Watch Dogs Legion est un bon jeu mais avec le fessier entre deux générations. Fun, grisant le tout dans un Londres futuriste vivant et convaincant fait mouche. Le système de recrutements de PNJ est LA bonne idée. Le jeu sur PlayStation 4 est certes fluide mais vieillissant sur certains aspects. On attend bien évidemment de retester la technique sur PlayStation 5 dans quelques jours. Un bon jeu en somme mais pas culte.
Les plus
Les moins
Officialisé lors de l’E3 2019 lors de la conférence d’Ubisoft, PSMag avait eu la chance de découvrir une bonne heure environ d’une virée londonienne lors du dernier Paris Games Week. L’occasion de se faire une idée du troisième opus de la série. Pari gagné ? Jeu incontournable de cette fin d’année ? On vous donne notre avis.
Rouler à gauche
Chez PSMag, tester la série Watch Dogs est une institution. Nous aimons cette série !
Les deux premiers Watch Dogs nous avaient invités respectivement dans les villes de Chicago et San Francisco, occasion de découvrir Aiden Pearce et Marcus dans des biomes urbains ultra connectés. Mais Dedsec, le collectif secret de hackers veille...
Pour Watch Dogs Legion, on quitte le pays de l’Oncle Sam pour revenir à une contrée plus rapprochée et surnommée “la perfide Albion” à savoir l’Angleterre (Londres plus exactement) et sa grandeur que l’on retrouve dans le jeu d’Ubisoft Toronto.
Il n’y a pas à dire : l’équipe a su faire ressortir la quintessence de la ville avec une architecture, des monuments fidèles mais également son côté plus austère avec des quartiers pauvres.
Ubisoft montre encore son savoir-faire dans le monde ouvert. La modélisation de la ville donc, la conduite à gauche (déstabilisant au départ), les monuments facilement identifiables surtout lorsque le joueur a déjà eu l’occasion de passer dans la capitale anglaise.
Ah le Big Ben, les vieilles bâtisses, les vieux quartiers, le côté futuriste intégré à la vieille ville et son So British sont un atout du jeu !
Le tout est criant de vie. La circulation, les bus à impériale londoniens de couleur rouge (remis au gout du jour), les passants sur leur téléphone par exemple...notre oeil est toujours attiré par des petits détails : un agent d’entretien protégé qui nettoie des graffitis sur un mur, la kyrielle de drones qui transitent ou encore tant de choses ! L’aspect autoritaire du groupuscule militaire Albion (tiens donc), les robots policiers, les barrages : Londres est opprimé et à la limite de la rébellion mais chaque chose en son temps.
Mais que fait-on à Londres, quel est le but ?
Le tout débute par la prise en main avec l’ancien agent secret, Dalton Wolf se trouvant à la Maison des parlements. Dedsec a eu vent qu’une bombe doit y exploser. De fil en aiguille, il s’agit d’un piège et d’autres bombes sont réparties dans la ville et explosent. Une diversion, des attentats, un piège, une prise de pouvoir par Albion, l’émergence des hackers de zéro Day, Dedsec dissous et bouc émissaire des attentats meurtriers… Voici une mise en bouche attrayante, non ?
Même si le scénario reste très classique on y adhère et on se prend au jeu. Suivre les personnages, l’évolution de l’aventure, les différents protagonistes : Watch Dogs Legion est certes conventionnel mais la trame est rondement menée.
Londres est sous la loi martiale
Je te veux dans mon équipe!
Ubisoft a poussé le concept de monde ouvert en proposant une nouvelle façon d’y adhérer.
On oublie un héros unique comme auparavant, c’est le joueur qui constitue son équipe qui varie en fonction de ses choix, ses envies et les capacités de ses membres. Dedsec est démantelé ? Pas de problème, il renaît de ses cendres en proposant de constituer sa propre team.
Le jeu et l’avancée dans le scénario proposent des recrues potentielles qu’on accepte ou non. Mais il est possible de recruter n’importe qui dans la rue.
Grâce à son smartphone hi tech, on peut scanner chaque badaud croisé. On y voit ainsi des informations, caractéristiques et compétences fortes. Bonnes comme mauvaises, on peut se donner du challenge avec une recrue disposant d’un handicap : Cassidy Donnelly est une personne d’apparence sportive, sans emploi et participant à des activités illégales. Intéressant, notre cher Cassidy semble être une bonne recrue mais plus bas, notre application nous indique que le pauvre Cassidy est sujet à l’hoquet intempestif. On sait déjà que notre bellâtre ne jouera pas les missions d’infiltration…
C’est un exemple parmi tant d'autres qui crée la richesse de Watch Dogs Legion. Chaque personnage est unique et dispose de sa biographie propre. Bravo pour cet élément !
