Test Monster Hunter Wilds

Partager sur

Monster Hunter World en 2018 et son extension Iceborne ont fait connaître cette licence culte qu’est Monster Hunter aux joueurs de monde et plus précisément dans nos contrées. Le dernier Monster Hunter sur l’écosystème PlayStation en date, sorti il y a deux ans, était Monster Hunter Rise, portage de la version Switch sur PlayStation 4 et 5. Comme World, ce dernier nous avait fait très bonne impression. Monster Hunter Wilds est disponible depuis quelques jours sur PlayStation 5, est-ce que ce nouvel opus fait mieux ? Vaut-il le détour ? On vous donne notre avis.

Monster Hunter quesako ?

Rappelons un peu les bases de ce genre, Monster Hunter est comme le titre indique un jeu de chasse de monstres, assez exigeant et difficile, un jeu de niche en soit mais depuis quelques titres, la licence tente de s’ouvrir à un public plus large.
Monster Hunter Wilds tente ce pari et le réussit avec brio. Le jeu gagne en accessibilité tout en conservant l’exigence du genre. La modernisation du titre est pour beaucoup mais on vous en reparle plus bas.
Dans Monster Hunter Wilds, l’aventure se déroule dans une région inconnue, les Terres Interdites. Le début du jeu marque cette incursion dans cette région par la Guilde des chasseurs portant secours à un jeune garçon, Nata, originaire de cette contrée et membre de la tribu des Veilleurs.
Le « Spectre blanc » rôde, menaçant et notre confrérie décide de porter secours aux habitants.

L’écriture a subi un gap par rapport aux épisodes plus anciens et c’est une très bonne chose pour l’immersion sans dénaturer le but premier : chasser ! Même si on adore la chasse, la découverte de l’Histoire et du Lore de Monster Hunter est une réelle plus-value. Discuter et déambuler dans le camp de base, découvrir les diverses biomes et créatures de ce nouveau monde s’ouvrant au joueur par le biais de la trame principale et des quêtes annexes est un pur régal. Les PNJ nous accompagnant gagnent également en consistance et deviennent attachants de ce fait.
Mention spéciale également à l’outil de création de son personnage qui se veut ultra complet, on l’avait déjà bien apprécié dans Dragon’s Dogma 2 mais là on peut personnaliser son avatar de façon très poussée offrant un héros unique pour le peu que vous ayez ouvert le jeu au multijoueur.

Bienvenue dans les Terres Interdites

Un monde ouvert convaincant

La trame principale et les quêtes annexes font découvrir 5 grandes régions des Terres Interdites dont 4 ont pu être découvertes via les trailers de présentation du jeu. Véritable monde ouvert, le camp de base, les villages et les différents biomes font tous partie de la même carte sans temps de chargement. On oublie l’aspect découpé des anciens opus. Même chose, on peut sélectionner des quêtes mais la découverte d’un monstre à chasser active automatiquement la quête associée. Ce côté moins dirigiste est l’un des aspects tendant vers l’orientation plus large public du jeu. Pas de panique, les joueurs de la première heure ne seront pas en reste. Alors parlons de la chasse en elle-même.

Des personnages attachants

Une chasse qui récompense l’investissement

Monster Hunter Wilds propose de suivre la trame principale scénarisée pendant une vingtaine d’heures, une sorte de gros didacticiel permettant d’appréhender le gameplay qui peut être un peu nébuleux de prime abord. Cette phase est nécessaire pour pouvoir aborder le haut rang ou end game du jeu qui propose des dizaines d’heures pour chasser et obtenir du loot spéciale.
La chasse en elle-même manque cruellement d’informations, d’astuces pour apprendre sur le maniement des armes du jeu. Il y a bien au camp de base une zone d'entraînement présentant les combos et une aire pour monter en compétence mais il faudra pas mal d’heures pour manier les quatorze armes de Monster Hunter Wilds.
Le début du jeu oriente la première arme que notre héros peut utiliser. Par le biais de quelques questions, on nous recommande la meilleure arme. Il est bien évidemment possible d’en changer mais également d’en avoir une seconde lors de nos chasses grâce à notre monture.
Le Seikret est le moyen de transport de tout bon chasseur de Monster Hunter. Cette créature permet de traverser les zones du jeu, de transporter comme nous le disions plus haut de l’équipement mais également de poursuivre un monstre chassé et à contrario de prendre un peu de distance pour se soigner ou affûter son arme.
Le jeu gagne en souplesse mais le Seikret n’est pas la seule nouveauté, le mode Focus permet de révéler les points faibles et blessures. En pressant la touche dédiée, on focalise ses coups sur ces zones, ce mode permet également de réaliser des attaques focus spéciales assénant d’énormes dégâts.
Le jeu est jouable en solo mais on perd bien évidemment un élément important mis en avant par Capcom : le jeu en coop (mis en avant lors de différentes présentations dont une très appréciable au Paris Games Week). Il est super important d’affronter les créatures à plusieurs mais pas de panique, la fusée de détresse, en solo fait apparaître des PNJ gérés par l’IA qui prêtent mains fortes au joueur.

Un bestiaire excellent

Une réalisation au service de l’immersion

Monster Hunter Wilds utilise le moteur maison RE Engine. Plusieurs modes de rendu sont proposés et sur PlayStation 5 Pro, le jeu propose les modes classiques : qualité, performance et équilibré. Ce dernier offre la meilleure expérience à mon sens en mixant résolution et framerate élevés.
Le jeu est relativement beau et propose des biomes aux identités propres, tout comme les villages mais surtout un bestiaire magistral. Au passage, il propose des créatures bien connues des aficionados mais également de nouvelles inédites. D’autres rejoindront le tableau de chasse dans les prochains mois via des mises à jour.
L’aventure propose également une mise en scène spectaculaire et des cinématiques qui ajoutent du liant.
Graphiquement, le jeu souffre encore de quelques bugs visuels mais qui se corrigent au gré des patchs.
Niveau sonore, Monster Hunter Wilds propose un doublage français intégral de très bonne facture. Mention spéciale (encore une) pour notre héros qui parle enfin. L’OST nous propose des titres accompagnant nos escarmouches de fort belle manière.

Le jeu est magnifique