Test Max Payne 3

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Si l’on évoque le Brésil, on pense immédiatement soleil, plage et bon temps. Mais quand on traîne des casseroles comme celles de Max Payne, il n’est plus du tout question de vacances et farniente.

Avec « seulement » trois épisodes en une grosse dizaine d’année, le série Max Payne est loin d’être la plus prolifique du genre. Pourtant, elle a su s’imposer immédiatement comme une référence grâce à de nombreuses qualités et une ambiance de jeu originale et soignée. Et comme Rockstar est aux manettes pour ce Max Payne 3, on s’attend à tout sauf à nouvel opus façon « petit bras ». Mais après une si longue attente, est ce que les codes et l’univers de la série ayant fait son succès auront été respectés ? Ne se seront-ils pas peu à peu dissous dans un titre qui sonnerait finalement comme un reboot plutôt qu’une vraie suite ? La réponse par les armes en compagnie de Max.

Vous dansez la Samba ?...

Quant on se retourne sur son propre chemin et que l’on y trouve que des cadavres, c’est qu’il y a eu comme un dérapage quelque part. Tel est le lourd passé de Max qui a perdu tous les êtres aimés. Un passé encore pregnant dans cet épisode et qui enfonce le personnage (déjà bien atteint) encore plus profondément dans ses addictions à l’alcool et aux calmants. Obligé de quitter New York, Max prend la direction du Brésil et de Sao Paulo pour un nouveau départ. Certains chapitres du jeu abordent d’ailleurs plus précisément cet aspect.

Malheureusement, la guigne l’a suivi dans ses valises. Devenu garde du corps au service d’une riche famille, tout bascule lors du kidnapping de Fabiana Branco, la femme de son employeur. Idéal pour dessaouler rapidement, non ? Cet enlèvement marque véritablement le point de départ du jeu dans lequel Max devra la retrouver et faire face à ses démons. Le décor est planté et malgré le changement de lieu, la transition de l’atmosphère si particulière à la série est parfaitement réussie. Les bas-fonds de Sao Paulo ne valent pas mieux que les rues crasseuses de New York. On sent qu’il va y avoir du sang et de la sueur.

…Non ! Plutôt le Bullet Time

Sur le plan du scénario, vous l’aurez compris, le contrat est rempli par Rockstar. Mais quand on connaît la qualité (habituelle) de leur travail, on n’est pas vraiment surpris. Mais là où la série s’est depuis le premier jour démarquée reste sa technique et son gameplay. Grosso modo, comment faire du neuf avec du vieux sans trop le dénaturer ? Et bien compter sur l’expertise de Rockstar pour vous offrir une expérience de jeu intense, avec la touche de nouveautés qu’il faut, tout en respectant les mécanismes du jeu qu’il fallait préserver. Le génialissime bullet time est au rendez-vous.

Toujours aussi jouissif de déclencher Vos tirs et vos sauts au ralenti dans un rendu graphique impeccable. Un incontournable du gameplay propre à Max Payne donnant aux séquences de guns fights une dimension toujours incroyable. De l’action à tout-va entrecoupée de cinématiques (façon cut-scene) dite "Caméra Dernière Exécution" avec une fluidité parfaite. Un hourra pour le moteur physique du jeu qui retranscrit à merveille les mouvements de Max ou les balles qui atteignent les ennemis. Le système de couverture pour se mettre à l’abri des balles ennemies a été revu et l’on peut désormais jouer du pétoire lorsqu’on est en position allongée. Quant au système de santé, il ne prend pas le parti du rétablissement automatique lorsque vous êtes touché. Vous devrez vous soignez avec des médocs trouvés en cours de progression. Quand on est accro aux pilules en même temps…

Et pour prolonger le plaisir

Au sortir de la campagne solo et des ses 14 chapitres qui vous occuperont une bonne dizaine d’heure, vous pourrez vous frottez aux modes Score Attack et Minute New-Yorkaise vous proposant une rejouabilité des missions avec un challenge différent. Soit, on prend. Mais la véritable nouveauté de Max Payne 3, celle qui vous permettra d’empiler les heures de jeu, est la toute nouvelle et inédite partie multi.

Assez copieux, on retrouvera à notre disposition les classiques modes de match par équipe TDM, mais surtout d’autres plus originaux comme seul Rockstar en a le secret. Un de ceux-ci, nommé Payne Maximale, vous mettra aux prises avec 6 adversaires auxquels vous devrez faire face avec un autre compagnon. En contrepartie d’une santé accrue et d’armes plus puissantes, vous devrez survivre au groupe ennemi. Ou encore le mode Guerre des Gangs que l’on pourrait qualifier de « y’en aura pour tous les goûts » opposant deux équipes avec des missions successives à accomplir, le tout au travers de modes de jeu aléatoires.

Reconnaissons une cohérence et de l’intérêt à l’ensemble, d’autant que Rockstar a su intelligemment transposer le bullet time aux parties en ligne. Mais là où l’éditeur est très fort et fait parler son expérience en la matière est leur manière de faire vibrer la fibre communautaire des gamers. Avec la possibilité de créer et partager son propre gang et le fait d’y adjoindre une composante personnalisation très fournie fait du multijoueur de Max Payne 3 une vraie plus-value.

En conclusion :

Avant de parvenir à une conclusion dont vous devinez sans doute l’issue, soulignons aussi (il s’agit là aussi d’une habitude de Rockstar) la qualité des doublages anglais et de la bande-son. Des critères trop souvent relégués au second plan, mais qui, lorsqu’ils atteignent ce niveau, ne font que bonifier un ensemble déjà très plaisant. Alors oui ! Vous l’aurez compris, Max Payne 3 est une réussite totale. Même si notre ex-flic a quelques années -et du poids- en plus, les fondements de la série, eux, n’ont pas pris une ride. Une action hyper soutenue, des phases de gameplay fluides et un scénario digne des deux premiers volets. Rockstar, sans verser dans une nostalgie piégeuse, à su introduire des innovations par touches homéopathiques tout en respectant l’historique de la franchise. De plus, l’arrivée du multi résonne comme la promesse d’une durée de vie décuplée. Du grand art !

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