Note du test 8.5/10En conclusion :

Que dire de Control à part qu’il s’agit là encore un chef d’œuvre du studio Remedy. Certes quelques éléments entachent ce constat mais ils sont minimes et n’interfèrent en rien dans le plaisir que procure le titre. Cette énorme bâtisse offre des heures d’exploration, d’énigmes, de gunfights où Jesse excelle et alterne entre son arme de service polymorphe et ses pouvoirs télékinésiques grisants. Control nous délecte et se déguste comme un grand cru. Bravo au studio pour son travail.

Les plus

Les mystères à éclaircir
Les affrontements nerveux
Les pouvoirs de Jesse
La Direction Artistique
L’Histoire

Les moins

Pas assez d'explication sur les améliorations
La synchronisation labiale
Les checkpoints lointains

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    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Control
    Editeur : 505 Games
    Développeur : Remedy
    Genre : Action | Aventure
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 27 Août 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Control

    Publié le Mardi 27 Août 2019 à 18:03 par Pilou
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    Control est disponible aujourd’hui sur Playstation 4. Dernier bébé du studio Remedy, auteur de jeux à succès comme les deux premiers Max Payne, Alan Wake ou encore Quantum Break, Control nous plonge dans un univers sombre aux commandes de Jesse Faden. Le talent des concepteurs a-t-il encore frappé ? Réponse dans notre test.

     

    Jesse la nouvelle directrice du bureau


    L’une des grandes forces de Control est sans nul doute le scénario et l’ambiance étrange qui s’en dégage. On débute l’histoire en contrôlant Jesse, l'héroïne interprétée par l’actrice Courtney Hope. La belle aux nuances rousses entre dans une immense bâtisse, siège du Bureau Fédéral de Contrôle, le FBC. En avançant dans le bâtiment qui semble désert, Jesse se retrouve dans le bureau du directeur de l’institution.
    Coup de tonnerre, ce dernier vient de se suicider à l’aide de son arme de service. Jesse prend alors l’arme et devient à son insu à la tête du FBC. Nouvelle directrice, notre amazone se frotte assez rapidement à une entité extra-dimensionnelle: le Hiss qui prend le contrôle des membres du bureau et déforme les lieux…
    Pour ne rien gâcher au plaisir que procure le jeu pas besoin d’aller plus loin: la découverte de l’histoire se fait au fil de l’aventure, passant du cryptique au limpide, en terminant les missions riches en rebondissements.
    Juste si vous nous permettez quelques petites astuces... le jeu suit certes une trame principale mais elle propose de nombreux documents à ramasser, des films, des enregistrements à voir et à écouter . En prenant le temps de les étudier, on apprend de nombreux éléments qui ne sont pas explicites, développant le background.
    Sachez également que des missions annexes proposent d’en apprendre encore plus sur les lieux tout en débloquant certaines améliorations.

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    Jesse la nouvelle directrice du FBC

    Il y a un trou derrière le poster


    Le FBC est immense et regorge de halls, zones de maintenance, salles de générateurs démesurées, espaces de recherche, bureaux d’agents, grottes…autant de lieux fermés ou semi-ouverts qui diversifient le level design et offre une expérience hors-norme. Construit à la façon d’un metroidvania, Control dispose d’une carte des lieux qu’il faudra souvent utiliser. Les zones disposent de niveaux d’accréditations qui se débloquent au fur et à mesure de la progression et certains pouvoirs permettent également de traverser certaines parcelles jusqu’alors inaccessibles. Les aller retours y sont obligatoires.
    Car oui Control n’est pas uniquement un jeu d’exploration: le Hiss s’immisce partout et rend les lieux dangereux. Des membres de FBC non protégés deviennent des esclaves au service de cette entité. Pour se défendre, Jesse dispose de son arme de service à munitions limitées mais qui se rechargent avec le temps. Un arsenal varié est disponible en évoluant dans le jeu : pistolet, fusil à pompe, tir à rayon chargé, il y en a pour toutes les situations, sachant que les types d’ennemis sont plus ou moins vulnérables à une catégorie d’arme précise.
    En plus de cette arme, Jesse acquiert des pouvoirs qui font penser à notre Delsin, protagoniste de InFamous Second Son. Le premier permet de repousser les ennemis proches alors que le second permet d’envoyer un élément du décor sur les adversaires. Jesse peut voler, se protéger avec des débris et peut même prendre le contrôle d’une créature du Hiss. La télékinésie est au cœur des compétences de Jesse. A chaque pouvoir, Jesse se rend dans un plan Astral où elle a l’occasion d’apprendre à manier sa nouvelle compétence.
    Tous ces éléments permettent de vivre des affrontements nerveux et très jouissifs, procurant un sentiment de puissance palpable. On reproche tout de même une IA des ennemis peu développée. Si nous succombons, c’est bien plus en raison du nombre d’antagonistes que de leur matière grise.

