Test Flashback 2

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Vous n’étiez peut être pas né ou en âge de jouer sur Amiga en 1992 à Flashback, pour ma part j’ai eu la chance de découvrir ce jeu culte sur MegaDrive à l’époque, un monument vidéoludique créé par Paul Cuisset et développé par feu Delphine Software également aux commandes de la suite Fade To Black sortie en 1995 sur PC et PlayStation 1 mais clairement moins marquante..

Flashback 2 est désormais disponible sur PlayStation 5 et il faut avouer que je l’attendais de pied ferme avec une certaine inquiétude au niveau de son gameplay. C’est toujours Paul Cuisset qui gère le projet avec les équipes de Microïds.
Prêts pour un retour nostalgique dans le monde futuriste de Flashback ?

Une histoire futuriste prenante

Le gros point fort de la saga Flashback est son histoire et sa vision du futur imaginés par Paul Cuisset. L’action se déroule en 2142, on y découvre Conrad B. Hart, un agent du GBI (Galactic Bureau of Investigation - Bureau d’investigations Galaxia), frappé d’amnésie au milieu d’une jungle hostile, ce dernier va devoir se rendre à New Washington pour rencontrer un certain Ian, Conrad dans son aventure va devoir retrouver des fragments de mémoire grâce à des holocubes qu’il devra récupérer tout en déjouant un énorme complot interplanétaire.
La fin de Flashback, premier du nom, se termine par la destruction de la planète extra-terrestres qui met fin à la menace pour la race humaine, cependant sa fuite dans un vaisseau volé ne sera pas de tout repos puisque notre héros est totalement perdu dans l’espace et n’a d’autre moyen que de se cryogéniser pour survivre. Sa dérive dans l’espace durera 50 ans et c’est là que l’action de Fade To Black débute.
Cependant l’action de Flashback 2 ne se situe pas après Fade To Black mais bien dans la même époque que le premier opus. Je vous laisse découvrir la subtilité scénaristique qui permet de proposer une histoire originale tout en reprenant des éléments similaires car en effet vous incarnez toujours Conrad B. Hart face aux terribles Morphs dirigés par la Générale Lazarus. En route pour la Terre, Conrad va se retrouver coincé à New Washignton et devra dans un premier temps retrouver son ami Ian pour obtenir des réponses sur la conspiration extraterrestre. Le scénario se met en place progressivement et devient vite accrocheur, on découvre une histoire haletante et pleine de rebondissements qui ne manque pas de nous faire des clins d'œil au premier Flashback. Notre héros se fera des alliés au fil de l’aventure et pourra compter sur son arme fétiche A.I.S.H.A dotée d’une intelligence artificielle qui le guidera dans sa mission. Les endroits familiers que Conrad visitera comme la jungle Titan nous rappelleront encore plus ce que nous avions pu vivre dans les années 90.
L’histoire est mise en scène via des cut-scenes au style BD réussi.

A noter que l’on retrouve Donald Reignoux pour le doublage FR de Conrad. Si vous venez de terminer Marvel's Spider-Man 2 vous aurez l’impression de jouer avec Peter Parker dans Flashback, d’autant plus que même si le son de voix de Donald est parfait dans un jeu vidéo, les petites blagounettes perdurent comme dans Spider-Man mais ne se prêtent pas vraiment à l’action de Flashback. Simple avis personnel bien sûr.

Une direction artistique qui fait honneur à la licence

Mais un manque cruel de finitions …

Autre point fort selon moi dans Flashback 2, sa direction artistique à la Blade Runner vraiment réussie qui nous fait parcourir des zones variées et vraiment jolies. Les effets de lumières, les environnements riches et vivants dans ce futur dystopique nous immergent parfaitement dans ce futur sombre. Même si la jungle Titan joue sur la nostalgie pour les connaisseurs, c’est à mon sens l’environnement le moins réussi du jeu avec des textures pas top du tout. En somme le jeu n’est pas une claque graphique mais l’ambiance science-fiction cyberpunk fonctionne très bien.

La bande son est également réussie avec des musiques qui collent parfaitement bien à l’ambiance et des bruitages immersifs. Quelques doublages sont étranges parfois mais rien de gênant.

Flashback 2 est un jeu à défilement horizontal qui se dirige à la façon d’un Twin Stick Shooter, le stick gauche permet de déplacer Conrad et le droit permet de dégainer son arme. Notre personnage dispose de mouvements classiques : marcher, courir, rouler, dasher et sauter quand le jeu le permet (le saut n'est pas libre et c'est assez pénible). Il dispose d’un bouclier et d’une armure (disponible en progressant dans l’aventure), jusque là tout va bien mais Conrad reste tout de même assez rigide et c’est ici que l’on commence à découvrir le côté "mal fini" de Flashback 2.

En effet c’est au niveau du gameplay que le jeu peut rebuter, en début d’aventure on découvre des phases en moto permettant les déplacements d’une ville à l’autre, cependant ces phases de gameplay style Wipeout (de chez "Wish") sont totalement inutiles et surtout râté, un temps de chargement aurait fait le travail et les développeurs auraient peut être gagné du temps sur d’autres points de finitions plus importants. On peut aussi découvrir une phase de gameplay aux commandes d’un Mecha, totalement raté et inutile également.

Au niveau des combats, là aussi le jeu n’excelle pas avec des tirs bien souvent imprécis et au petit bonheur la chance et parfois même un Conrad qui ne tire pas même en appuyant sur la touche, des adversaires peuvent aussi se figer dans le décors empêchant leur élimination. Concernant les bugs de collisions on peut surtout citer les alliés qui sont censés, par moment, nous aider en déclencher un mécanisme par exemple, mais qui restent bloqués dans le décor. Forcément ici nul autre choix que de relancer une sauvegarde.

Même les déplacements de Conrad peuvent être frustrant rien qu’en empruntant un escalier car avec la profondeur de champ on a vraiment dû mal à se repérer dans l’espace. Et ceci ne vaut pas que pour les escaliers, il vous arrivera bien souvent de tomber d’une plateforme, de chercher l’endroit où déclencher un saut.
Certaines idées, niveau gameplay, sont bonnes comme par exemple le petit jeu de piratage, assez basique malgré tout, pour déverrouiller des portes ou désactiver des tourelles.

A la liste des points frustrants on peut également ajouter des baisses de framerate constantes qui donnent l’impression que le jeu rame, l’IA n’est pas non plus un exemple de réussite avec des ennemis lents et rigides.
Compter environ six heures pour terminer le jeu si les bugs et le gameplay ne vous font pas décrocher avant.

Malgré tout l'ambiance Flashback est bien là