Star Wars : Squadrons est une très bonne simulation de combat spatial. Le mode histoire offre de superbes passages et un point de vue bien convaincant des deux côtés. Le mode multijoueur allonge la sauce avec deux modes réussis où le teamplay est important du fait des différentes classes des vaisseaux et de leur personnalisation. Cerise sur le gâteau, le jeu est entièrement jouable au PlayStation VR. Un jeu délectable dans l’univers de Star Wars.
Les plus
Les moins
Qui se souvient des jeux comme la série des Wing Commander avec Mark Hamill (tiens donc), le génialissime Star Wars: X-Wing vs. TIE Fighter ou plus récemment Everspace ? Des jeux de combats spatiaux réussis, genre peu répandu mais qu'on apprécie chez PSMag. Lorsque nous fûmes chargés d'une mission, à savoir tester Star Wars : Squadrons, nous l'avons accepté sans hésitation. On revêt notre plus bel uniforme et direction cette guerre des étoiles made in Motive Studios.
Dans une galaxie lointaine…
Après un Battlefront 2 aux loots box controversées et très orienté multijoueur, et un Fallen Order offrant une vision de l'ordre 66 opéré par l’Empire envers l'Ordre Jedi, Motive Studios sous l'égide d'Electronic Arts s'attaque à un nouveau pan de cet univers immense.
Exit les combats de sabre entre les Jedis et leurs ennemis jurés les Siths, ici on prend part à la guerre galactique pure et dure opposant l'Empire à la Nouvelle République. Nous sommes juste après le clap de fin de Star Wars Épisode VI : le retour du Jedi au cinéma.
Dark Vador s'est racheté une conduite et a trépassé en emmenant avec lui l'Empereur, ce vil Palpatine (alias Dark Sidious). Bref Aldraan est détruite, Han Solo et la Princesse Leia vont pouvoir enfin flirter et donner vie à Ben… Les Ewoks festoient ! Dorothée nous l'interprète...
Mais une guerre totale ne s'arrête pas comme ça. Et c'est sur ceci que s'attarde Star Wars : Squadrons, brillamment amené même si la narration est vite mis au second plan.
Star Wars : Squadrons est un jeu de combat spatial en vue à la première personne où le joueur incarne à tour de rôle un émissaire de chaque faction : l'escadron "Vanguard" pour la Nouvelle République et celui des “Titan” pour l'Empire. Pas de choix, les quinze missions solo alternent entre les deux personnages fraîchement créés en début de partie.
Petite déception de ce côté là, même si la mise en place du pitch est réussie et l'univers brillamment retranscrit, il y a cette petite note d'inachevé, une mise en scène un peu mal développée où nos héros prennent part au conflit et où il est possible de voir le point de vue de chaque côté mais sans véritable choix laissé au joueur.
L'histoire et les interactions sont trop étiolées et en aucun cas nous avons une alternative. On suit sans broncher l’aventure proposée.
Chaque interlude de mission est découpée de la même manière. Notre comparse reste sur le pont d'envol, magnifiquement retranscrit au passage, parlant avec ses alliés puis se rendant dans la salle de briefing pour prendre connaissance de la prochaine mission.
Même si le tout s'avère excellent, on reste clairement sur notre faim. Mais encore une fois, le charme opère. La magie est là. On replonge dans cet univers et on adhère.
Ça fait rêver non ?
Un vaisseau, un pilote et le skill
Très arcade, le pilotage est très complet, réussi (normal me direz-vous) et également très intuitif.
Les sticks directionnels servent à accélérer, virer, tanguer et effectuer des lacets. Après quelques heures, on devient un vrai petit pilote, on s’étonne de virevolter surtout que le fan service est de mise et la jubilation est là, à chaque saut en hyperespace.
On détruit, on attaque, on bombarde, on escorte, on se rapproche d’un objectif en traversant des champs d'astéroïdes et des épaves gigantesques de vaisseaux, vestiges d’anciens affrontements. Le travail est exceptionnel. On s’extasie et on attend avec impatience les premiers coups de lasers.
