Note du test 8/10En conclusion :

SteamWorld Build est un jeu de gestion de ville, prenant et dans l’univers très SteamWorld. Vous y découvrirez un jeu de gestion de ville accessible qui propose malgré tout un certain challenge tant il faut trouver un équilibre à tout moment dans la gestion des effectifs et des ressources. La petite histoire qui accompagne le jeu est agréable même si bien entendu elle reste un prétexte à passer de nombreuses heures à peaufiner notre ville et nos mines. Techniquement, le jeu est beau et dispose d’un gameplay efficace, on ne se perd jamais dans les menus, les contrôles, ce qui pour un jeu de gestion (sur consoles) n'est pas donné à tout le monde. Une fois que vous aurez découvert tous les aspects du jeu, la rejouabilité sera moindre mais les fans du genre devraient pouvoir s’y retrouver avec leur créativité. Un jeu SteamWorld qui change totalement de genre mais qui encore une fois réussi à nous transporter.

Les plus

L'univers SteamWorld
Un gameplay bien pensé
De la gestion fine mais pas excessive
Esthétique globale réussie
Beaucoup de ressources et bâtiments

Les moins

La ressource finale un peu pénible à récolter
Le son des notifications d'alerte trop répétitif
La rejouabilité forcément moindre une fois l'objectif final atteint

  • Image personnalisée de votre compte
    rédacteur
    Fourcherman


  • ps5

    SteamWorld Build
    Editeur : Thunderful Publishing
    Développeur : The Station
    Genre : Gestion
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 01 Décembre 2023
    Trophées : Oui
    Support

    Disponible aussi sur : ps4

    Test SteamWorld Build

    Publié le Lundi 27 Novembre 2023 à 15:00 par Fourcherman
    Partager sur

    L’univers SteamWorld, créé par l’équipe Suédoise de Image & Form, vient s’étoffer avec un nouveau venu, et dans un genre tout autre, SteamWorld Build. Le studio diversifie ses gameplays au fil du temps, du jeu de tower defense SteamWorld Tower Defense sorti en 2010, on a pu découvrir deux jeux d’action/plateforme SteamWorld Dig & SteamWorld Dig 2 vraiment très réussis puis un jeu de plateforme au tour par tour, SteamWorld Heist et plus récemment (2019) un jeu de rôle s’appuyant sur du deck-building, nos petits robots friands de vapeur, de boulons et d’huile ont cette fois la charge de construire leur ville tout en gardant le côté exploration des mines. Image & Form est depuis 2020 devenu le groupe Thunderful suite à la fusion de Zoink avec Image & Form, Thunderful Games fait donc de l’édition et du développement via ses différents studios et c’est l’équipe de The Station qui a travaillé sur le nouveau projet SteamWorld qui passe donc sur une toute autre formule, le city builder. Un exercice pas forcément évident tant la concurrence est déjà bien présente sur le marché avec des grands noms comme Tropico, Cities : Skylines, Frostpunk et bien d’autres …

    Cela dit, l'univers SteamWorld nous a toujours impressionné à chaque projet et j’avais vraiment hâte de mettre les mains sur cette nouvelle vision d’un city builder sauce SteamWorld. La licence va-t-elle continuer à nous surprendre avec SteamWorld Build ? Réponse dans notre test.

     

    L’univers SteamWorld s’étoffe


    Dans SteamWorld Build, nous retrouvons l’univers SteamWorld dans une histoire inédite qui met en scène nos célèbres robots mineurs dans un monde en souffrance voué à disparaître. Ces derniers vont donc tout faire pour s’en sortir en construisant une ville minière et en creusant afin de trouver une technologie perdue depuis longtemps sous terre et ainsi espérer quitter cette planète mourante.
    Pour cela nous suivons Jack et Astrid Clutchsprocket qui ont la lourde tâche de gérer la ville et surtout la rendre productive afin de mener à bien leur projet de fuite, ils sont épaulés par Gunn-britt Gildenwire (une femme robot qui ne pense qu’aux profits et non au sauvetage de ses compatriotes) et Core (la petite boule métallique qui aide nos courageux robots).

    L’histoire est appréciable surtout pour un jeu de gestion et permet d’en apprendre plus sur Astrid notamment qui semble liée à une ancienne civilisation.

    Responsive image
    La gare est le point de départ de tout

    De la gestion mais toujours des pioches


    Rentrons dans le cœur du sujet, le gameplay et surtout sa gestion. Votre premier choix se portera sur la destination pour votre ville, vous en avez cinq: Giddyup Gorge, Highroller Dunes, Grand Rally, Tumbleton, Fossil Park. Ce choix modifie l’esthétique des maps mais ne change en rien les objectifs et la progression. Vous devez nommer votre ville, choisir entre quatre niveaux de difficulté : Bac à sable (ce mode ne permet pas l’obtention des trophées), décontractée, équilibrée et difficile. Quelques options supplémentaires sont à votre disposition, l’activation du didacticiel, de l’histoire et du choix de la carte minière aléatoire.
    Une fois ces quelques réglages effectués, vous voilà parti à l’aventure. Sachez que pour espérer quitter la planète à bord de l’Astrodrome (la fusée) avec une difficulté équilibrée, il vous faudra compter entre 10 et 15 heures. Évidemment une fois le but atteint et donc la fin du jeu il vous sera possible de découvrir les autres destinations du jeu (mais pour refaire la même chose mais toujours en mieux de part l’expérience et les mécaniques de gameplay acquises).
    Le point de départ d’une partie est la gare qui permet premièrement de commencer la construction des premiers logements et bâtiments. Ces derniers doivent être impérativement reliés à la gare par des routes (de terre, pavée ou magnétique). Cette dernière permet également de faire des échanges commerciaux d’argent, de ressources ou de produits finis.

