Capcom assure le S.A.V. de sa nouvelle licence A-RPG avec Dragon’s Dogma : Dark Arisen, qui n’est autre que le jeu dans sa version originale, sorti il y a maintenant un an, et agrémenté de quelques copieuses adjonctions. Une réédition en quelque sorte à laquelle est venue se greffer un tout nouvel environnement de jeu. Loin des côtes de Gransys se trouve un sombre et mystérieux territoire qui coûte 30€ de droit d’entrée. Dragon’s Dogma ayant déjà fait l’objet d’un test sur notre site, nos impressions se limiteront ici à la qualité du contenu supplémentaire.
En effet, la principale nouveauté de Dark Arisen réside dans l’apparition d’un nouveau lieu, appelé Bitter Black Isle (en anglais dans le texte) poétiquement retranscrite en version française sous le nom de Récif de l’Amertume. Son accès est débloqué « quelques minutes » après le démarrage du jeu, pour peu que vous disposiez d’un monstre attaquant un campement au nord du village de pêche de Cassardis, votre point de départ. Les joueurs ayant goûté à Dragon’s Dogma dans sa version initiale sauront de quoi il est question. D’ailleurs, de belles récompenses vous attendent dans votre coffre privé si vous y avez joué auparavant : 100 000 Cristaux de Faille, 6 costumes inédits et une Transpierre éternelle dont l’usage est illimité pour voyager plus rapidement. Bref.
Une fois le combat remporté, un message à l’écran vous invite à vous rendre sur la jetée du petit port à la nuit tombée pour prendre le large vers le Récif de l’Amertume. Chiche ! Mais avant, un arrêt s’impose pour faire le point sur votre équipement et celui de vos Pions. Car même si la possibilité vous a été offerte d’importer vos données de sauvegarde de Dragon’s Dogma, pour ainsi bénéficier de tous les bonus chèrement accumulés lors de votre progression initiale, la partie est loin d’être gagnée pour autant. Le Récif de l’Amertume n’a rien d’une île touristique et recèle bien des dangers que vous ne surmonterez pas si vous n’avez pas atteint le niveau 50. Et encore, un bon 50 bien gras est encore mieux. Fort heureusement, de belles récompenses vous attendent en contrepartie du danger. Plus d’une centaine de nouvelles pièces d’équipement font leur apparition. Vous pourrez même faire évoluer celles ayant acquis « le pouvoir du dragon », un privilège octroyé à la fin du scénario de base.
Rien ne vaut un bon slideshow...qu'en dites vous ?Si vous êtes donc prêt à en découdre et que vous répondez à ces critères, une certaine Orla vous attend pour effectuer la traversée. Par contre, n’attendez pas de la part de cette âme en peine des explications claires sur sa présence, son rôle exact où ce que vous êtes censé chercher ou faire. Au moins, on s’embête pas avec ce genre de détails : c’est sombre, dangereusement mortel, mais faut y aller. Soit. Orla possède quand même une spécialité dont elle vous vantera les mérites : le désensorcellement d’artefacts. Vous en trouverez au gré de votre exploration dans la succession de donjons qu’offre cette partie du monde de Gransys. Inutilisable en l’état, la belle vous remettra tout ça d’aplomb contre quelques Pierres de Faille. Cette mécanique nécessitera de nombreux allers-retours, mais ceux-ci seront facilités par la présence de Pierre d’Envol à ramasser, un item créé spécialement pour l’occasion et qui permettra de vous téléporter directement à l’entrée du Récif de l’Amertume, là où se trouve Orla.
La suite de vos aventures sera ardue et labyrinthique. Ce nouvel environnement de jeu est vaste, tortueux et surtout implacable si vous n’êtes pas parfaitement préparé. Un joli défi pour le parcourir de long en large. Vous devrez faire face à de nombreux (et nouveaux) ennemis [vidéo bestiaire #1] [vidéo bestiaire #2] mais toujours, malgré la difficulté, avec un grand plaisir. Grâce au dynamisme toujours percutant du gameplay, le souffle épique des combats est toujours bien présent. Quoique un peu moindre à la vue de ce que peut offrir le jeu dans d’autres circonstances et d’autres lieux. La taille des ennemis, parfois gigantesques, combinée à des décors plus cloisonnés, font perdre un peu de superbe à l’ensemble.
L’ambiance de jeu est par contre plus tendue et gagne en intensité, notamment avec les phases de progression à la seule lumière de votre lanterne encore très réussies. Par contre, mais on pouvait s’en douter, si les qualités de la version originale de Dragon’s Dogma sont présentes, Dark Arisen embarque aussi dans son sillage les mêmes défauts. A savoir la lourdeur de l’interface de commandes, l’I.A. de vos Pions et celle des ennemis et un moteur graphique qui patine un peu, tant au niveau des textures qu’en terme d’affichage à l’écran dès que l’action s’emballe un peu trop. Tandis que le déséquilibre des classes n’a toujours pas été gommé, le Mage est toujours celui qui reste sur le carreau en premier.
Visionnez le trailer de lancementQuel regard finalement porter sur Dragon’s Dogma : Dark Arisen ? Ni plus attrayant ni moins satisfaisant que son aîné. Une sorte de « Dragon’s Dogma 2.0 » si l’on peut ainsi le qualifier. Pour quelqu’un qui n’aura pas jouer au premier opus, voilà un excellent A-RPG qui offre une durée de vie colossale pour 30€ seulement. Une affaire, sans aucun doute. Pour les autres, et en particulier les possesseurs du jeu déjà paru en mai 2012, il s’agit là d’une nouvelle somme à débourser pour avoir accès à un gros DLC. L’impossibilité de disposer de ce contenu supplémentaire en dehors du jeu de base est clairement pénalisant pour les amateurs de Dragon’s Dogma.
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