Annoncé à la conférence de Sony lors de la Gamescom 2013, Murasaki Baby arrive enfin sur notre chère PS Vita. Proposé à 9,99€, le jeu en vaut-il la chandelle ? Baby a besoin de vous et de vos gros doigts en tout cas !
Gone Baby Gone
Développé par Ovosonico et exclusivement pour la PS Vita, Murasaki Baby est un jeu dans la même lignée qu’Escape Plan et exploite les fonctionnalités de la portable de Sony. La première chose qui frappe le joueur est l’ambiance “Tim Burtoniesque” qui s’en dégage. Prenez déjà la réalisation générale, Murasaki Baby nous propulse dans un monde cauchemardesque, proposant des paysages sombres, horrifiques à base de crayonnés en noir et blanc, quelques éléments ici et là en couleur attirent notre attention comme l’arrière plan des niveaux. Notre héroïne, une petite fille perdue peut sortir également d’une production de Tim Buron, quelques cheveux sur le caillou, la bouche sur le front, un chouchou et un ballon violet en forme de coeur matérialisant sa seule vie. Sur cet aspect, l’équipe d’Ovosonico nous offre une ambiance inquiétante et un univers visuellement réussi.
Sans votre main rassurante, Baby a l'air vraiment perduPrendre un enfant par la main !
La tâche du joueur est simple, aider Baby à retrouver sa mère tout en évitant les dangers de cet univers sombre. Le joueur devra prendre par la main la petite fille et l’aider à traverser ce monde peu accueillant tout en résolvant des énigmes. Dans le fond, ce “chaperonnage” qu’on réalise via le pavé tactile est un concept intéressant. Le tactile accentue le côté protecteur qu’à le joueur. Si on tire trop Baby, elle trébuche et d’un autre côté, il faut la freiner lors de certains passages. Mais dans la pratique, laisser le doigt à l’écran gâche un peu la visibilité et jongler entre les deux pavés tactiles (et les fonctionnalités gyroscopiques) rend le jeu imprécis et énervant.
Baby ne quitte jamais son ballon violet, objet vital. Si Baby a peur elle le lâche, si elle l’accroche dans des épines, le ballon éclate et la partie s’arrête. Il faudra épauler, protéger Baby tout au long de l’aventure. Déplacer des ampoules-lucioles pour éclairer et faire fuir les chauves-souris, détruire les mouches trombones qui désirent crever son ballon, maintenir et l’abaisser ou le rattraper si elle le lâche. Le jeu porte bien son nom Murasaki pour le violet et son insouciance et Baby qui est soit apeurée, craintive du monde environnant ou n’ayant pas conscience du danger. Et ce sentiment est brillamment retranscrit dans le jeu.
Comment traverser ?Un puzzle game avant tout
Avec toutes ces mécaniques de protection et d’accompagnement de notre petite fille attachante, le jeu reste avant tout un puzzle game. Baby doit passer chaque niveau en réalisant quelques énigmes qui se compliqueront au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu qui n’excède pas les trois heures malheureusement. Le pavé tactile arrière permet de “switcher” d’une humeur à l’autre. Le monde sombre de Murasaki Baby peut ainsi changer à notre demande. Le fond du niveau change d’aspect et de couleur par simple balayage du pavé tactile. Le monde bleu permet, par exemple, de faire pleuvoir pour soit éteindre un feu nous barrant la route, soit faire monter le niveau d’un lac. Enfin, la bande son contribue énormément à l’immersion dans ce rêve/cauchemar !
Trailer Gamescom 2014
Muaraski Baby est une bonne expérience. Doté d’une identité propre, d’une réalisation sombre réussie et d’un personnage attachant, le jeu vaut le coup d’oeil même si la jouabilité exclusive au pavé tactile peut rendre le jeu indigeste.
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