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    rédacteur
    Kiapadnom


  • ps3

    God of War : Ascension
    Editeur : Sony
    Développeur : Sony Santa Monica
    Genre : Action | Combat
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 13 Mars 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 5 Trophée Argent 10 Trophée Bronze 20 | Trophée Secret 21
    36 trophées au total

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    Test God of War : Ascension

    Publié le Lundi 18 Mars 2013 à 10:37 par Kiapadnom
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    Attention, blockbuster annoncé. Et à fortiori attendu de pied ferme. Kratos nous revient avec ce nouvel épisode préquel (décidément un terme très à la mode) se situant avant les évènements relatés dans God of War premier du nom et Chains of Olympus sur PSP. Après un GOW III dont le gigantisme et la qualité restent encore à ce jour dans toutes les mémoires, Santa Monica Studio vient nous raconter ce qui a mis un peu « chiffon » notre cher héros et l’a transformé en véritable machine à tuer. Un sacré défi à relever, au moins pour faire aussi bien, d’autant que les développeurs ont cédé (là aussi) à un effet de mode dans l’air du temps : un mode multijoueur compétitif. Un risque osé pour la série que beaucoup ont vu comme une ombre menaçante pesant sur la qualité globale du titre.

      L'aventure s'annonce sévère

    Un Grec qui ne connaît pas la crise

    Alors voilà, on reprend les commandes du guerrier spartiate avec un plaisir non dissimulé. Et le bougre est bien décidé à faire morfler Arès après le coup pendable qu’il lui a fait. Ooohhh…quoi donc ? Trois fois rien. Juste une manipulation divinement retorse, comme les aiment les dieux de l’Olympe, l’ayant poussé à tuer sa famille de ses propres mains. Refusant de rester plus longtemps sous le joug du Dieu de la Guerre, les trois Furies (Mégère, Tisiphone et Alecto) seront envoyées pour capturer le parjure et l’emprisonner. Mais vous vous en douter, le courroux de l’ami Kratos est plus fort que de simples chaînes. Et il aura du boulot devant lui. Voilà in fine ce dont il est question dans GOW Ascension, un scénario qui pourrait tenir sur un timbre poste. L’histoire qui se révèlera peu à peu à nous usera et abusera de nombreux flashbacks, rendant l’intrigue trop décousue malgré les superbes cinématiques qui nous sont offertes au passage.

    Même si la partie narrative s’étiole en empruntant quelques dédales scénaristiques, la mise en scène est quant à elle toujours au top. Avec God of War, on a du spectacle, on a du plaisir, bref on en a pour son argent. Graphiquement déjà. Pléthore de détails figurent dans les environnements où leur animation, leur multiplicité, leur taille et leur qualité sont tout à fait remarquable. Sans doute la démonstration d’une maîtrise technique rarement vue sur PS3 de la part d’un développeur. Quoique la fluidité globale est peut être en deçà de GOW III. Mais on retrouve avec délectation ces bouffées de violence vengeresse quand Kratos achève ses ennemis sans pitié. Le côté érotico-mythologique qui est toujours présent. On est encore captivé par ces angles de caméra, parfois fantasques, mais terriblement audacieux et efficaces tant dans les affrontements que dans la progression d’un niveau. On l’est par contre un peu moins sur les plans larges, là où le personnage apparaît ridiculement minuscule et où la lisibilité de l’action en pâti. On regrette aussi que la ridicule problématiques « des murs invisibles » n’ait pas été corrigée par rapport à l’opus précédent. Ceci mis à part, nous sommes bien en présence des marqueurs propres à la série maintenant vieille de huit ans.

    metal gear rising revengeance La qualité graphique toujours au rendez-vous

    Mimi KraKra-tos, les orbes il aime ça… !!!

