Note du test 8/10En conclusion :

Hunt: Showdown est une excellente surprise. Le mariage entre PvP et PvE est rudement efficace tout comme le système de progression qui malgré sa grande qualité peut décourager le non initié. Le concept est accrocheur mais il faut passer pas mal d'heures pour assimiler toutes les subtilités du gameplay. Même si graphiquement le jeu est moins abouti que sur PC, l'ambiance sonore est au coeur de l'aventure. La coopération est obligatoire pour mener à bien sa chasse et construire des stratégies payantes. Car le plus frustrant dans Hunt: Showdown est de perdre définitivement son personnage fétiche!

Les plus

Une ambiance sonore hors pair
Une évolution grisante
Un concept mêlant PvP et PvE
La coopération
Des heures de jeu en perspective…

Les moins

… mais qui peuvent paraître répétitives
Pas aussi beau que sur PC
Seulement deux cartes
Peut frustrer les joueurs (la mort permanente)

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    rédacteur
    Pilou


  • ps4

    Hunt: Showdown
    Editeur : Koch Media
    Développeur : Crytek
    Genre : Action
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 18 Février 2020
    Trophées : Oui
    Support


    version éditeur

    Test Hunt: Showdown

    Publié le Dimanche 08 Mars 2020 à 22:39 par Pilou
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    Crytek est un studio allemand créé en 1999. Il est à l’origine du moteur CryENGINE et a été leader dans la production de FPS de qualité comme Far Cry ou encore Crysis, des jeux souvent synonymes de changement de carte graphique sur PC. Sortis sur PlayStation 3, la trilogie Crysis nous avait régalés même si elle s’est vite essoufflée par un manque de d’originalité et de prise de risque. En 2014, HUNT: Horrors of the Gilded Age est annoncé par le studio. Jeu à la troisième personne, un genre débuté avec Ryse: Son of Rome (l’exclusivité de la Xbox par Crytek) le jeu se fait vite oublier pour réapparaître en 2017. Virage complet: le jeu initialement prévu pour être en coopération change de nom et de genre! Hunt: Showdown est né et nous vous le présentons...

     

    Que la chasse commence!


    Dans Hunt Showdown, on reste dans le genre du FPS mais nous abordons une période un peu différente: celle de la Louisiane du XIXème siècle dans une ambiance western très sombre. Bayou, forts, village minier, granges, forêts, ruines sont autant de lieux qui composent les deux cartes du jeu.

    Un peu juste certes au premier abord mais les maps sont de grandes tailles et proposent des biomes variés et se jouent selon les différents moments de la journée de la journée. Cependant, arpenter cet univers n'est pas une partie de santé. Notre bonne vieille Louisiane est en proie à un mal et des créatures peu recommandables circulent.

    Et c'est là que le joueur entre en action.

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    La Louisiane, son bayou et ses créatures démoniaques

    La chasse à la prime, le mode le plus intéressant mais le plus frustrant


    Pour l’instant, deux modes sont disponibles... encore une fois c’est un peu léger.
    Le premier mode est le chasseur à la prime. Seul (mais c’est franchement déconseillé) ou accompagné par un ou deux joueurs, nos chasseurs doivent nettoyer ces lieux infestés par le mal. Le cheminement d'une partie est toujours identique. Douze joueurs se retrouvent sur une carte. La map abrite un boss (mais en réalité deux mais mieux vaut se focaliser sur un seul). Pour le débusquer, chaque équipe doit trouver trois indices représentant trois failles, sorte de trous surnaturels dans le sol. Pour trouver ces indices, la vision occulte s’active via la touche R1, elle assombrit l’écran et fait apparaître l’aura bleue desdites failles. Lorsque l’une est découverte, celle-ci réduit la taille de la map et permet de resserrer les recherches pour débusquer le vil boss. Lors de certaines parties, il arrive même de tomber directement sur l’antre du gardien.

