Devil In Me n’est pas un mauvais jeu bien au contraire, on sent bien l’envie de bien faire du studio. Il se heurte juste à une technique qui commence à dater. Les nouveautés, certes timides, ont le mérite d’exister et le jeu à plusieurs est toujours l’une des caractéristiques grandement appréciable. Le thème, également, surfe sur l’actualité et les modes du moment. On attend la saison 2 avec impatience et voir si elle redonnera du sang neuf à la franchise.
Les plus
Les moins
Depuis quatre ans l’équipe de Supermassive Games nous narre des épisodes traitant de divers sujets d’horreur au travers de la série The Dark Pictures Anthology. Le quatrième itération est fraîchement débarquée sur nos consoles PlayStation. Amis de l’horreur, on vous donne notre avis sur PSMag !
The Dark Pictures Anthology a débuté avec les jeux Man of Medan, Little Hope et House of Ashes qui traitent respectivement d'un bateau fantôme, d'une petite bourgade sur fond de chasse aux sorcières et les mythes sumériens en plein conflit irakien. Chaque jeu a le droit à son casting XXL, Devil in Me n’y échappe pas.
Les tueurs en série ont le vent en poupe en ce moment. Je suis l’un des premiers à me passionner pour ce genre (avec des personnages fictifs ou malheureusement bien réels), les exemples sont nombreux mais Hannibal Lecter ou plus récemment Dahmer en sont de parfaits exemples.
Je te veux dans mon équipe
Devil in Me traite du premier tueur en série avéré des Etats-Unis, à savoir Henry Howard Holmes qui a près de 200 victimes à son actif.
Devil in Me débute à la fin du 19ème siècle où le joueur fait la connaissance de ce tueur en plein Chicago de 1893. Nous sommes donc pendant l’Exposition universelle, et le joueur incarne à tour de rôle un couple en pleine lune de miel qui décide de passer quelques jours dans l’hôtel de notre terrible meurtrier. Baptisé par la suite le Château des horreurs, on imagine bien ce qui arrive à nos jeunes mariés.
Après le générique de la série, l’aventure principale débute dans le présent, une équipe de documentaristes est invitée par un mystérieux bienfaiteur, Granthem Du’Met pour venir visiter une réplique du Château des meurtres… Notre énergumène se passionne pour ce tueur. Est-ce une bonne idée ?
Comme on s’en doute rapidement, la visite ne se passe pas comme prévue et le joueur se rend vite compte qu’il doit faire survivre un maximum des cinq personnages de la bande.
Des personnages plus réussis
Devil in Me suit toujours les préceptes de ses aïeules à savoir un film intéractif d’horreur aux multiples embranchements scénaristiques, le tout porté par des phases d’explorations, du Jumpscare, des QTE et bien sûr de nombreux dialogues à choix multiples. A ce stade, l’ensemble est plutôt réussi.
Dans l’ensemble l’ambiance générale tient en haleine le joueur. Les personnages sont bien construits. Dans l’équipe de Lonnit Entertainment, nous avons Kate, la présentatrice du show (interprétée par Jessie Buckley connue pour la série Guerre et paix ou encore dans le film The Lost Daughter), Charles le réalisateur et vieux jeu, il est assez autoritaire et orgueilleux. Mark est le caméraman et l’ex de Kate. Enfin, Erin est l’ingénieur du son stagiaire et Jamie, machiniste et qui a le béguin pour Erin.
Bien évidemment, comme on l'imagine ce qui devait être une visite devient un jeu de massacre ou il faut faire survivre sa team. Nos héros se rendent bien vite compte qu’ils sont observés, manipulés… et que leurs choix peuvent leurs être fatales.
Des évolutions sont de la partie
Pour faire évoluer le concept qui s'essouffle forcément depuis Until Dawn, le jeu propose la gestion sommaire d’un inventaire propre à chaque personnage. On va dire que chaque personnage dispose d’objets spécifiques liés à sa fonction. Jamie, par exemple, peut allumer l’électricité alors que Chris peut crocheter des serrures. Dans l’ensemble c’est une bonne idée mais sous exploitée.
Courir, sauter et grimper font leur apparition dans ce nouvel opus. On a l’impression d’avoir plus de liberté et c’est une bonne chose. Tout comme l’inventaire, on espère que ces concepts seront encore plus développés dans les prochains épisodes. On reste globalement dans du classique.
Sans alcool la fête est plus folle
Pour terminer, le jeu est globalement intéressant même s’il reste dans le même moule que les autres jeux du studio. Ce qui fait un peu plus tâche, c’est la technique qui commence à pêcher. Pas au même niveau que The Quarry (pourtant du même studio), les animations sont assez rigides et la modélisation des visages n’est pas dans la même veine que d’autres productions. L’aspect robot et le manque d’expressions des personnages nuisent à l’immersion. La synchronisation labiale pêche également en français. Nous avons le droit à un jeu multi générationnel qui freine indéniablement cette technique.
Chose toujours appréciée de The Dark Pictures Anthology, c’est la possibilité de partager l’aventure à plusieurs comme les précédents opus. On peut ainsi partager en ligne l’aventure avec un autre joueur, ça reste sympathique en mode party sur PlayStation mais le must c’est d’alterner la partie chacun son tour, en local à cinq.
Une soirée, un salon, un apéro et cinq amis peuvent s’identifier à l’un des personnages de Lonnit Entertainment et visiter cette reconstitution du Château des Horreurs. Chacun joue à tour de rôle. Ambiance, cris et franche rigolade sont de la partie.