    Vu de l’extérieur, aucun doute possible, l’enrobage de cet épisode « Ascension » ressemble bien à du God of War. Mais en a-t-il véritablement la saveur ? Pour le savoir, concentrons nous maintenant sur le gameplay et notamment la balance entre action et réflexion. On assiste à un rééquilibrage assez séduisant, comparativement à un GOW III où la force et l’intensité des combats prenaient le pas sur l’aspect énigmes. Et une des nouveautés qui pèse dans ce réajustement est le pouvoir de dédoublement. Et zou ! Deux Kratos pour le prix d’un. Une idée astucieuse et bien maîtrisée à laquelle s’ajoute le pouvoir de l’amulette d’Uroborus permettant à notre héros d’avoir l’emprise sur le temps. Kratos pourra redonner l’aspect d’origine à des éléments de décors détruits, mais ce sera à des fins bien plus basiques pour ce qui est de l’aspect réflexion. Il n’empêche, ces spécificités ouvrent la voie à des phases de remue-méninges bien plus évoluées que dans les autres God of War (sans toutefois risquer de se griller une synapse ou deux). Mais c’est fort appréciable, d’autant que leur utilité peut aussi s’étendre aux phases de combats. Et oui ! Quand le souffle chaud du game over se fait sentir sur votre nuque, vous pourrez figer un ennemi où profiter de votre gémellité pour vous en sortir. Tout cela s’imbrique parfaitement bien pour épouser un système de combats que l’on connaît, qui a fait ses preuves, mais qui n’est pas exempt pour autant d’évolutions.

    La première et excellente surprise est à trouver du côté de la jouabilité, encore améliorée. Déjà au top dans GOW III, les combos sortent encore plus facilement de la manette. Un pur régal. Les capacités d’esquive et de contre sont toujours cruciales, s’intercalant entre deux enchaînements dévastateurs. Vous les déclencherez à convenance de près comme de loin, au sol ou en l’air grâce à la touche de choppe. Libre à vous ensuite de combiner arme principale et secondaire. Arrêtons-nous sur ce point un moment. Dans cet épisode, Kratos aura en mains seulement les Lames du Chaos tandis que la deuxième arme (épée, lance,…) sera interchangeable, pouvant être ramassée au tout-venant dans les niveaux quand vous en croiserez une. Pour élargir le champ des possibles de votre arsenal, quatre pouvoirs pourront être combinés aux Lames du Chaos (feu, glace, foudre et ténèbres).Tout cela mis à bout à bout s’avère cohérent et efficace, grâce à une progression de vos pouvoirs savamment étalée dans le temps.

     


    Devenez le champion des Dieux !
     

     
    Tu me fais un petit calin Kratounet ?

    Et avec toutes ces armes, il vous faut un beau et bon bestiaire en guise de défouloir. Là encore réussi, on aurait quand même aimé un renouvellement plus copieux de celui-ci. Mais la variété et l’esthétique des ennemis (Manticore, Mastodonte, etc..) restent un atout de ce GOW Ascension. Une des composantes fétiches à la série, comme le sont aussi les QTE pour achever avec cruauté vos ennemis. Un système bien sûr reconduit et qui a reçu quelques sympathiques variantes sous la forme de mini-jeux. En conséquence de quoi on aboutit à une campagne solo, un brin moins virevoltante dans l’histoire, mais profitant de bases extrêmement solides. Avec un gameplay toujours aussi intuitif, jouissif et sanglant, on avalera boulimiquement la dizaine d’heure de jeu qu’offre le solo. Une estimation moyenne, sachant que la difficulté générale a été revue à la hausse. Car dans les modes de difficulté les plus corsés, GOW Ascension ne saura que trop nous rappeler que la moindre des erreurs se paie cash. La rejouabilité offerte avec le New Game + reste aussi intéressante pour ceux qui veulent partir à la recherche de tous les yeux de Gorgones et autres plumes de Phénix.

    Grande nouveauté : le mode multijoueurs

    Kratos se plie en huit

    Il est temps de s’intéresser à la principale nouveauté du titre, à savoir le multijoueur. D’autant qu’à ce niveau, un sacré dumping promotionnel a été fait ces derniers mois pour nous le présenter. A tel point que l’on se demandait quand le solo daignerait se montrer. L’expérience débute sous les meilleurs auspices, par un prologue soigné, durant lequel les mouvements et les mécanismes de jeu vous seront présentés. Hormis quelques spécificités, il s’agit sur le fond d’un gameplay identique au solo. Debout sur la Rotonde de l’Olympe, vous faites face aux quatre divinités Arès, Hadès, Zeus et Poséidon (chacun ayant son style) et devrez choisir auquel porter allégeance. Un choix qui n’est cependant pas définitif et sur lequel vous pourrez revenir par la suite. Une fois que vous déciderez de vous lancer dans le grand bain, tout a été minutieusement pensé.