    Après avoir récupéré les trois failles, il est donc l’heure d’affronter le gredin. Ils sont pour l’instant au nombre de trois : l’araignée, le spectre et le boucher. Chaque entité a ses forces et ses faiblesses. L’araignée par exemple est insensible au poison mais elle est vulnérable au feu et se déplace rapidement tandis que le boucher peut tuer en un coup mais n’aime pas les attaques au fusil à pompe.
    Lorsque la créature a trépassé, c’est là que les choses sérieuses commencent. Il faut lancer le rituel pour expulser la créature et obtenir la prime. Cet exorcisme prend un certain temps et tous les joueurs vivants sont prévenus de l’acte et son lieu. L’équipe doit protéger les lieux en posant des pièges et en récupérant des munitions pour repousser les charognards.

    Une fois le rituel achevé, il faut rejoindre une des zones de fuite de la map, souvent à l’une des extrémités du niveau et y tenir le siège pendant 30s pour remporter la partie. Un deuxième boss est également présent sur la map et il est aussi possible de le terrasser mais le risque de mourir est encore plus grand...néanmoins la récompense est juteuse!
    Ce procédé peut paraître simple et répétitif mais les différentes techniques et stratégies sont nombreuses : user de la furtivité, foncer tête baissée, laisser faire les autres équipes et ramasser les restes, tendre une embuscade à la zone de fuite... c’est au joueur et sa bande de décider mais divers éléments peuvent contrecarrer un plan bien huilé….

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    L'arbalète, parfaite pour la furtivité mais se recharge à chaque tir

    Hunt to be alive!


    Outre les autres joueurs qui sillonnent le niveau et qu’il vaut mieux occire (PvP), le concept PvE est bien présent. Des créatures démoniaques peuplent le bayou gangrené. On rencontre par exemple des goules armés de couteaux et autres outils générant des hémorragies, des cerbères avançant en meute, des sacs de viande, des zombies énormes et déformés, accompagnés de sangsues géantes ou encore l’immolateur, un démon qui s’enflamme et génère des explosions dès que le chasseur lui tire dessus. Certains ennemis doivent être évités mais d’autres comme les goules permettent d'emmagasiner de l’expérience et de précieux dollars.

    Le jeu a mis au coeur de son gameplay le son. Il est d’ailleurs recommandé de jouer au casque pour profiter au mieux de Hunt: Showdown. L’ambiance, les bruits des animaux, les râles de zombies sont excellents. Les déplacements et les tirs des joueurs génèrent du bruit indiquant aux autres joueurs la position des ennemis humains. Crytek a eu la bonne idée de disposer habilement des éléments bruyants comme des chaînes ou du verre au sol par exemple.

    De plus, les corbeaux ou les canards s’envolent à l’arrivée du joueur, les chiens enfermés aboient, les chevaux blessés hennissent, autant d’indices sonores qui renseignent sur la direction potentielle pour surprendre d’autres joueurs mais aussi être surpris. Cerise sur le gâteau, parler au micro à ses coéquipiers génère une information auditive aux autres participants des environs.

    Un sound-design réussi et immersif en somme? Assurément.

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    Merci pour la discrétion, les canards décollent à votre passage

    Un mode rapide pour se familiariser


    Le mode “Partie rapide” propose des affrontements de quinze minutes, jouable uniquement en solo: le joueur sélectionne un chasseur, sa classe d’équipements (mêlée, tir à longue distance par exemple). Ici nous avons affaire une sorte de Deathmatch amélioré.
    Le chasseur est une âme maudite et doit soit être le dernier survivant, soit trouver les quatre failles (soit une de plus par rapport au mode chasse à la prime) et faire germer la Source.
    En absorbant son énergie, le joueur sauve son âme et le chasseur de la partie rejoint le roster du joueur.
    Ce mode permet de se familiariser avec pas mal d’éléments de gameplay et sur le maniement des armes. Il permet de ne pas perdre les membres de sa Lignée.

    Mais quel est donc cet animal, ce concept ou cette chose me diriez-vous? Patience lecteurs avertis, le développement est encore long!

