Test Vessel

Préparez vos méninges et révisez peut-être un peu vos cours de physique, Vessel arrive enfin sur PlayStation3.

Il y a deux ans, le jeu de Loop Games sortait sur PC. Jeu de réflexion sur base de physique, il est désormais disponible dans le store sur la console de salon PlayStation 3.

Simplicité et efficacité

Tout commence alors que M. Arkwright, inventeur, se fait enfermer à l'extérieur de son laboratoire par sa propre création ! L'inventeur a créé les Fluros, des êtres qui prennent vie à partir d'un germe et d'une certaine quantité de liquide. Destinés à accomplir des tâches non complexes dans les usines, Arkwirght est d'autant plus surpris de cette soudaine initiative de son invention. Surtout que les Fluros vont semer la zizanie sur leur passage.

Commence alors pour Arkwirght une quête pour restaurer le calme et l'ordre en reprenant le contrôle de ses créatures.

Le scénario est volontairement très alambiqué, le jeu ne comprenant aucun dialogue, aucune cinématique, rien que quelques notes dans le carnet de bord de M. Arkwright. Ses notes sont d'ailleurs plus là pour expliquer les objectifs et le gameplay plutôt que pour véritablement donner des explications sur ce qui se passe.

Cela donne une ambiance assez particulière au jeu. D'un côté, on est concentré sur la résolution des énigmes, non encombrée par des dialogues inutiles ou des cut scenes, et d'un autre, on a un peu une impression de flottement, d'irréalité, d'onirisme.

Évoluer au fil de l'eau

Vessel nous invite donc à avancer dans l'histoire en résolvant des énigmes qui se compliquent logiquement tout au long du jeu. Un élément commun à la résolution de ces casse-têtes : l'utilisation des liquides.

Les Fluros en ont besoin pour exister, que ce soit de l'eau, du métal en fusion, ou bien d'autres substances. Arkwirght dispose de graines qui sont en gros la base de l'intelligence des Fluros. La graine, une fois créée, attire automatiquement les liquides à elle. Avec une certaine quantité, elle formera un Fluro autonome qui pourra alors appuyer principalement sur des interrupteurs. Différents Fluros feront leur apparition dont certains accourront vers la lumière tandis que d'autres préféreront les ténèbres. Il faudra tirer partie de ces divers comportements pour arriver à résoudre toutes les énigmes du jeu.

Notre personnage principal aura pour équipement, en dehors des graines, une sorte de pack dans le dos lui permettant d'aspirer les liquides ou bien de les déverser. Vider, remplir, faire voyager les liquides pour déclencher des interrupteurs, faire varier la pression, ou encore créer un Fluro dans un endroit inaccessible par Arkwright, telles seront les actions possibles par le joueur qui ne prendra malheureusement jamais le contrôle d'un Fluro, ceux-ci étant complètement autonome.

Manque de fluidité

Entre deux énigmes, le jeu nous fait passer par des petites séances de plateforme. Par chance, elles restent relativement peu nombreuses car là où la physique des éléments liquide est vraiment bien faite, le reste peine un peu. Arkwright est rigide comme une marionnette, ses mouvements basiques, les décors sont un peu vides et pas assez renouvelés. On a le sentiment de traverser souvent les mêmes couloirs, et pour les plateformes, on a souvent l'impression de se cogner à des murs ou plateformes invisibles.

La caméra fait la part belle aux plans larges, ce qui permet de voir toujours l'ensemble des mécanismes à activer mais donne pour le coup une sensation de jouer très loin et réduit de ce fait la visibilité. Vessel ne brille donc pas par sa technique mais n'en réduit pas moins le plaisir que l'on a à enchaîner les puzzles et à découvrir ce qui s'est passé.