Le joueur prendra un certain temps à constituer son équipe de choc. Armes létales, capacité de piloter des engins de chantier, revêtir une armure d’Albion pour entrer incognito dans les zones surveillées, libérer ses compagnons en prison, autant de profils qui facilitent et varient le gameplay.
Si un PNJ nous plait, on peut lancer le recrutement. Le plus souvent, une mission scénarisée doit être faite pour que la recrue rejoigne les rangs de Dedsec.
Le système est génial et on peut le pimenter en activant le mode “Mort définitive”.
Si ce mode est désactivé, si le personnage incarné est arrêté, il fait un séjour en prison avant de ressortir et de pouvoir être de nouveau contrôlé. En “Mort définitive”, un personnage est perdu définitivement. A vous de choisir, mais ce mode met encore plus en valeur le recrutement.
Super mamie, membre de Dedsec
Bonjour, Monsieur. Votre mission, si toutefois vous l'acceptez…
Watch Dogs Legion suit une trame principale où plusieurs missions sont disponibles. Sabine (seule rescapée du prologue du jeu) et Bagley, l’IA qui nous accompagne tout au long de l’aventure nous briefent et nous aiguillent.
Les missions permettent de suivre et de comprendre ce futur assez proche, plausible et imaginé Ubisoft.
Ce Londres post Brexit, ultra sécurisé, policier et où la technologie CtOS est présente à chaque coin de rue est très convaincant. Errer à bord d’une voiture soit en pilotage automatique ou en déambulant dans la circulation n’est pas à négliger pour découvrir le travail du studio. Si on veut aller à l'essentiel, les stations de métro permettent des voyages rapides pour se rapprocher des objectifs.
Londres est découpé en secteurs, des boroughs dans lesquelles il faut terminer certaines activités pour y obtenir le soutien de l’arrondissement. A la clé, des recrues expertes apparaissent.
A ces diverses missions et quelques activités comme les mini-jeux (fléchettes, jonglages, …), le contenu de Watch Dogs Legion est assez important et propose une bonne durée de vie.
Pour revenir aux missions, elles se déroulent souvent de la même façon et proposent diverses approches tactiques, silencieuses mais aussi plus brutales. Au joueur de voir mais même si on reste dans le même moule que les deux premiers épisodes, on apprécie toujours autant s’infiltrer avec notre arachnobot ou rebondir de caméra en caméra pour refaire un schéma et hacker un ordinateur normalement isolé.
Les combats au corps à corps et les gunfights sont également de la partie. Pouvoir esquiver, marteler, briser une garde, réaliser une contre-attaque, le corps à corps a subi un lifting avec cet épisode et c’est réussi.
La ville Londonienne mêlant éléments futuristes et architectures historiques
Back to the future
Comme nous l’évoquions, le Londres de Watch Dogs Legion est réussi. Les décors sont variés, détaillés et c’est à souligner avec une fluidité irréprochable.
On apprécie, au chargement du jeu, une saynète de notre personnage contrôlé, un peu comme on peut le voir dans Ghost of Tsushima lorsque Jin se repose en compagnie de son canasson.
Seul bémol, les chargements sont assez longs entre les scènes, les voyages rapides et entre certaines zones. Même si la fluidité est exemplaire, force est de constater qu’il y a du clipping sur PlayStation 4 PRO, quelques bugs graphiques et de collisions et beaucoup plus rarement des crashs. On a par exemple une voiture qui disparaît au bout de la rue tout comme la musique de l’autoradio trop basse. Quelques écueils donc, qui se corrigeront au gré des patchs.
Encore une fois, tout est minime et n'empêche pas au joueur de jouer. Le principal !
La version française est correcte même si certains doublages ne sont pas à la hauteur. Pour profiter au mieux de cet aspect, jouer en vo avec les accents anglais est plus pertinent.
Pour terminer ce test qui est très positif, nous reviendrons dans quelques jours sur la mouture PlayStation 5, qui au passage est gratuite pour les possesseurs de la version PlayStation 4.
Toujours sortir avec un masque!