La note est peut être surdimensionnée mais je n'ai pas pris mon pied comme cela depuis bien longtemps dans un Survival Horror. Le remake est à la hauteur des attentes. Les mécaniques de jeu ont été modernisées. Tous les ingrédients clés sont là pour nous régaler et la remise au goût du jour de cet épisode fait de Resident Evil 4 Remake, un must have du Survival Horror. Que Capcom continue sur cette lancée.
Les plus
Les moins
Depuis quelques jours, le remake de Resident Evil 4 sorti il y a plus de 18 ans sur Gamecube puis sur PlayStation 2 a débarqué fraîchement sur PlayStation 4 et 5. Simple portage ou remake de qualité, PSMag a eu l’opportunité de tester le nouveau bébé de Capcom sur PlayStation 5. Rumbo a españa !
Place à l’aventure
Les studios de Capcom continuent de développer conjointement d’un côté l’arc narratif principal avec le dernier en date, Resident Evil Village (on attend des nouvelles de Resident Evil 9) et de l’autre des remakes des premiers opus qui commençaient à avoir de la bouteille.
C’est Resident Evil 2 Remake qui a su s’imposer comme une remise au goût du jour d’une grande qualité. Resident Evil 3 a emboîté le pas et n’a pas eu à rougir et c’est Resident Evil 4, aujourd’hui qui à le droit à ce coup de polish.
En condition de test, PSMag a testé le soft sur PlayStation 5 et côté fan service, j’ai fait le jeu à l’époque sur Gamecube et j’ai relancé la version PlayStation 4 remasterisée pendant une bonne heure pour avoir une base de comparaison. Ce sont donc des bribes qui restent et croyez moi, je peux le dire dès à présent, le pied a été monumental avec cette réédition.
Dans Resident Evil 4, le joueur incarne Leon, bien connu depuis Resident Evil 2. Six années sont passées depuis les événements de Raccoon City et la chute d’Umbrella. Notre héros a gagné en expérience et il est envoyé en Espagne dans le but de sauver la fille du Président des Etats Unis, une certaine Ashley Johnson. L’aventure débute aux abords d’un village reculé où sévit une secte, les Los Illuminados. L’enquête peut débuter.
En mode normal, il m’a fallu environ dix huit heures pour terminer mon premier run. Une durée de vie excellente pour un Survival Horror.
Léon a du pain sur la planche
Un Survival Horror beaucoup plus action
Les premiers Resident Evil ont posé les bases de Survival Horror en général. Horreur, exploration dans des lieux exigus, jumpscares à chaque couloir, zombies et combats de boss, le tout rythmé par des gunfights aux munitions limitées mêlées à des puzzles plus ou moins complexes, voilà les préceptes du genre, Resident Evil 4, à son époque, a su sublimer cette recette et c’est toujours le cas, dix huit années plus tard.
Les seize chapitres qui composent cet opus tiennent en haleine le joueur en proposant du gameplay varié avec les ingrédients du Survival Horror cités ci-dessus mais également en ajoutant une bonne dose d’action très cinématographique. Rien que l’accès rapide à huit armes/équipements de l’arsenal de Léon via les touches directionnelles de la DualSense donne le ton au côté plus action de cet épisode. On switche rapidement entre chaque arme ou grenade sans avoir à retourner dans son inventaire.
Le couteau est au cœur du gameplay dans le jeu. Il est le prolongement de Léon. Il permet de tuer des ennemis mais il sert également à se protéger, dévier un lancer de hache, effectuer un contre lors d’une attaque ennemie ou plus souvent, achever un ennemi à terre avant qu’il effectue une transformation.
Pour corser le tout, le couteau dispose d’une barre d’usure. Le couteau principal peut être réparé et amélioré chez le marchand mais les autres couteaux, ramassés dans les niveaux, disparaissent tout simplement après un temps d’utilisation. Cette vulnérabilité ajoute plus de profondeur au gameplay ainsi que plus d’action au jeu.
Resident Evil 4 Remake permet même des phases d’infiltration où il est possible de se faufiler derrière un ennemi et ainsi l’éliminer en un coup de couteau. On évite d’utiliser ses munitions tout en restant discret mais ces étapes restent peu nombreuses.
Resident Evil 4, c’est ça, on peut appréhender de plusieurs façons un niveau. Eliminer stratégiquement certains ennemis isolés au couteau ou d’une balle de sniper et nettoyer le reste des membres de la secte à grand coup de pétoires, c’est le joueur qui décide mais par moment, mieux vaut la jouer furtivement pour ne pas voir débarquer une armada d’ennemis surtout lorsque les munitions sont en quantité très limitée.