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    L'un des ennemis du Hill qui se suicide lorsqu'il est proche

    L’Ancienne Maison qu’il faut purifier


    L’Ancienne Maison accueillant le FBC est découpée en secteurs accessibles par divers moyens. Au début, tout se fait à pied. Jesse évolue donc dans différentes salles pour arriver à l’objectif en cours. Certaines zones sont tenues par le Hiss, bloquant ainsi l’accès à la suite de la progression. Pour palier à ce problème, Jesse doit nettoyer une zone des sbires du Hiss et ainsi purifier une zone.

    En stérilisant la place, Jesse fait reculer l’envahisseur et rétablit la zone, ouvrant cette dernière aux déplacements rapides et servant de point de contrôle en cas de mort. Mais le plus souvent, ces zones sont assez éloignées du lieu du trépas: rageant mais cela pousse à ne pas foncer tête baissée dans les affrontements.
    Les zones purifiées permettent aussi de dépenser des points de capacité fraîchement acquis en terminant des missions : santé augmentée, dégâts télékinésiques supplémentaires, projection d’ennemis avec peu de vie... Jesse peut et doit augmenter sa constitution.
    Ces lieux assainis permettent aussi d’améliorer son arme de service, de débloquer de nouvelles formes de pétoires et d’y fabriquer des mods d’artillerie et personnels dans le menu de constructions astrales. Ces mods peuvent être enchâssés sur ses armes ou encore utilisés pour augmenter certaines de ses caractéristiques.
    Enfin les zones à nouveau apaisées donnent accès au contre-mesure du Comité: il s’agit en réalité de défis pimentant ainsi le jeu. Il faut par exemple tuer un certain nombre d’ennemis avec telle arme, ou ne pas mourir avant d’avoir atteint un compteur d'ennemis détruits. A la clé des récompenses sont offertes.

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    Le pouvoir de télékinésie qui permet de lancer des objets

    Une ambiance étrange


    L’Ancienne Maison est magnifiquement étrange et pousse à l’exploration. On visite certes des lieux plus ou moins communs comme des bureaux...toutefois, ces derniers fourmillent de détails et les membres du FBC non protégés gravitent sans vie dans les airs. Le travail sur les jeux d’éclairage sont à la hauteur de la réputation du studio, tout comme les ennemis également réussis, décharnés, laissant des trainées huileuses lorsqu’on les blesse.

    Même chose pour le travail d’architecture et les déformations opérées par le Hiss, qui se résorbent lorsque Jesse purifie une zone. Un soin particulier est apporté également aux documents, aux enregistrements, aux incrustations des titres des lieux à l’écran, au flash back. Le générique est splendide tout comme les incrustations de l’ancien directeur qui octroie quelques conseils à des moments clés. Et cet hôtel mes amis, cet hôtel !!! Control est d’une grande qualité visuelle et propose une Direction Artistique magistrale.
    Les différents personnages principaux croisés par Jess sont également bien modélisés. Néanmoins, certains personnages de second plan ne sont pas franchement une grande réussite...
    Enfin, il est appréciable de savoir que le jeu est intégralement traduit en français et la qualité est au rendez-vous. Tout juste reprochera-t-on une synchronisation labiale pas vraiment optimale.

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    Les variantes du pistolet de service

     

     

     

     

    Pour la petite histoire…

    Remedy, c’est le nom de la synthèse entre underground et blockbusters.

    Max Payne (qui porte les traits de Sam Lake dans le premier épisode) et sa suite, ce sont eux. Maîtrise du bullet-time, polar noir et action démesurée, tout est réuni pour une oeuvre massive et intemporelle. A tel point que Rockstar consultera le studio finlandais pour le troisième volet de la trilogie.

    Alan Wake livrera quant à lui sa vision du fantastique horrifique, paré de ses atouts empreints de Stephen King et de Twin Peaks, avant que le projet Quantum Break nous offre le mix entre série TV et jeu vidéo en sublimant le sujet épineux du pouvoir du temps.

    Un jeu de ces créateurs, c’est l’assurance d’un gameplay simple et efficace au service d’une narration prompte à faire pâlir certaines oeuvres du 7ème art.

    Coup de chance pour nous, les Adeptes de la firme du monolithe, le partenariat exclusif avec Microsoft est à penser au passé. Tout en sachant que nos lascars ont récupéré les droits de la licence Alan Wake, les espoirs les plus fous sont permis...




    Test Control - 6 minutes de lecture