Test Rez Infinite

Rez n’est pas un jeu inconnu pour beaucoup. Rail shooter de renom sur PS2, le voilà dans une version remasterisée sur PS4 et surtout sur PSVR. Le casque de Sony qui vient de se lancer ces derniers jours n’est pas encore peut-être assez chargé en titres pour faire basculer le plus grand nombre dans la réalité virtuelle (et dans le rouge du compte en banque en cette fin d’année), mais Rez Infinite devrait déjà en faire plier plus d’un.

Psychedelic Rail Shooter

Le principe de Rez n’a pas changé depuis l’original. Le joueur se retrouve sur un rail qu’il lui sera impossible de quitter et des vagues d’ennemis apparaîtront au fur et à mesure, de plus en plus nombreuses. Le but est simple, les éliminer si possible en totalité. Rien de bien compliquer, on l’avoue mais c’est surtout l’ambiance du titre qui fait l’intérêt du titre.

Sorte de voyage transcendantale sur une techno/transe hypnotisante, visuellement le jeu ressemble à des titres typés vectoriels (tels que Tempest par exemple), donc des fonds unis (noir la plupart du temps) sur lesquels se dessinent des formes sommaires, aux couleurs criardes et flashys. On est sur des graphismes rappelant une époque ancienne du jeu vidéo qui ne séduira pas forcément le plus grand nombre.

Les couleurs psychédéliques et la bande son transe sont le support à ce jeu où tuer les ennemis en rythme ajoutera à ce voyage audiovisuel.

L'éveil des sens

Jouable sans le casque, dans une version déjà revigorée, c’est sans aucun doute la version VR qui mérite la plus grande attention. Tetsuya Mizuguchi, le créateur du jeu a remasterisé son jeu en 1080p avec un affichage à 60fps pour la console et à 120fps pour le VR. Autant vous dire que c’est fluide et que les mirettes se régalent.

La version "salon" est déjà une réussite en soi mais une fois le VR mis sur le nez, c’est une plongée extra sensorielle dans l’univers de Rez. La réalité virtuelle a ici une vitrine plus que convaincante. On se retrouve à survoler son avatar, ce grand personnage qui semble fait de fils de fer et qui évolue le long d’un rail qui le guide à travers les niveaux.

On peut alors observer tout l’environnement autour de soi, ressentir la vitesse et les contrôles avec les PS Move rendent la visée plus intuitive et immersive.

Les sensations sont énormes faisant vite oublier que l’on est assis devant un écran avec un casque sur la tête. Ceux qui optent en plus pour jouer avec le casque audio fourni avec le VR s’offrent une plongée encore plus profonde dans le jeu tant la bande son enveloppante et hypnotisante coupe du monde extérieur et améliore l’immersion.

Pas si infini

Rez Infinite permet de rejouer à l’intégralité des 5 stages d’origines. Cela se traverse en deux petites heures, et à la fin du premier run, on est pas là d’avoir complété les 100% du jeu. Les différents modes qui permettent de rejouer les mêmes niveaux avec des paramètres particuliers ne prolongent pas assez le jeu.

Un seul mode supplémentaire a été ajouté mais ne prolonge pas l’expérience de plus d’une demie heure à tout casser.

La Zone X est pourtant bluffante, le joueur pouvant voyager librement dans cet espace à la différence du reste du jeu. Elle se débloque après avoir complété les 5 premiers stages ou après plus de 5 h de jeu.