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    Yesterday Origins
    Editeur : Microids
    Développeur : Pendulo
    Genre : Aventure | Point&Click
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 21 Novembre 2016
    Trophées : Oui
    Support


    Test Yesterday Origins

    Publié le Jeudi 17 Novembre 2016 à 13:25 par ReleaseForBurial
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    Suite direct de Yesterday, également de Pendulo Studio, Yesterday Origins se penche plus sur les origines de John Yesterday, personnage qui est immortel, mais aussi amnésique. En effet, John a beau avoir la capacité de renaître lorsqu’il est tué, sa mémoire n’est pas "restaurée" lors de ses renaissances. Alors qu’il coule des jours plutôt paisibles avec sa petite amie Pauline, immortelle elle aussi (mais capable de garder sa mémoire), à essayer de survivre avec leur boutique d’antiquités, John va partir à la poursuite d’un livre qui pourrait l’aider à répondre à sa plus grande question : Qui est-il ?

    Un Point & Click magnifique

    Retour aux origines

    Yesterday Origins commence de manière bien sombre… 15ème siècle, l’Inquisition fait rage en Espagne. Vous êtes le fils du Duc de Fuentenegra, mais qu’à cela ne tienne, vous êtes accusé d’être le fils de Satan. Jeté au cachot, renié par votre père, vous attendez votre destin funeste, accompagné d’un porc qui a dévoré un moine. Votre geôlier très zélé se fait un plaisir de vous raconter les tortures qu’il aime infliger à ses captifs, sous les ordres des Inquisiteurs… Vraies ou fausses, des réponses vous seront arrachées… Sauf si vous parvenez à vous enfuir. C’est précisément ce qui va arriver.

    Ce premier niveau qui fait office de tutoriel pose les bases de Yesterday Origins et permet de découvrir quasiment tout ce qu’il sera possible de faire dans le jeu. Point & click comme il se doit, on va pouvoir déplacer son personnage, récolter des objets et des informations et associer divers objets entre eux afin de résoudre les énigmes et faire avancer l’histoire. Dans la suite de l’histoire, il sera possible en plus de switcher de personnages (alternance entre John et Pauline).

    Pauline mène l'enquête

    Voyage à travers les âges et les continents

    Yesterday Origins se divise en une dizaine de chapitres, eux-mêmes divisés en plusieurs tableaux. Le joueur incarne John de nos jours mais aussi, grâce à des flashbacks, John, sous d’autres identités au 15/16ème siècle. Ces voyages dans le temps sont associés aussi à ceux dans l’espace. L’Espagne de l’Inquisition, Paris, New York, Londres ou encore Amsterdam sont les toiles de fond de cette aventure à la poursuite des secrets de l’immortalité. Tous les lieux sont représentés sous la forme d’un ou plusieurs tableaux en 2D dans un style inspiré de la bande dessinée. Chaque tableau est bourré de détail, avec une mention spéciale pour celui dans l’abbaye. Cette toile de fond qui transpire quelques unes des meilleures influences de la bande dessinée accueille des personnages pour la première fois en 3D pour le studio Pendulo. Ce mariage est plutôt bien réussi, le chara design et la modélisation de ceux ci s’intégrant parfaitement avec les décors 2D. Les déplacements se font aisément dans les tableaux, sachant que les perspectives dans les Point & Click sont parfois catastrophiques, rendant les niveaux plats et peu lisible. Ce n’est pas le cas pour Yesterday Origins.

    Petit hic, passage sur console et contrôle à la manette oblige donc, on est parfois vraiment de s’y reprendre à plusieurs fois pour se faire afficher la petite icône qui nous permet d’interagir avec les objets et le décor.

     

    Histoire et Histoires

    Yesterday Origins comme dit précédemment relate les aventures de John Yesterday qui part à la recherche de ses origines. Le scénario et son contexte immerge le joueur dans un bouillon culturel très détaillé. En effet, que ce soit lors de l’exploration des tableaux, ou bien même lors des dialogues, de nombreuses références sont faites au cinéma, aux jeux, à la peinture, la bande dessinée et ce qui touche à la religion, périodes historiques clés de l’époque de l’Inquisition sont complètes. Distribuées de manières judicieuses, ces connaissances ne sont en rien délivrées de manière condescendante envers le joueur, et même bien souvent amené de façon ludique, à travers également de nombreux clins d’oeil lors des investigations et des bulles de pensées des personnages (Pauline surtout).

