Note du test 6/10En conclusion :

Il est évidemment facile de décréter que Pushy and Polly in Blockland ne révolutionnera pas le monde vidéoludique. Ou alors si cela devient le cas, appelez nous ! Reste un principe addictif, fun et relevé qui montre ses limites dans le temps. Typé 90’s, ou jeu pour portable pour les moins débonnaires, le produit pose surtout la question de la nécessité de son adaptation sur son support. Résolument conceptualisé pour le parcours à 2, le titre est parfois maladroit dans sa précision ainsi que dans sa capacité à intéresser celle ou celui qui se retrouve seul face à son écran. D’une difficulté correctement dosée, la création évite la frustration même si l’inspiration connaît quelques légères chutes, largement compensées par les affrontements contre les boss. Plus stratégique qu’il ne paraît de prime abord, Pushy and Polly in Blockland est de ceux qu’on aime tenter le temps de courtes sessions avant de le ranger. Pour l’oublier. Et enfin le ressortir à nouveau, entre 2 productions plus élaborées.

Les plus

Addictif
Concept simple et efficace
La logique des boss
Une bonne expérience coop’...

Les moins

...qui laisse le solo un peu sur le carreau
Court en un seul run
Quelques imprécisions

  • Image personnalisée de votre compte
    rédacteur
    NoBloodyKnows


  • ps4

    Pushy and Pully in Blockland
    Editeur et Developpeur : Resistance Studio
    Genre : Arcade
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 08 Juillet 2020
    Trophées : Oui
    Support


    Test Pushy and Pully in Blockland

    Publié le Mercredi 02 Septembre 2020 à 21:41 par NoBloodyKnows
    Partager sur

    Très chers lecteurs, cela devient toujours la même rengaine ! Vous connaissez notre tendance à jouer sur les mots, étirer le récit ou user du contre-pied pour vous donner la totalité de nos impressions. Sauf que jamais nous n’avons accepté d’explorer le terrain du trompe-l’oeil, celui dont le visage est aussi fallacieux que le vent mauvais. Nous aimons prendre le temps de vous parler, de sortir la blague naze au moment opportun (ou non) et d’apporter nos conclusions. Ainsi, vous serez sûrement surpris de la longueur de notre test, moins dense que de coutume. L’effet piscine ? Pas tout à fait ! Il s’agit bien plus de vous présenter un concept qui a fait ses preuves et qui n’évolue que très peu dans sa jouabilité durant le voyage proposé. Ainsi, nous avons plusieurs choix. Premièrement, nous pourrions choisir la voie du bobard. Mais si ! Ceux que débinent certains critiques d’oeuvres en sur-interprétant la vision d’un auteur qui pour le coup doit se retrouver bien embêté à force de ne rien comprendre à sa création. Il est vrai que trouver l’allégorie de l’amour maternel quand un type se gratte l’oreille, c’est tout un art ! Nous pouvons également vous parler d’autre chose en faisant des parallèles plus ou moins ingénieux avec notre sujet du jour. Et enfin, nous pouvons aussi vous parler de Pushy and Pully in Blockland, histoire que vous aperceviez la bête tout en comprenant notre embarras nous poussant à une inhabituelle discrétion.

     

    You’ve got a Pushy !


    Lorsque le NBK a hérité de Pushy and Pully in Blockland et après en avoir fini avec les phases de testing, votre duo infernal, les yeux ronds et écarquillés, ont pris leur téléphone. Histoire d’appeler Pilou et lui dire simplement “bon ben on fera un test-flash”. Et sans manquer de respect au jeu, nous ne pouvons prétendre à autre chose.

    La situation se présente ainsi : le soft sort tout droit d’un esprit “so 90’s” en mélangeant arcade et, comme souvent dans le genre, concept/puzzle très clair. De fait, évacuons toute prétention scénaristique. Les héroïnes se cassent la binette avec leur vaisseau, il faut récupérer les pièces en faisant face aux hostiles.

    C’est sans fioriture, tout en pixels avec une note kawaii munie de couleurs pétaradantes et tout ce qui correspond bien au dogme. Comme dirait notre ami Doc Tyler : ne vous attendez pas à une quelconque forme de violence, cela est proscrit ici. N’allez pas croire cependant que cela sera une partie de plaisir car sous son visage tout mignon se cache un challenge qui fait le sel de la création.
     

    Responsive image
    Un peu de méthode, non mais !

    Pully Gamme


    Concrètement, il s’agit de traverser des tableaux, seul ou à 2 joueurs, pour arriver jusqu’à un boss à dégommer afin d’avancer dans l’histoire. Rien de bien compliqué : une vue de haut et une disposition de blocs. Vous connaissez Bomberman ? Pour l’agencement, le principe est le même. Comprendre par-là que l’arène est fixe et qu’aucun scrolling n’est à signaler.

