Test Towerfall Ascension

Vous avez des comptes à régler avec des potes ou la famille ? Invitez les donc à jouer à Towerfall Ascension.

Le retro gaming, c'est à la mode. Faire des jeux avec trois fois rien, c'est à la mode. Y jouer, c'est à la mode. La mode, c'est le mal. Enfin, les modes passent... Mais il y a des gens (comme moi) qui se passionnent pour ces petits jeux de rien du tout. Et celui de Matt Thorson, une fois que l'on y a goûté, est quasiment impossible à s'en défaire.

La mort, c'est pas compliqué, ça te tue

Le principe de Towerfall Ascension est d'une simplicité déconcertante, tuer ses adversaires et survivre. Battle Royale à la sauce pixel. Le mode principal du jeu est le mode versus qui permet de s'affronter jusqu’à quatre joueurs dans des arènes au level design ingénieux. Quatre petits archers s'affrontant avec trois flèches dans le carquois et seulement la possibilité de sauter, dasher ou bien s'accrocher aux coins des plateformes. De rares artefacts viendront booster des fois l'heureux joueur qui aura su s'en emparer, mais rien de plus. Il va falloir se battre jusqu'au bout.

D'une prise en main ultra rapide, le jeu n'en demeure pas moins hardcore ! Une flèche et c'est la mort assurée, et celles-ci étant en nombre limité, il va falloir utiliser l'arène, parer les coups et ramasser ses munitions dans les quatre coins des arènes ou sur les dépouilles des adversaires pour faire la recharge. A quatre joueurs, cela devient vite mission impossible et la lutte pour la survie sans pitié.

Fous rires assurés et pugilats compris si vous jouez tous sur le même canapé.

Trois modes pour le multi : Team DeathMatch, Last Man Standing et Headhunters. Dans tous les cas, il faudra survivre et faire un max de frags. Les parties sont paramétrables, ce qui permettra aux joueurs les moins expérimentés d'avoir une chance de survivre un peu plus longtemps ou bien tout simplement de personnaliser ses parties et en tirer encore plus de fun.

En quête d'un peu plus

Le jeu de Matt Thorson qui était sorti à la base sur Ouya, s'enrichit dans cette version PS4 d'un mode Quest que l'on peut parcourir seul ou à deux. On ne retrouve pas le même enthousiasme que dans le mode versus, mais il n'en reste pas moins d'un niveau élevé. Deux niveaux de difficulté sont disponibles, normal et hardcore, et le mode normal représente déjà un sacré défi. Réparti sur 14 niveaux, le mode Quest mettra le joueur face à des vagues d'ennemis de plus en plus puissants. Il sera forcément plus sympa de se faire ce mode à deux.

Cette édition propose aussi un mode Défi dans lequel il faudra battre des records de temps dans les arènes en touchant toutes les cibles.

Retro, oui. Et alors ?

Quand on joue à Towerfall Ascension, on en arrive à une conclusion ferme et définitive : la direction artistique décidée par Matt Thorson est tout simplement parfaite.

Serait-il possible de faire ce genre de jeu avec des graphismes en 3D, des effets spéciaux dans tous les coins, des filtres, des textures lisses, etc... ? La réponse est non, bien sûr que non.

Alors c’est vrai, beaucoup de réalisateurs de jeux surfent sur cette vague retro-gaming, et certains se plantent. Oui, le marché en est saturé, mais dans un sens, est-ce que ce n'est pas là aussi un simple rappel que pour s'amuser, pour prendre du plaisir, il n'y a pas forcément besoin d'un scénario écrit par Polansky, d'une B.O. composée par Hans Zimmer, ou encore de trois ans de développement ?

Ici, le plaisir est immédiat, les barres de rire avec les copains bien réelles, et même d'ailleurs l'absence d'un multi en ligne, certes dû à la base par un manque de moyen, forcent les gens à être dans la même pièce sur le même écran, comme à l'ancienne. Comme dit plus tôt, s'arrêter à cela serait commettre une erreur.