Dead Island 2 est un pur défouloir. Graphiquement solide tout comme dans sa construction, l’attente a certes été très longue mais quel pied de trucider du zombie à la pelle. On en redemande. Hell-A est un superbe bac à sable à faire et à refaire seul ou à plusieurs.
Les plus
Les moins
Elle est loin la première bande annonce géniallissime de Dead Island 2 lors de la conférence de Sony à l’occasion de feu, l’E3 2014. Il aura fallu neuf longues années bercées de rebondissements pour que le nouveau bébé de Deep Silver voit le jour sur PlayStation 4 et 5. Après un premier run sur le jeu, voici mon verdict du très attendu Dead Island 2 de Dambuster Studios.
Direction Hell-A
Là où Dead Island premier du nom et sa suite, Riptide sur PlayStation 3, nous avaient envoyé sur l’île de Banoi et à ses alentours, Dead Island 2 prend place à Los Angeles. Un pari osé mais on peut déjà le dire à ce niveau du test, il est réussi. Tout commence par l’embarquement de six personnages haut en couleur dans une base américaine pour une évacuation par avion. C’est l’un de ces personnages que le joueur va pouvoir incarner pendant le premier run d’un vingtaine d’heures.
Nous avons Jacob, Bruno, Dana, Carla, Ryan et Ami. Chaque personnage, en plus de ses citations personnelles et de son caractère, dispose d’attributs différents. Jacob possède une bonne résistance, une endurance importante tout comme sa santé. Par contre, il récupère moins vite sa santé par rapport à d’autres héros. Les trousses de soins mettent un certain temps à remonter sa barre de vie.
Vous l’aurez compris, les personnages sont à choisir en fonction de son envie de jouer. Tank, plus furtif, plus agile, et j’en passe, il faut composer avec chaque personnage qui a des armes de prédilection. En plus de ses attributs, chaque comparse dispose de compétences innées se matérialisant par des cartes qui sont au passage magnifiques en termes d’artwork, chapeau aux graphistes.
Mais revenons à notre avion, après le décollage, rapidement l’avion se fait dessouder par l’armée, la cause : des zombies l’ont infesté. Le héros choisi est l’un des seuls survivants du crash, il doit se soigner et s’extirper de la carcasse écrasée. Rapidement, il fait la connaissance de survivants mais surtout des premières viandes putrides qu’il faut faire passer de vie à trépas.
Sans trop rentrer dans les spoilers, notre héros se fait mordre mais ne se transforme pas. Il doit se rendre à Bel-Air, la première zone du jeu. Le scénario se veut très classique mais on apprécie de le suivre.
Le niveau de détail est excellent
Un gameplay tourné au génocide de zombies
Dead Island 2 se veut exclusivement action. Entendez par là, qu’il faut arpenter les rues de Los Angeles pour suivre les vingt quatres chapitres du jeu représentant la trame principale et y tuer un grand nombre de créatures. A côté de cela, une trentaine de missions annexes, quatre vingt quatre défis et quinze recherches d’objets sont disponibles et facultatifs au cours de l’aventure.
Le monde semi-ouvert de Dead Island 2 est découpé en plusieurs zones ouvertes où l’on suit donc l’aventure principale et où ces activités optionnelles peuvent être réalisées.
A la clé, expérience pour passer de niveaux, loots et armes, plans sont au rendez-vous.
Il est conseillé d’en réaliser un minimum. Chaque quête de l’histoire principale nécessite un niveau minimum pour le passer sans trop de difficulté.
Les zombies sont nombreux dans les rues de la cité des Anges. Le joueur rencontre en premier lieu les zombies de base, infectés lents ou zombies un peu plus énervés qui courent sur le héros en hurlant. Les premières heures du jeu permettent de se familiariser avec le gameplay où le génocide est de rigueur.
En plus de l’affrontement frontal, notre héros peut utiliser l’environnement pour détruire la chair putride. Les bidons d’essence qui explosent, fuite d’eau en contact avec une source électrique sont des exemples. Chaque niveau regorge de moyens divers et variés pour re-tuer les morts vivants.
En avançant, des zombies un peu plus spécialisés apparaissent. Un mort revêtu d’une combinaison de pompier ne souffre pas, par exemple, du feu. Un ancien policier portant une armure anti-émeute doit subir quelques coups au même endroit avant de subir des dégâts.
