Marvel's Spider-Man: Miles Morales ne réinvente pas la roue mais magnifie le premier épisode déjà excellent. Le gameplay déjà grisant en 2018 a subi un coup de polish éblouissant. Miles est certes moins marrant que Peter mais ils sont très complémentaires et cet épisode ouvre la voie au jeu en coopération. Quel pied de replonger dans l'univers des hommes araignées. Miles est tout aussi important que son mentor. Vivement la suite de cette exclusivité des PlayStation Studios qui a sa place en Day One sur PlayStation 5.
Les plus
Les moins
En septembre 2018, Insomniac Games nous avait régalé avec Marvel’s Spider-Man sur PlayStation 4 en mettant sur un piédestal notre homme araignée tout en proposant un monde ouvert réussi et un gameplay solide. Pour la sortie de la PlayStation 5, Sony et le studio ont voulu frapper fort en proposant la suite des aventures de notre super héros. L’heure du verdict est là, on vous donne notre ressenti. En route pour la Big Apple…
Previously on Spiderman
Si vous n'avez en aucun cas fait Marvel's Spider-Man, je ne peux que vous recommander de passer au prochain paragraphe car il est important de parler un peu du scénario avant d’étoffer sur le gameplay de Marvel's Spider-Man: Miles Morales.
Là où Marvel's Spider-Man s'arrêtait, Marvel's Spider-Man: Miles Morales en reprend le flambeau. Miles Morales que nous avions rencontré dans le premier opus est au cœur de l’histoire. Mordu également par une araignée mutante, il finit par révéler ses pouvoirs à Peter Parker.
Un petit résumé est d’ailleurs disponible pour se remémorer le scénario du premier épisode si le jeu est trop loin et/ou si vous ne vous êtes pas frotté au Remastered disponible en Day One également sur PlayStation 5.
Peter Parker et Miles Morales sont tous deux des super héros protégeant la ville de New York.
D'un côté nous avons Peter, pour qui les nombreuses années à se consacrer à protéger la veuve et l'orphelin commencent à peser. Et d'un autre Miles essayant de dompter ses nouvelles attributions, tout en prouvant aux habitants qu’il n’est pas seulement le jeune Spider-Man, sans expérience.
Sur ce côté là, le pari est réussi, on comprend et on sent que Miles doit faire ses preuves et cela tombe bien. Après une rencontre survitaminée avec Rhino aka Aleksei Sytsevich, Peter est en mauvaise posture mais Miles arrête le bulldozer fou grâce à un nouveau pouvoir : la bioélectricité.
Voyant les nouvelles attributions de Miles, Peter part en voyage en Europe et laisse les rennes de la ville à notre jeunot.
L'opposition entre le héros d’expérience et celui en devenir est bien retranscrit dans ce standalone.
On a le Spider-Man et le jeune Miles essayant de se faire une place.
Côté scénario, il reste très classique mais permet de découvrir les proches de Miles, ce jeune New-Yorkais métis de Harlem.
Partager le caractère de Miles, sa progression, sa prise de confiance, ses amis, sa famille apportent un vent de fraîcheur et les nombreux clins d'œil et hommage à Chadwick Boseman.
Il y a une bonne morale dans cette suite.
Miles Morale, le héros de ce standalone
Le jeune Spider-Man
Miles peut toujours se déplacer de building en building grâce à ces toiles. Figures, acrobaties, courses le long des façades, Miles dispose des mêmes attributs que Peter.
Comme nous l’évoquions, plus haut, Miles développe des pouvoirs en rapport à la bioélectricité et c’est la grosse nouveauté de cet épisode.
En évoluant dans le scénario, Miles les débloque. Le point bioélectrique permet de briser les défenses et de paralyser les ennemis d’une zone. Le sprint bioélectrique quant à lui projette les adversaires dans un tumulte électrique.
Toujours associé au jeu du pierre feuille ciseau, les diverses sbires de l’Underground ou de Roxxon (les deux nouvelles factions ennemis de notre héros en collant) disposent de résistances, forces et faiblesses que Spider-Man doit utiliser pour les vaincre. On obtient ainsi une grande fluidité des combats et on s’adapte à chaque type d’ennemis.