Ashley est à secourir dans cet épisode
Léon John Wick
Pour économiser quelques précieuses munitions, Léon, peut tirer et blesser un ennemi qui se retrouve ainsi K.O. Il peut ensuite lui asséner un coup de physique le faisant tomber voir même le tuer.
Tel un John Wick, on sent bien dans cette épisode que Léon a gagné en expérience, en puissance. Lorsqu’un ennemi se rapproche trop, il tient même de côté son arme de poing.
Un seul reproche est la rigidité du personnage qui n'empêche pas de se prendre certains coups ou projectiles. La parade en réduit les effets mais une esquive aurait amélioré ce point. On note tout de même que Léon peut avancer et tirer, ce qui n’était pas le cas à l’époque.
Le jeu pousse à l’exploration, chaque recoin, chaque déviation du joueur de l’objectif principal permettent de dénicher des munitions, armes et consommables qui facilitent la progression. Les trésors ne sont pas en reste. Ils peuvent être sertis par des pierres pour en augmenter la valeur et être vendus chez le marchand moyennant des pesetas pour améliorer son équipement ou le compléter. Les ennemis en font tomber également lorsqu’ils trépassent.
Le mythique niveau du train de la mine
Un arsenal à faire évoluer
Quelques armes sont à trouver dans les niveaux, on pense au fusil à pompe ou au pistolet mitrailleur mais les autres armes s'achètent chez notre grossiste qui pope à des endroits clés des chapitres (la machine à écrire l’accompagne également donnant accès aux sauvegardes, coffres et customisation de sa mallette).
Notre boutiquier améliore donc nos armes selon divers critères : puissance de feu, vitesse de rechargement, capacité du chargeur, durabilité (pour le couteau), …
Les petites pépites qui font dévier le joueur de son objectif principal et qui apportent bonus supplémentaires et durée de vie supplémentaire sont les requêtes. Lors de certains lieux de niveaux, des requêtes sont proposées au joueur. Ces défis octroient ainsi des spinelles et sont relativement variés : détruire des emblèmes, chasser des rats, tuer un monstre coriace, …
Ces spinelles peuvent ensuite être échangées chez le marchand proposant la carte au trésor d’une zone, un équipement (viseur laser, …) et d’autres surprises.
Ce personnage est un élément majeur du jeu car il permet également de se faire la main sur chaque type d’arme au stand de tir. Plusieurs défis sont disponibles et selon l’acuité du joueur, il obtient des pièces à utiliser dans un distributeur. Ce distributeur offre des porte-clés à l'effigie des personnages du jeu. En les attachant à sa mallette d’armes, des bonus sont appliqués au joueur : gain de santé supplémentaire lorsque l’on consomme une plante, récupération de consommables supplémentaires, c’est assez fun.
Le jeu propose de magnifiques cinématiques
Un jeu de qualité à tous les niveaux
La grande force et je le répète c’est la grande variété de gameplay proposée dans Resident Evil 4 Remake. Gunfights, énigmes, infiltration, exploration, cinématiques nombreuses, le jeu nous prend aux tripes. Les phases où il faut protéger Ashley ajoutent également du piment surtout si un ennemi coriace nous retarde. Car ne l’oublions pas, si Ashley est enlevée et qu’elle quitte le niveau en cours, c’est le game over. Mais j’en arrête là pour le gameplay. Il est à découvrir et appréhender personnellement.
La réalisation y est pour beaucoup de choses dans la réussite de ce Remake. Le RE Engine nous titille encore la rétine. Les trois grandes parties du jeu offrent de jolis biomes. Le jeu se veut sombre, fourmillant de détails. Le Character Design n’est pas en reste et Resident Evil 4 Remake propose des zones plus ou moins ouvertes.
Le bestiaire est assez conséquent et les boss sont excellents. Explosion, feu, gore, Resident Evil 4 Remake a reçu un grand soin avec de petits détails. Un exemple, si Léon s’approche d'un projecteur, il se protège les yeux. S’il tire sur un ennemi au fusil à pompe, les démembrements peuvent survenir, laissant apparaître les tentacules des parasites.
C’est toutes ces petites choses qui font de Resident Evil 4 un must have. HDR, mode performance ou qualité, Ray Tracing, le jeu a subi une réalisation d'orfèvres. Le mode Photo, très complet au passage, permet de réaliser de magnifiques clichés.
La bande son n’est pas en reste puisque l’ambiance sonore est immersive à souhait. En jouant au casque, on identifie où se trouve par exemple un piège explosif.
La version française propose également des grandes voix du doublage français.
Du renfort fait toujours du bien