Des zombies spéciaux peuplent également Hell-A. Gros mastodonte, body buildé, hurleuse rameutant d’autres monstruosités, cracheurs de bile, Dead Island 2 propose tout au long de ses niveaux de découvrir chaque nouveau monstre, unique ou non via des combats de boss.
Chaque zone propose également de morts-vivants au look du niveau. Long-Beach propose des créatures en maillot de bain avec des rollers. Excellent !
L'un des zombies uniques
Une orientation Action RPG light
Utiliser les environnements pour terrasser les zombies est bien qu’un temps, l’arsenal de notre avatar est également important. Il y a cinq niveaux de rareté dans les armes, de régulier à légendaire. Sabre, tuyau, batte de baseball, clé, marteau, hache, griffes, il y en a pour tous les goûts. Le niveau de rareté définit les modules que l’on peut adjoindre à l’arme. On découvre ou on achète des plans qui permettent de modifier les caractéristiques de l’arme : modules incendiaire, électrique, acide, couplés à d’autres augmentant la force, les coups critiques, le jeu propose beaucoup de possibilités.
Mais on recommande, comme évoqué au dessus, qu'il vaut mieux multiplier les types d’armes et leurs effets pour venir à bout de chaque type de zombies.
Les armes à feu sont également de la partie, munitions limitées mais il est possible de faire une belle vendetta lors de certains chapitres.
En plus des armes, le joueur peut utiliser un équipement secondaire comme une grenade ou un shuriken électrique qui se recharge.
Chaque arme dispose d’une durabilité et d’un niveau comme celui du héros. les établis disséminés dans L.A. et dans les safe rooms permettent de les améliorer, les réparer ou encore de monter le niveau de l’arme à celui du personnage. On conserve ainsi ses armes fétiches pendant toute l’aventure.
Dans Dead Island 2, le héros évolue au fil de l’aventure. Il accède à des compétences et des actions communes ou propres au héros choisi. Des cartes se débloquent en montant de niveaux et d’autres se trouvent en explorant les zones du jeu. Grâce à son deck de cartes, le joueur crée son héros à son envie de jouer. Des choix augmentent la difficulté (autophage) mais demeurent au combien jouissif. Au joueur de découvrir toute les subtilités du gameplay.
Sachez juste que l’exploration est récompensée, que quelques énigmes jalonnent l’aventure, que le loot est important et que l’on prend un pied incroyable dans Dead Island 2. Cela reste classique dans le fond mais la qualité est bien là.
L'établi, un passage obligé pour crafter
Une réalisation à la hauteur ?
Dead Island 2 propose des biomes variés et très détaillés. On apprécie déambuler dans les rues de la cité des Anges. Il y a toujours des choses qui attirent l'œil du joueur.
Chaque niveau est jouable de jour comme de nuit. Vers la moitié du jeu, le déplacement rapide est disponible et permet de choisir l’heure de la journée.
Mention spéciale à la fête foraine de nuit.
Graphiquement, Dead Island 2 tient la route. Il ne propose pas de modes favorisant résolution ou images par seconde mais le travail du studio est magistral. C’est beau, fluide, détaillé et varié.
Le summum de la réalisation est la détérioration des zombies. Le travail sur la destruction des corps est bluffant. Plus on tape, plus le zombie se désagrège sous nos coups jusqu’à monter boyaux, mandibules qui pendent ou tissus dissous par l’acide. On jubile en cas de contre réussi où on exécute un putride. Les ralentis lors des exécutions apportent un fun incroyable.
Le PEGI 18 est donc de mise mais le rendu est réussi. Même chose sur la modélisation des différents PNJ que l’on rencontre.
La bande son propose des thèmes lugubres et d’autres plus fun. En se baladant, on entend les râles des morts-vivants aux alentours, une alarme qui retentit au loin. Le seul reproche à ce stade c’est l’absence de version française.
Pour terminer, la coopération à trois joueurs est possible et offre de belles parties de destructions zombiesque. Seul bémol, le crossplay n’est pas possible et il faut jouer à la progression du joueur le moins avancé.
Le jeu à plusieurs est vraiment fun. Gros défouloir en perspective.
La voix du sabre a parlé !!!!