En plus de ces capacités hautes en couleurs, Miles ajoute une infiltration plus poussée que dans le jeu original. Il peut devenir invisible quelques instants et ainsi éliminer les gardes d’une zone.
Elimination de toile, élimination silencieuse, pièges électriques, Miles peut terminer un repaire de l’Underground (l’une des activités annexes) sans aucun combat frontal.
Bien évidemment, Miles est taillé pour le combat au corps à corps toujours aussi nerveux. Notre super héros use de gadgets comme le lance-toiles, les puits dimensionnels ou encore les hologrammes pour ralentir les ennemis. Il utilise également le niveau pour faire tomber un échafaudage, rebondir sur un mur ou encore lancer un parpaing. On ne change pas un gameplay réussi du premier épisode.
Cela couplé aux différents combos, parades et pouvoirs, on obtient des combats nerveux, grisants, dynamiques et spectaculaires. Les coups de grâce (qui élimine un ennemi en un seul super coup) offrent une séquence jouissive. On en redemande.
Replonger dans Manhattan, le pied !
La Big Apple regorge d’activités en tout genre
En gagnant de l’expérience, Miles monte en compétences, fait plus de dégâts, accroît ses pouvoirs et gagne des points d’expériences à dépenser dans trois arbres de capacités : combat, bioélectricité et camouflage. Des compétences de défis débarquent également et il est à noter que certaines compétences ne sont déblocables qu’en nouvelle partie plus.
Il peut également via des activités annexes récupérer des jetons d’activités et pièces high-tech pour déverrouiller de nouvelles tenues et mods associés.
Pour revenir aux activités, en plus de la campagne principale qui dure 7 ou 8 heures, Manhattan est divisé en secteurs où diverses quêtes annexes sont disponibles.
Spider-entrainements, activités de l’application ASDQ (l’application développée par le meilleur ami de Miles, Ganke), capsules temporelles, caches, repaires ou encore échantillons sonores doublent le temps de jeu et varient un peu plus le gameplay.
Les crimes aléatoires font également leur retour avec des piratages de panneaux publicitaires, hélicoptères fous, vente d’armes, pillages.
Miles aura aussi quelques casse-têtes à réaliser à base d’électricité. En résumé, le jeu est très intéressant même si le moule reste inchangé. Un stand alone qui n'apporte pas d’énormes nouveautés mais qui nous plonge un peu plus dans l’univers Marvel imaginé par Insomniac Games.
On regrettera tout de même un manque de super-vilains à vaincre.
Le mode camouflage en action
Un jeu next-gen ?
Disponible sur PlayStation 4 et PlayStation 5, Marvel's Spider-Man: Miles Morales est une claque visuelle.
La mise en scène force le respect. Les combats dynamiques ont gagné en sensationnel à coups d’explosions électriques et de ralentis.
La Big Apple sous la neige est magnifique. Blizzard, averses de neige, coucher de soleil, reflets sur la glace des éclairages, la ville est magnifique et beaucoup plus vivante. Il y a beaucoup plus de gens dans les rues et sur les toits. La circulation est plus importante, on est un cran au-dessus du premier Spider-Man.
Deux modes sont disponibles : graphisme et performance qui jouent sur les fps et l'activation ou non du Ray Tracing. Même lors de cutscenes, on peut voir les reflets sur les parties brillantes de la tenue de Miles.
Les reflets des grattes-ciel sur les vitres, les phares ou enseignes qui se réverbèrent dans l’eau stagnante des rues, le Ray Tracing ajoute un réalisme et une qualité indéniable.
Petite déception concernant la DualSense et ses capacités. On a une légère résistance lorsque l’on utilise la toile pour se déplacer mais le retour haptique est pratiquement absent.
La version française est comme dans le premier opus un gage de qualité. Donald Reignoux prête toujours sa voix à Peter Parker (qui change de visage au passage) et pour Miles, c’est Eilias Changuel qui réalise le doublage.
La bande son est également excellente avec des musiques instrumentales et lors de certains passages, comme le prologue d’artistes actuels : Jaden Smith ou encore Lecrae sont aux commandes de l’OST.
La bioélectricité en action lors d'un coup de grâce