Scars Above propose un univers attachant même si les moyens d’un jeu AA ne sont pas ceux d’un triple A. On aime le challenge, l’histoire et le côté maîtrisé du TPS saupoudré de variantes Souls. Pour son premier jeu sur PlayStation, bravo au studio Mad Head Games pour leur travail.
Les plus
Les moins
Annoncé depuis 2021, Scars Above débarque sur PlayStation 4 et 5. C’est le studio serbe Mad Head Games qui est à l’œuvre sur ce TPS de Science Fiction. Sous ses airs de Returnal, Scars Above est passé aux cribles par PSMag. Vers l’infini et au-delà !
Un scénario bien huilé
Dans Scars Above, le joueur incarne la scientifique Kate Ward faisant partie de l’équipage de l’Hermes, un vaisseau en orbite autour la Terre. Depuis six mois, une étrange structure, le Metahédron, est apparue non loin de la planète bleue.
Kate est épaulée par trois autres membres du SCAR (un groupuscule scientifique terrien) afin d’étudier ce curieux astronef. Lors d’un scan de l’engin, l’Hermes est aspiré par le Metahédron, quelques instants plus tard, Kate se retrouve seule sur une planète inconnue. Commence son aventure et l’exploration de ce monde intriguant mais au combien dangereux.
On s’arrête ici pour le scénario mais il fait partie intégrante du jeu, en expliquant de nombreux éléments. Il pousse à continuer, avancer dans ce monde aux douces notes de Returnal, c’est indéniable mais il nous envoie également à Lost in Space ou encore Star Trek par exemple. Cette part de mystère est l’un des éléments intéressants du jeu.
Kate évolue sur cet astre inconnu de son œil de scientifique. Elle parle souvent à son journal de bord pour relater les faits, des observations scientifiques. Elle a également l’occasion de trouver des enregistrements audios de ses coéquipiers mais également de retranscrire des données extraterrestres. C’est assez bien rendu et immersif.
Une planète accueillante
Scars Souls Above
Comme dans Returnal ou les Souls-like, Scars Above demande un certain temps d’adaptation dans ses phases de combats à la troisième personne (ou TPS).
La mort est synonyme de retour au dernier point de sauvegarde et les ennemis potentiels que l’on aura déjà rencontré à sa vie d’avant reviennent pour en découdre.
Ces monolithes de sauvegarde permettent donc de sauvegarder mais également de recharger munitions, boosts et vie.
Moins punitif qu’un Souls-like, les choses débloquaient auparavant le reste.
Avant d'entrer dans le côté TPS, attardons-nous un peu sur l’exploration. Très dirigiste, un objectif est toujours matérialisé sur la carte. Régulièrement, des éléments nous barrent la route comme une porte à activer, une zone infranchissable immédiatement, un boss ou de vulgaires sbires. Des petits puzzles sont ainsi proposés pour débloquer le passage. Toujours très accès sciences, Kate scanne, par exemple, un dispositif alien pour en comprendre le fonctionnement, remonter le circuit pour en déduire le code de déblocage.
Il y a également quelques phases d’études d’une scène, d’une créature extraterrestre par exemple qui permettent soit de reconstituer une simulation en réalité augmentée ou de créer une arme. Encore une fois ces étapes, sans être insurmontables, sont extrêmement bien retranscrites.
Un petit coup de bruleur ?
Kate en a dans le pantalon
Les combats représentent la grosse partie du gameplay.
Kate débute son aventure par la découverte de la Lame, une arme de corps à corps. Sa première utilité est de couper des lianes et autres éléments du décor comme les stalactites gelées qui bloquent certains accès.
On s’aperçoit vite qu’elle sert également à asséner des coups aux créatures agressives qui approchent trop près. Car Kate n’est pas tombée sur une planète des plus chaleureuses. Outre la météo capricieuse et même dangereuse, des créatures de différentes tailles et compétences ont décidé de vous faire passer de vie à trépas.
Araignées, étranges créatures ressemblant à des gorilles en pierre, fauve aux dents acérées et d’autres créatures très lovecraftiennes sont au rendez-vous.
Des boss jalonnent également les chapitres de Scars Above. Le bestiaire n’est pas des plus fourni et certains types sont réutilisés et relativement classiques mais on apprend à les tuer, trouver leurs points faibles.
L'un des monolithes de sauvegarde
Tue VERA
Kate acquiert au fil du jeu un arsenal lui permettant de venir à bout de tous les types d’ennemis. Le VERA est son pistolet qui se voit amélioré au fil de l’aventure pour ajouter de nouveaux effets. Electricité, givre, feu, acide et j’en passe permettent de tuer les créatures mais également d’avancer sur la planète hostile.
Par exemple, le mode givre de VERA permet de geler et donc de ralentir les créatures qui nous attaquent et faire par exemple apparaître leur point faible. Il permet également de geler les étendues d’eau infestées de sangsues pour les traverser sans mourir. Sous la pluie, le fait de glacer les ennemis est accentué.
Le VERA de base tirant des munitions électriques, peut aussi électrocuter une zone d’eau pour tuer plusieurs ennemis. C’est classique mais relativement bien foutu.
Kate débloque également grâce à ses rencontres et explorations des équipements comme un bouclier personnel, des orbes incendiaires consommant de l’énergie.
Des consommables (vie, énergie, munitions) sont également de la partie. Tout se fait via les touches directionnelles, aucun problème dans la maniabilité surtout que la DualSense est mise à contribution dans Scars Above avec les gâchettes adaptatives, le retour haptique et le haut-parleur de la DualSense. Moi je dis bravo !
Kate débloque également des points d’expérience à dépenser dans deux disciplines : la xénobiologie et l'ingénierie. On améliore sa constitution, ce que l’on stocke, amasse et c’est une variante à ne pas négliger pour avancer. La gestion des munitions, de la vie, des consommables est primordiale jusqu’au prochain point de sauvegarde. Souls-like oblige.
Il faut trouver son point faible. Un indice, regarder son dos
Un jeu qui aurait mérité plus de moyens pour en faire un hit
Mais alors pourquoi le jeu a-t-il cette note ?
Même si le studio nous propose un scénario bien écrit, des éléments de gameplay cohérents et prenants, Scar Above est un jeu AA à la réalisation un peu en deçà. Certes le jeu propose une fluidité exemplaire mais certains passages ne sont pas au même niveau que d’autres. La modélisation des personnages fait le taf mais sans plus (quand on a goûté à la Motion Capture). La Direction Artistique est plus que bien avec l’architecture, la nature hostile de cette planète mais certains passages sont trop vides et le niveau de détail trop grossier.
Comme nous le disions au-dessus, le bestiaire s'essouffle trop rapidement également.
On aime l’OST de Minas Mikolic et de Dimitrije Cvetkovi ainsi que l'ambiance sonore du jeu soignée.
Un boss retors