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    Le CRYEngine a de beaux restes même si on a pas affaire au plus beau jeu de la PS4

     

    Une progression commune via la Lignée


    Le système de progression est un gage de qualité. La Lignée est la progression générale des chasseurs de sa fratrie. Les upgrades et les armes acquises sont ainsi partagés par tous les chasseurs que l’on recrute. Chaque chasseur peut monter jusqu’au niveau 50 et à partir du niveau 25, il peut prendre sa retraite (donnant de l’expérience à sa Lignée). La Lignée peut aller jusqu’au niveau 100 et elle peut la faire revenir à 1 en passant un niveau de prestige.

    Chaque manche offre de l’expérience qui monte les niveaux mais également les gains de dollars, indispensables pour l’achat d’armes, d’équipements et de nouveaux chasseurs.

    Véritable pépite de gameplay pour certains, beaucoup plus rédhibitoire pour d’autres, la vie éphémère de ses chasseurs peut frustrer. Pendant les 10 premiers niveaux de Lignée, chaque chasseur tué dans le mode “chasseur à la prime” est récupéré pour les parties suivantes. A partir du onzième, c’est une autre chose: le chasseur est en mort permanente. Voilà pourquoi il est recommandé de jouer à plusieurs et bénéficier ainsi de la réanimation.
    En plus des dollars, les Bons de Sang sont la monnaie premium que l’on gagne via les défis mais aussi en passant par le PlayStation Store moyennant quelques euros. Cette monnaie permet d’acheter des éléments cosmétiques et des armes et chasseurs légendaires.

    Les armes sont à acheter dans le magasin ou apparaissent en engageant de nouveaux chasseurs. Chacun d’entre eux dispose d’une arme principale, d’une secondaire, d’outils comme les trousses de soins, la lampe et des consommables (seringues, pièges…).
    Les armes sont de plusieurs sortes comme les revolvers, les fusils à pompe, les winchesters, les fusils de précisions et même des arbalètes. Portée, vitesse de rechargement, dégâts, capacités, il faut bien évidemment jongler et choisir les meilleurs armes. Les sensations de tir sont réalistes. Il faut recharger manuellement et un headshot tue immédiatement!

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    Toi tu vas tâter de mon colt

    Hunter brûlé (salut à toi Michel!)


    La barre de vie est également un aspect du gameplay à assimiler. Elle est découpée en plusieurs sections de différentes tailles. En mourant, si le joueur est réanimé, l’une de ces barres disparaît. Empoisonnement, hémorragie, brûlure, le chasseur subit différents états. Il faut par exemple stopper une hémorragie ou éteindre les flammes pour stopper la descente de la vie. Le feu, s’il n’est pas stoppé à temps, fait perdre une section de manière définitive. Heureusement des kits de soins, seringues et autres traits permettent d’augmenter l’énergie vitale.

    Les traits sont des atouts qui peuvent être affectés aux chasseurs moyennant des points d’améliorations. Les traits se débloquent lorsque la Lignée passe des rangs. Ils ne sont pas à négliger et offrent des bonus de constitutions importants.
    On sent tout le savoir faire et l’expérience de Crytek sur le sujet. Pensez aux armes comme le couteau, le pistolet avec silencieux ou encore l’arbalète pour un maximum de furtivité. Préparer une embuscade est grisant.
    La bibliothèque du jeu permet d’en apprendre sur chaque créature. Plus on en tue, plus les pages du livre se débloquent.
    Pour terminer le test, nous avons trouvé que le matchmaking apparaît équilibré pour maximiser les parties serrées. Crytek est à l’écoute de la communauté et partage sur son site les futurs roadmaps. Nous pensons que de nouveaux boss et modes de jeux devraient voir le jour dans les prochains mois.
    Et pour la fin du fin, le générique de Hunt: Showdown est magique.

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    L’immolateur est une plaie, mieux vaut s'en débarrasser rapidement

     

     




    Test Hunt: Showdown - 8 minutes de lecture