    La personnalisation et la progression de votre combattant est bien étagée. Différents pièces d’armures, d’armes, d’objets, de pouvoirs magiques et coups spéciaux sont déblocables à mesure que vous amasserez de l’XP. La coquetterie (oui, même dans ce monde de brutes) sera même poussée à choisir la couleur de vos casque, plastron, jambières et même celle de la peau de votre avatar. Par contre, au niveau des modes de jeux proposés, deux ou trois seulement sortent du lot si l’on rajoute par exemple le mode Epreuve des Dieux en coop 2 joueurs. Souvenez-vous des Défis de l’Olympe de GOW III. Et bien là, il est aussi question de repousser des vagues d’ennemis toujours plus nombreux et puissants. Un beau challenge à relever, mais c’est du déjà vu. Côté multi compétitif, notre attention se portera plus volontiers sur la Faveur des Dieux (sorte de Domination en équipe de 2 ou 4 joueurs) consistant à prendre et tenir des objectifs face au camp adverse. L’ensemble s’avère rythmé grâce aux nombreuses actions de jeu que l’on peut accomplir. Du combat bien sûr, mais aussi des pièges à tendre (dont certains qui peuvent renverser le cours d’une partie), des objets bonus, du loot à ramasser (coffres, armes secondaires). Sans doute le mode le plus complet. On pourra aussi citer le classique et sobrement intitulé Capturer le Drapeau, dont la réussite tiendra plus à votre capacité à exploiter le level design de la map qu’à votre talent à vous défaire d’un ennemi.

    En plus de modes de jeux inégaux, le principal défaut de ce multijoueur (et c’est bien là que le bât blesse) reste les phases de combats. Moins précises que sur le solo, la gestion des collisions est même hasardeuse à certains moments. Chaque impact est accompagné d’effets lumineux à foison qui masquent l’imprécision des coups portés. Encore gérable quand vous vous retrouvez face à un seul ennemi, un joyeux capharnaüm s’installe à trois ou quatre. Ne sachant carrément plus qui tape sur qui et comment. Ajouter à cela, une caméra suivant l’action de trop loin et vous obtenez des phases de gameplay ingérables. Ce qui vous fera d’ailleurs rapidement renoncer à un mode comme le Combat des Champions du type MàM (Match à mort). L’ultime point négatif que l’on peut créditer à ce multi, mais qui à son importance tout de même, est le temps relativement long du matchmaking avant le lancement d’une session de jeu.

    Au final, malgré de bonnes dispositions de départ et un indéniable travail de Santa Monica Studio, on abouti à un multi quelque peu clientéliste, gonflant la durée de vie du titre artificiellement. Il reste bien construit et sympathique à parcourir, mais pas sur la durée. Nombre de titres, dans leur évolution, on connu des fortunes diverses lors d’une transition vers le multi. Vérité souvent vérifiée et d’autant plus vraie lorsque le succès d’une franchise est bâti sur des histoires solo très abouties, comme God of War justement. Or, une fois le pied mis à l’étrier, on ne revient pas sur cette logique de développement.

    Trailer de lancement de la démo
    Note du test 7.5/10En conclusion :

    Quand on est habitué à la qualité, on est plus difficilement contentable. Avec un solo maîtrisé et divertissant, la mission est brillamment remplie ; bien qu’il n’offre pas de grandes surprises dans son scénario. GOW Ascension reste dans la continuité de la série, grâce à une direction artistique léchée à laquelle se greffe une technique dans les graphismes et le gameplay rarement mise en défaut. Quant à la lubie d’imposer un multijoueur comme un passage obligé dans la vie d’une franchise, nous restons mesurés. Ce nouvel épisode ne s’en retrouve pas dénaturé pour autant, mais chacun y verra un intérêt proportionnel à la curiosité dont il faudra faire preuve. Bien équilibré et suffisamment fourni, l’action est cependant trop fouillie dès lors que l’écran sera saturé de joueurs. Un certain potentiel s’en dégage, mais God of War avait-il réellement besoin de ça pour qu’on lui reste fidèle ?

    Les plus

    Taille et variété des environnements
    Technicité et qualité des animations
    Gameplay précis et encore amélioré
    Mise en scène à se pâmer
    Bonne alternance entre action et réflexion

    Les moins

    Scénario moins travaillé et abusant de flashbacks
    Problème de caméra trop éloignée de l’action
    Un bestiaire peu renouvelé
    Un multi honorable mais dont l’intérêt laisse interrogatif


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