Chaque camp dispose de quatre classes de vaisseaux différentes : chasseur, éclaireur, bombardier, soutien... autant de façon de jouer.
On vous laisse l’occasion de découvrir nos bicoques, surtout qu'elles demeurent différentes : la Nouvelle République affectionne la protection via des boucliers rechargeables alors que l’Empire mise tout sur la puissance de tir.
Missiles létaux, torpilles paralysantes, laser guidé, l’arsenal est bien fourni et chaque début de partie permet de constituer son vaisseau de rêve.
Pour compléter ce gameplay très arcade, il est possible d’affecter plus d’énergie à tel ou tel module ou de rééquilibrer le tout. Lasers avec plus d’énergie, boucliers plus robustes ou vitesse augmentée sont au rendez-vous. Bien évidemment, ces choix sont au détriment des autres modules.
Dérapage en pleine accélération ou répartition des boucliers à l’avant ou à l’arrière en fonction de son attaque, ordres d’attaque ou défense de son escouade ou encore ravitaillement attendent le joueur.
C’est le point fort du jeu, les sensations de pilotage sont excellentes.
Voici les vaisseaux de l'Empire
Un multi et ça repart
Après la dizaine d’heures et les quinze missions du solo, deux modes de jeux attendent le pilote chevronné.
Assez classique, le combat aérien oppose 10 comparses divisés en deux équipes sur six maps différentes. Choix du vaisseau adéquat et teamplay sont de mise. Mention à la carte se déroulant dans une planète détruite. C’est magnifique et immersif à souhait.
Le second mode est la Bataille de Flottes. So “Star Wars”, ce mode est l’apothéose. Les joueurs s’opposent et sont accompagnés de frégates et d’un vaisseau amiral. Il faut d’abord titiller les autres joueurs pour saper leur moral et ainsi pouvoir attaquer la flotte ennemi. Bien évidemment les rôles attaquants/défenseurs changent en cours de partie. La coopération est mise à rude épreuve. Le but final est de détruire le vaisseau amiral ennemi.
Ces deux modes sont également disponibles contre l’IA. Connaissance des cartes mais surtout des équipements et vaisseaux sont à mettre au premier plan.
Le jeu plait mais il manque cruellement de modes multijoueurs, en ce qui concerne la suite, aucune information n’a filtré pour le moment. Les défis quotidiens permettent d’ajouter de l'intérêt tout comme la cosmétique qui se gagne à la sueur de son front et non via de l’argent réel.
Il est vraiment dommage de laisser un titre de cette trempe sans continuité.
Et ceux de la Nouvelle République
Enfile le casque !
Comme nous l’évoquions, Star Wars : Squadrons est admirable. Il utilise le moteur maison Frostbite offrant de splendides panoramas. Chaque vaisseau, chaque cockpit, chaque pont d’envol sont fidèles à la licence. Les décors fixes des vaisseaux amiraux, la modélisation des personnages et de la flotte offrent un rendu magnifique.
On reconnaît des personnages bien connus des films comme l’Amiral Ackbar ou notre bon Wedge. Les personnages et coéquipiers sont nouveaux mais ajoutent du liant à la campagne solo.
La version française est de bonne facture et les musiques du jeu collent aux thèmes composés par le grand John Williams.
De même, les bruitages, tirs de lasers, décollage des TIE jouent à cette immersion de haut vol.
Cerise sur le gâteau, Star Wars : Squadrons est jouable en solo comme en multijoueur au PlayStation VR. Encore plus immersif sur ce support, étrangement, le Motion Sickness s’est un peu montré durant mes sessions de jeu en Réalité Virtuelle. Assez léger cependant, le fait de regarder dans tous les sens dans son cockpit en est sûrement la raison.
Dans tous les cas, le jeu reste moins beau au PS VR mais il offre une nouvelle expérience. Il est à noter que dans ce mode, les cinématiques du solo apparaissent comme sur un écran de cinéma.
La fan service est là et on en redemande!