    Le jeu développe d’ailleurs son histoire d’ailleurs de la même façon. A part une baisse de régime et une petite longueur sur la fin, les gars de Pendulo racontent l’histoire de John avec habileté, et celle de Pauline également grâce à des mécaniques bien huilées mais aussi à travers de personnages charismatiques. Gines le mentor, Boris au passé douloureux, la clique de copines de Pauline, et les antagonistes marquent les esprits et presque tous un vrai background.

    Un univers très sombre

    Lever le mystère

    Comme dans tout bon point & click, l’avancée se fera grâce à la résolution d’énigmes, l’investigation, etc… L’ergonomie des deux menus dans lesquels sont stockés séparément les idées et les objets est au top, les gâchettes permettant d’accéder à l’un ou à l’autre afin d’associer les objets entre eux ou de les utiliser dans le bon timing, mais aussi de les associer à des idées. Ses idées sont obtenues en dialoguant avec les autres personnages et en étudiant son environnement ou les documents trouvés. Yesterday Origins permet aussi d’examiner les protagonistes en détail. Lors des interactions avec eux, on peut décider de les examiner. Une fenêtre s’ouvre alors permettant d’étudier le sujet de la tête aux pieds et de découvrir des éléments ou d’en associer afin de les faire réagir ou de débloquer un dialogue. L’échange de personnages entre Pauline et John permet aussi de vivre les deux opinions et vues de chacun, faisant avancer le jeu en échangeant des items entre l’un et l’autre. Pendulo oblige aussi les objets et les idées à s’allier pour donner sens à une action. Par exemple, pourquoi allier tel objet à tel personnage, ou pour quel motif faire les choses dans cet ordre. D’ailleurs petit point négatif, il faut avouer que parfois, le système est poussif, interdisant d’assembler deux objets ensemble si l’on a pas sélectionné en premier celui que le jeu estime devoir être sélectionné en premier choix alors que le résultat est au final identique. Rageant parfois, mais cela ne gâche pas non plus l’excellente expérience.

    Trailer de lancement

    Du travail soigné

    La direction artistique de Yesterday Origins rend le jeu visuellement agréable, avec un petit moins pour la 3D, les passages l’incluant n’étant pas toujours valorisant du travail de l’équipe et accusant quelques chutes de framerate. Mais il est à signaler également que le jeu a aussi un fort impact à l’oreille. Le jeu est totalement doublé en français et il faut avouer que le travail sur le doublage est très bon. Même si la voix de John peut paraître un peu déroutante au début (sa voix en V.O. est très grave alors qu’ici, on est plus dans un registre plus aigu et surtout ingénu), tous ont de la personnalité, les doubleurs ayant insufflé une vraie identité à chacun des personnages. La mention spéciale revient à Boris, dont la folie flagrante cache en fait un traumatisme profond et lorsqu’il passe d’un registre léger à un autre plus grave, se mettant à nu, ou simplement en se montrant plus lucide, le résultat est super et très réaliste.

    Les musiques sont elles en corrélation avec le personnage présent dans la scène et les événements, variant entre des thèmes classiques, des chants profonds, religieux, des rythmes tribaux ou des musiques plus funky ou légère. Certains thèmes accrochent mieux que d’autres mais l’ensemble est bon et garde une certaine cohérence.

    Note du test 8/10En conclusion :

    Pendulo Studio signe avec Yesterday Origins un de ses meilleurs jeux. Mené de bout en bout intelligemment, avec des personnages attachants et un système de jeu intéressant, le jeu séduit également grâce à sa direction artistique faisant naviguer entre bande dessiné et animé. Équipé aussi d’une bande son variée mais cohérente avec les tableaux et les protagonistes et un doublage intégralement en français de qualité, ainsi qu’une durée de vie d’environ 7/8h (ce qui est très bien dans ce genre), font de ce titre un must du genre point & click sur le monolithe de Sony.

    Les plus

    L'histoire autour de John Yesterday
    La direction artistique
    La version française et la qualité des doublages
    Une bonne durée de vie pour le genre
    Le système d’association objets/idées

    Les moins

    Les cinématiques en 3D un peu en dessous du reste
    La mécanique un peu poussive parfois.


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