Note du test 5/10En conclusion :

Sur le papier Terminator Resistance n'est pas mauvais : une histoire inédite se déroulant dans la guerre du futur, un monde semi-ouvert, des variantes RPG et des clins d’œil à la saga. Mais la réalisation d'une autre époque, le peu de challenge et les choix qui n'influencent en rien l'histoire gâchent l'expérience. Le jeu n'est pas celui de l'année mais il plaira aux fans pour qui l'aspect esthétique est mis au second plan.

Les plus

L'histoire inédite
Quelques bonnes idées
Les références à l'univers cinématographique

Les moins

Vraiment daté
Les choix sans incidence
L'impression de tirer à la fête foraine
Challenge limité

  • Image personnalisée de votre compte
    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Terminator: Resistance
    Editeur : Reef Entertainment
    Développeur : Teyon
    Genre : FPS
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 15 Novembre 2019
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Terminator: Resistance

    Publié le Mardi 03 Décembre 2019 à 21:52 par Pilou
    Partager sur

    2019, c’est un peu ce médecin qui tente le tout pour le tout pour sauver son patient: résultat, il manque de le tuer à chaque fois. Constat qui sied parfaitement pour le 7ème art et la saga Terminator ne fait pas exception. Depuis le fabuleux Jugement Dernier, la série se cherche constamment pour repousser son apocalypse, essayant de nous livrer des oeuvres au mieux inégales, au pire consternantes comme les 2 derniers échecs: Genisys et Dark Fate. Qui sauvera donc la licence? Faut-il la laisser en paix? Le jeu vidéo ou encore les comics pourraient mettre à mal les plans des fossoyeurs. Encore faut-il que le génie se confonde avec brio à la Légende... 

    Après le controversé Rambo : The Video Game, Teyon nous propose une nouvelle adaptation cinématographique basée, vous vous en doutez, sur la saga Terminator qui a connu des accueils plus ou moins réussis au cinéma. Terminator Resistance propose une aventure inédite se basant sur les deux premiers films : Terminator et Terminator 2 : Le Jugement dernier.

     

    Jacob s’en va en guerre


    Annoncé quelques semaines avant sa sortie, Terminator Resistance est un FPS se déroulant presque trente années après le Jugement Dernier, ce jour souvent narré dans les films où Skynet a décidé d'éradiquer ses créateurs devenus une menace pour sa propre existence. Dans une apocalypse nucléaire, Skynet a réduit en cendres les grandes villes du Monde. Rapidement, les survivants ont formé la Résistance pour survivre et combattre les machines.
    Jacob Rivers est l’un de ces héros et fait partie de la division du Pacifique. Il débute le jeu isolé de tous, suite à l’attaque de son peloton par Skynet et ses T800. Un inconnu l’aide par radio, occasion pour le joueur de suivre un bref tutorial. Après quelques déboires, notre héros rejoint une équipe de survivants, direction les abords de Los Angeles. Il a du pain sur la planche (métallique) et doit retrouver la division du Sud. L’histoire est un point intéressant du jeu et ajoute du liant à un gameplay peu inspiré.
    Ce qui est certain, c’est que les mordus seront servis. Le fan service est de mise avec des musiques aux consonances cinématographiques, des clins d'œil comme le pied d'un T800 écrasant un crâne humain, un certain T1000 retrouvé dans un laboratoire ou encore les Hunter-killer qui sillonnent les terres désolées. Les références aux films et à l'univers sont bien là.

    Responsive image
    Les T-800 sont bien modélisés

    Jacob Seagal ?


    Terminator Resistance ne se cantonne pas uniquement au FPS pur et dur comme l’a pu être Rambo. Il y a bien évidemment des gunfights contre divers émissaires métalliques de Skynet, œuvre d'un certain Cyberdyne. Mais ils sont peu nombreux et ne disposent pas de l’IA dévastatrice de Skynet. Ils se cantonnent à canarder le pauvre Jacob sans aucune stratégie. Les sensations de tir font office de pétard mouillé: aucune impression de puissance, pas de recul...le constat est rude. Le challenge qui aurait pu être intéressant au début, à savoir les balles qui n’ont aucune efficacité sur les T800, est vite balayé par l’utilisation du canon à plasma qui expédie les machines à la casse en deux temps trois mouvements.
    La variante RPG est présente avec des dialogues à choix multiples rappelant les axes pris dans un certain The Walking Dead. Mais ces choix non pas vraiment d’impact sur la suite de l’aventure. On sent un manque de finition.
    Le crafting est également de mise et le monde semi-ouvert regorge de pièces à profusion pour confectionner les consommables. Entendez par cela que les établis disséminés un peu partout permettent de créer munitions, kits de soins et autres éléments. On n’est jamais à court, l’aspect survie avec une bonne dose d’infiltration qui aurait pu être au cœur du gameplay est malheureusement peu développé. Surtout que notre héros dispose de lunettes d’ultravision pour voir les cyborgs à travers le décor et qu’une jauge de détection est présente. Les développeurs se sont peut être un peu trop éparpillés.

    Responsive image
    Un labo ?

    Jacob aux oeufs?


    Notre Jacob gagne de l’expérience en réalisant les missions principales mais également les secondaires comme aller récupérer un objet pour tel survivant. On varie indéniablement les plaisirs et on gonfle la durée de vie assez faible (sept heures).
    Cette expérience permet de débloquer des compétences réparties dans diverses catégories: combat, science et survie gonflant les statistiques de notre personnage comme les dégâts, la discrétion, le crochetage…
    Car oui pour dynamiser un peu le gameplay, notre résistant a recours au forçage de serrures pour ouvrir de nouveaux accès comme des caches d’armes. Grâce aux crochets confectionnés dans la planque, Jacob peut forcer dégommer des loquets plus ou moins complexes en tournant délicatement le crochet et la serrure. Au bout d’un trop grand nombre d’essais, le crochet casse.
    Même chose pour le piratage qui s’apparente au jeu Frogger. De bonnes idées en soi mais est-ce suffisant?
    N’y allons pas par quatre chemins: ce qui pèche, c'est la réalisation datée ne mettant pas en valeur l’excellent Unreal Engine qui a déjà prouvé sa vélocité dans d’autres productions. Les textures sont pauvres, les décors détruits répétitifs et le character design peu inspiré. Dommage tant le potentiel de cet univers est immense.

    Responsive image
    Le canon plasma en action

     

     




    Test Terminator: Resistance - 4 minutes de lecture