de bien comprendre les concepts mis en place.

Parlons également du Jardin Astral (lui aussi bien fourni) qui est le hub central du jeu et le point de départ de vos runs. Vous allez pouvoir prendre le temps ici d'assimiler un peu toutes les subtilités du jeu et vous allez rencontrer les différents protagonistes et discuter avec, certains vous proposeront des upgrades essentiels et définitifs. Par exemple, Zim Zim, moyennant quelques pierres solaires récoltées au cours de vos runs, pourra vous faire augmenter votre vie ou votre mana et d’autres surprises. D’autres personnages seront intéressants et bénéfiques à rencontrer et vous passerez un petit moment à arpenter ce jardin astral.
Astral Ascent, vous l’aurez compris, propose une multitude de choses à découvrir qui parfois nous submergent mais une fois le tout assimilé, l’aventure devient encore plus intense.

Des combats nerveux

Techniquement quasi rien à redire

Graphiquement le jeu propose une magnifique réalisation en pixel art et des cinématiques façon dessins animés superbes, notons que nous avons la possibilité de choisir deux modes visuels différents, avec ou sans contours sur les décors et ennemis. Un choix intéressant qui dépendra du goût de chacun.
Que ce soit dans les décors comme les personnages, le pixel art est magnifique, le seul petit point noir quand l’action devient frénétique est que tout le mélange de couleurs peut prêter à confusion et donner un petit manque de lisibilité mais rien de bien grave.

On peut noter un léger manque de clarté dans l’interface du jeu, parfois trop chargée, entre la gestion des gambits sur nos sorts ou bien l’assignation des auras (bonus passifs) il faudra clairement un bon moment d’adaptation d’autant plus que certains textes sont mal positionnés à mon sens, après encore une fois rien d’insurmontable mais le jeu regorge tellement de contenus que c’est perturbant. D’autant que la gestion des sorts (quatre) est assez étrange puisqu’on ne peut pas choisir lequel utiliser puisqu’ils sont positionnés dans une sorte de fil d’attente et s'enchaînent chacun leur tour. Une petite amélioration de l’ergonomie générale serait bienvenue, mais je chipote.

En parallèle à la direction artistique réussie, on peut évoquer le même constat pour le soin apporté à la bande son qui nous porte tranquillement au gré de nos runs. A ceci s'ajoutent des temps de chargement réduits, une fluidité exemplaire et surtout aucun bug !

Notons pour finir que le jeu peut se faire en coop local et ceci reste assez rare voire jamais vu pour ma part dans un roguelite, idée assez géniale !

Une DA somptueuse