    C’est-à-dire également que vos déplacements sont limités par ces cubes et il faudra vous frayer un chemin entre eux pour avancer, tout en esquivant ou en anéantissant les bestioles dont le pattern vous donnera quelques suées. Surtout lorsqu’ils vous foncent dessus ! Sachant que si vous êtes touché une fois, vous perdez une de vos trois vies avant le game-over.

    Que tout le monde se rassure ! Le bon pote “continue” est fidèle au poste. La comparaison avec la licence-phare s’arrête ici.
    Point d’explosifs (enfin si mais en bonus) pour se dépatouiller dans ce capharnaüm. Vous pouvez pousser les blocs dans 4 directions et ces derniers ne s’arrêtent qu’en limite de stage ou quand il y a entrechoc avec une autre pierre. Les ennemis, eux, se font éclater au passage. Simple, non ?

    Responsive image
    Un boss qui ne vous laissera clairement pas insensible !

    Pushy pense, Pushy suis d’accord


    “Alors pourquoi des blocs de couleurs différentes ?”. Parce que le hasard fait bien les choses et aligner 3 d’entre eux donne un bonus en les faisant disparaître et en octroyant notamment...une bombe (tiens, tiens !) qui fera le ménage dans une zone donnée ou une pierre que vous transporterez pour dégommer qui vous voudrez à l’endroit où vous le désirez.

    Bien sûr, la facilité déconcertante des débuts laisse place aux débats plus ardus. Rapidement, le nombre de bestioles désirant votre mort augmente tout comme leur diversité. Si les premiers ennemis se contentent d’avancer, par la suite certains cracheront des lasers, détruiront des blocs ou sauteront dans tous les sens. Une variation des plaisirs à ne pas occulter !

    En effet, la dimension stratégique prend tout sons sens. Faut-il mieux chercher les bonus, balancer une pierre directement sur la gamelle de l’ennemi ou plutôt essayer de l’enfermer pour amenuiser ses patterns ? Là est la question. Il faudra surtout penser à bien ouvrir les voies afin d’éviter d’être pris au piège…

    Responsive image
    Ils rendront chaque joueur fou !

    Pully’s partout


    Cette dimension qui vous pousse à réfléchir est d’autant plus appréciable qu’elle est addictive. La plupart des épreuves étant chronométrées, la tension reste toujours à son comble car voir le timer se vider, c’est se retrouver face à un vaisseau qui vous traque. Et en général, il est assez rare de s’en sortir ! Pour les épreuves où le temps est infini, vous verrez assez rapidement que vos possibilités sont limitées et qu’il va falloir s’en sortir avec “les moyens du bord” tout en étant méthodique.

    Sans oublier les fameuses pierres inamovibles. La conséquence ? Le level-design, malgré une apparence assez enfantine, a fait l’objet d’un travail de fond pour ne pas ressembler à du grand-guignolesque.

    Un score de fin, sur 3 étoiles, sera la récompense de vos exploits. Dans la plus pure logique arcade, il s’agit non pas de finir le jeu dont la difficulté est abordable mais bien d’y revenir pour augmenter son score, histoire de se la péter devant tout le monde sur le tableau du menu !

    Responsive image
    Nous vous le confirmons : c'est tendu !

     

    Pushy nette


    Comme nous vous l’évoquions, des boss viendront conclure chaque monde et bon sang ! Que cela est parfois rude ! On en prend plein le beignet, on recommence, on se fait poutrer à nouveau puis on pige la logique. Cela pourrait être vu comme un défaut : nous voyons plus ceci comme un aboutissement d’un apprentissage parfois laborieux mais nécessaire.

    Bien variés, ces gardiens bénéficient d’un design accrocheur qui tranche un peu avec le reste, parfois trop englué dans des codes qui finissent par lasser. Les maps sont aussi différentes et imposent leurs propres contraintes et c’est en ce sens que nous regrettons parfois l’imprécision voire de légères latences un peu gênantes, sans que cela ne soit excessif.

    Cependant, ce concept de “puzzle arcade” trouve une autre limite assez prononcée. Oui, Pushy and Polly est pensé pour la coopération et, pour certains tableaux, cela se fait carrément au détriment du solo. Le joueur ne saura plus où donner de la tête alors que le jeu à 2 se déguste bien mieux, les terrains y étant favorables, conçus pour ne pas se télescoper de manière trop brute.

    Enfin, n’ayez pas peur de la traduction : 4 langues (dont l’anglais) sont disponibles mais point de VF. Pas un drame car il n’y a que peu de choses à saisir et le niveau est basique. La durée de vie est, évidemment, courte malgré les 50 niveaux qui attendent d’être parcourus. Cela est dans la tranche classique du genre, calibré pour être revisité maintes et maintes fois… jusqu’à en obtenir le score parfait ?

    Responsive image
    Un boxon qu'il faudra apprendre à gérer...




    Test Pushy and Pully in Blockland - 6 minutes de lecture