Tout dépend de ce que vous attendez de Werewolf : The Apocalypse - Earthblood ! Les débuts du jeu sont certes grisants même si la technique n'est pas au rendez-vous. Répétitif, limité, daté, le jeu déçoit mais les joueurs fans de Beat'em all et du jeu de rôle devraient s'y retrouver. Les thèmes abordés restent agréables.
Les plus
Les moins
PSMag vous propose aujourd'hui de plonger dans l'univers du loup-garou dans un Beat'em all développé par des frenchies. Que vaut l'un des premiers jeux de ce début d'année, on vous donne notre avis dans ce test.
Du jeu de rôle au jeu vidéo
Le studio Cyanide que l'on connait pour les jeux comme Call of Cthulhu et plus anciennement avec les deux titres mettant en scène Styx ou encore Of Orcs And Men, a obtenu les droits du jeu de rôle éponyme Le loup garou - l'Apocalypse de White Wolf Publishing, la maison d’édition à l’origine de Vampire la mascarade.
Pas de doute de ce côté là, le studio s'est approprié le sujet mais en prenant une orientation Beat'em all et beaucoup moins RPG que l’on aurait espéré.
Pour vous situer le pitch du jeu, le joueur incarne Cahal, un loup-garou qui avec sa famille et sa tribu, qu’on appelle un caern luttent contre une multinationale, Endron qui détruit, pollue la nature représentée par GaÏa. Le thème abordé est légitime et intéressant avec la découverte d’esprits et personnages pas forcément charismatiques mais qui ajoutent du liant au jeu.
Werewolf : The Apocalypse - Earthblood ne brille pas par son scénario mais l’ambiance et la protection de la Nature par les loups-garous est que très rarement vue dans une production vidéoludique quel que soit le budget. On ne va pas se le cacher, Werewolf : The Apocalypse - Earthblood n’est pas un triple AAA et risque de plaire aux férues du jeu de baston pur et dur et plus largement aux fans de l'univers du jeu de rôle mais moins au plus intransigeants.
Une entour’loup’e ?
Outre le scénario étiolé, la réalisation pèche un peu, elle est certes datée et passe sur PlayStation 4 mais le gab de la PlayStation 5 n’est pas très visible. Les chargements gagnent bien évidemment en rapidité mais on reste sur notre faim.
Les décors forestiers mêlés aux complexes industrielles dans le désert, militarisés sont intéressants mais manquent cruellement de variétés. Le tout durant la dizaine d’heures de jeu devient très, trop répétitif. On rit sur certains effets vieillots comme le popping des ennemis aux portes. Toutefois, le jeu est d’une fluidité exemplaire.
La VOST est de qualité et les thèmes de la bande originale orientée rock savent se démarquer.
Les plus exigeants seront déçus, les joueurs moins pointilleux doivent laisser une chance au jeu de Cyanide.
Les artwokrs comme la cinématique d'intro est splendide
Un gameplay loup'é ?
L’élément le plus grisant du jeu est la possibilité à Cahal de choisir entre trois formes pour trois types de gameplay.
En forme humaine, Cahal s’infiltre dans les complexes de Endron. Il peut discuter avec ses compagnons d’armes ou certains PNJ comme un garde lui permettant de rentrer plus facilement dans une base. Il peut pirater des ordinateurs pour désactiver des caméras de surveillance qui jalonnent les différents zones de jeu ou encore ouvrir certaines portes verrouillées.
La vision Penumbra offre une vue rougeâtre du monde, mettant en évidence les connexions reliant les ordinateurs aux interrupteurs verrouillant une porte.
Cahal dispose également d’une élimination furtive et d’une arbalète pour tuer silencieusement ou détruire une caméra.
Sommaire, Cahal se met automatiquement en position recroquevillée lorsqu’il rentre dans une zone d’infiltration. L’IA des ennemis est également minimaliste. Certains ennemis suivent des chemins alors que d’autres restent droit comme des piquets.
On ne s’enquiquine même pas à cacher les corps. Dommage !
L’infiltration fait également part à la seconde transformation en lupus pour être plus rapide et traverser certains passages étroits comme des gaines de ventilation. Dans cette forme, l’alarme se déclenche directement si on est repéré.
Voici Cahal, le héros loup-garou
Une faim de loup ?
La troisième transformation est la plus grisante, le Crinos ou lycanthrope est assez excellent. Le plus souvent, une phase d’infiltration tourne au bain de sang s’il se fait repérer ou que le joueur décide de laisser tomber son incursion furtive pour un défoulement ultime.
Cahal peut réduire le nombre d'ennemis en sabotant une porte de renforts.
Avec certaines actions, comme les éliminations furtives, la jauge de rage de Cahal augmente. Plus elle est remplie, plus Cahal sous sa forme loup-garou est dangereux. Une petite flasque d’alcool à boire permet de l’augmenter également.
En transformation Lycan, Cahal use d’attaques rapides et puissantes pour découper à coups de griffes les ennemis. Ça gicle, ça démembre, c’est jouissif.
Cahal dispose dans cette forme de capacité comme celle de régénérer sa santé moyennant de la rage qu’il remplit en réduisant en purée les troupes d’Endron.
Deux postures sont offertes au joueur : agile ou lourde modifiant les statistiques de notre poilu comme la vitesse, la génération de rage, la résistance et l'attaque.
Ces postures permettent de terrasser les différents types d’ennemis : soldat, robots, robots avec bouclier, autres lycans, …
Une autre bonne idée, c’est la gestion de l’argent (la matière). Certains vilains usent d’armes à munitions en argent faisant baisser la jauge de vie maximum de Cahal.
Pour terminer, plus Cahal frappe, plus il remplit une jauge de frénésie qu’il déclenche, décuplant ses forces.
Les combats sont donc plus au cœur du jeu même s’il est possible de se la jouer Sam Fisher lors de certains passages.
Comme nous le disions, l’aspect RPG est assez limité. Le choix dans les dialogues n'influence pas le scénario et cette facette du jeu se cantonne uniquement aux déblocages de compétences et tactiques de combat. C’est bien maigre.