    On retrouve le schéma assez classique des city builder, vous commencez avec des bâtiments basiques, des ressources faibles et peu variés que vous devez faire grandir afin de débloquer tous les éléments du jeu.
    SteamWorld Build réserve pas mal de surprises aux joueurs et l'obtention de tous les bâtiments/technologies prend du temps et nécessite une bonne gestion de ses ressources.

    Vous commencez la partie avec des ouvriers qui auront la possibilité de construire : magasin général, forestier (camp de bûcherons), scierie, atelier d’entretien, ferme à jus de cactus, four à charbon. Plus vous progressez et plus vous découvrez de nouveaux bâtiments disponibles et de nouvelles ressources.
    La liste est longue mais vous allez devoir faire monter de niveau les logements pour passer de logement ouvrier à ingénieur puis à Aristobots et enfin Scientifiques. Sachez que chaque évolution de logement fait perdre la main d'œuvre de niveau inférieur, il faudra donc recommencer à recruter des ouvriers pour en avoir suffisamment et ainsi de suite. Il est nécessaire d’avoir les indicateurs d’effectifs au vert dans chaque type de Steambots pour garder la ville à flot.
    Chaque classe de recrues permet la construction de bâtiments différents et toujours plus gourmands en ressources primaires puis plus rares.

    Que ce soit dans les types de constructions possibles et de ressources la liste est longue et il est inutile de tout décrire dans le test mais sachez qu’il faudra entretenir, réparer, nourrir, distraire et donc satisfaire vos troupes pour espérer progresser. Ils sont tous très exigeants à leur niveau. Citons tout de même la liste des ressources au niveau 0 de la map : bois, eau de cactus, viande, sable.

    Car vous l’aurez compris la construction ne s’arrête pas au niveau 0 dans SteamWorld Build et comme tout jeu SteamWorld qui se respecte, il faut user de la pioche et du foret sous terre. Vous débloquez assez vite la mine dans l’aventure, ce qui vous emmènera dans l’obscurité du niveau -1, ici vous découvrirez paisiblement les joies de la mine en déblayant puis en établissant vos premières constructions souterraines. Vous disposez d'infrastructures comme les piliers de maintien (très importants pour ne pas dégrader vos installations), des ponts…
    Sous terre vous devrez établir des camps pour les mineurs, les prospecteurs, les mécaniciens et les gardes (aux niveaux plus bas et plus hostiles).
    Plus vous vous enfoncez (jusqu’au niveau -3) vous rencontrerez des ennemis et devrez développer vos défenses (percuteur, tourelle à grenades, tourelle à flammes, tourelle à foudre) grâce à l'armurerie.
    Comme à la surface les possibilités de constructions et de collectes de ressources seront assez vastes, vous devrez réunir de l’eau usée, du ferranium, de l’or, des champlastiques, du pétrole, du gaz, de la ferraille en vectron, des rubis.

    Les ressources seront évidemment très utiles dans la production de produits finis ici aussi en grand nombre. Vous devrez donc développer finement le tout pour trouver un équilibre et parfois déplacer, détruire des bâtiments pour réguler vos ressources et gagner de la place sur la carte qui devient un peu petite à un moment si vous avez mal gérer votre espace.

    Responsive image
    Une ville qui devient très vaste et prolifique

    Une jeu de gestion réussi


    Quand on évoque un jeu de gestion sur consoles de salon, la première question que l’on se pose se porte sur la jouabilité du jeu. Et bien sur ce point les développeurs ont fait un super boulot car jamais on ne se perd dans les commandes, les menus sont clairs et accessibles sans difficulté et sans incompréhension. Ceci sans doute grâce à une gestion fine mais pas excessive qui permet d’avoir toujours une bonne lisibilité. On aurait peut être apprécié une fonction pour retrouver le nombre et le type de bâtiments construits car une fois la ville très étendue sur la map, il devient difficile de savoir où sont tels ou tels bâtiments.

    Au niveau de l’esthétique global, SteamWorld Build est plutôt joli et on reconnaît facilement l’univers de SteamWorld. On ne note pas de ralentissement non plus, le jeu est fluide même quand la map est remplie de nos diverses constructions.
    La petite mélodie qui nous accompagne durant des heures est plutôt agréable, elle reste discrète et n’est pas lassante. Le seul son agaçant du jeu est le son des alertes perpétuelles liées aux niveaux sous terrains lorsqu’il y a des attaques, des découvertes voire des pertes.

    Comme dit plus haut, il vous faudra une quinzaine d’heures pour boucler une première fois l’aventure sachant que cette durée peut varier selon votre maîtrise du genre ou la difficulté choisie. Niveau rejouabilité, c’est un jeu de gestion, ce qui dépendra donc de vous, tout en sachant que cinq destinations sont disponibles, certains n'aiment sans doute pas repartir de zéro tandis que d’autres voudront refaire une encore plus belle ville.

    Responsive image
    La construction ne s'arrête pas à la surface




    Test SteamWorld Build - 6 minutes de lecture