La première extension Diablo IV : Vessel Of Hatred est une réussite indéniable redéfinissant le jeu a bien des égards. Il offre également une excellente proposition aux nouveaux joueurs de plonger dans le jeu. Toutes les nouveautés, comme la progression revue, la Direction Artistique toujours aussi somptueuse, le Sacresprit et la nouvelle région nous montre que le jeu est en perpétuel évolution et cela dans le bon sens. Un coup de coeur indéniable de cette fin d’année.
Les plus
Les moins
Le genre Diablo-like ravit les fans depuis 1996, oui autant de temps où les joueurs ont pu se frotter à des titres plus ou moins réussis mais surtout à la saga donnant le nom au genre, Diablo. De l’encre a bien coulé depuis la sortie du jeu principal Diablo IV en juin 2023. Le titre a vu passé de nombreuses mises à jour, équilibrages, ajouts, propositions et surtout la découverte de Sanctuaire par le biais de cinq saisons. Nous sommes à la sixième saison marquant également la sortie de Vessel Of Hatred, la première extension majeure du Diablo-Like qui se veut plus orienté MMO. Voici mon avis, un fan inconditionnel du genre qui a déjà arpenté pendant près de 600 h le soft de Blizzard.
Une saison 6 aux petits oignons ?
On ne va pas se le cacher, certains joueurs ont lâché Diablo IV depuis quelques temps mais d’autres comme moi on testait chaque saison avec plus ou moins de convictions. Toutes les saisons ne sont pas de la même trempe. Certaines ont proposé de belles choses, des évolutions intéressantes mais également de nouvelles mécaniques et loots alors que d’autres ne se sont pas imposées.
Clairement la saison 6, la Saison de l’ascension de la Haine, disponible depuis le 8 octobre, se démarque et propose une nouvelle activité, les marche-mondes, apparaissant cycliquement à divers lieux de Sanctuaire. Ils sont indiqués comme les événements de légions ou les boss mondiaux.
Cet événement mondial permet de réaliser une première phase avec d’autres joueurs et coéquipiers où la créature marche sur la carte, lâchant des nuées d’ennemis. Lorsqu’il est terrassé, un portail s’ouvre et permet aux membres de l’équipe de pénétrer dans une zone spécifique, les royaumes bouillonnants où la corruption de Méphisto doit être détruite. A la clé, les joueurs gagnent du loot bienvenu et des opales bouillonnantes de plusieurs types faisant monter la réputation du joueur auprès de la faction Reste du Zakarum et offrant expérience supplémentaire et objets spécifiques en fonction de l’opale choisie.
Le périple saisonnier comme le passe de combat (payant ou non) permettent d’obtenir cosmétiques et loot. La saison 6 est à mon sens un très bon cru.
Les Marches-mondes
Vessel of Hatred en question
L’extension propose pas mal de nouveautés.
La première est la nouvelle région, Nahantu, située au sud de Sanctuaire, juste en dessous du Kehjistan. Cette région abordée une première fois dans Diablo 2 (Acte 3) propose de nouveaux biomes dans une jungle luxuriante et immense. La région est magnifique, détaillée, souillée par la corruption de Mephisto. Elle offre de nombreuses activités comme les cinq autres zones du jeu originel faisant monter le renom du joueur. Expérience, point de compétence, points de paragon, la découverte de la région, sa complétion via les bastions, quêtes proposent quelques heures de jeu pour cette extension mais également la découverte du Lore de Diablo. Le travail d’écriture des équipes est toujours aussi plaisant.
Neyrelle et la Pierre d'Ame renfermant Mephisto
Une campagne réussie
On découvre au même titre l’univers de Diablo par le biais de la campagne qui demande environ une dizaine d’heures pour l’achever. On reprend l’histoire à la fin des six actes du jeu principal. Neyrelle est partie vers Nahantu avec la Pierre d'Âme détenant Mephisto. De plus en plus puissant, notre démon primordial, sème mort et corruption qui apparaissent dans cette région. Le joueur suit les traces de notre ancien compagnon d’arme, Neyrele. La campagne offre d’excellents moments, cinématiques et nouveaux personnages à découvrir. La Direction Artistique très sombre de cette extension donne une dimension plus horreur au jeu. Le doublage est toujours aussi excellent et les nouveaux lieux et PNJ sont d’une rare beauté.
Blizzard propose une OST magnifique pour cette extension. Des thèmes aux douces notes d’Amérique Latine additionnés à quelques accords du thème originel nous prennent aux tripes. On sent que le jeu tend vers les anciens titres de la franchise. Juste exceptionnel !
Sans spoiler, Vessel of Hatred ouvre la voie à une ou plusieurs extensions pour conclure l’épopée et personnellement, je suis plutôt pour.
La campagne introduit également les mercenaires. Quatre nouveaux personnages à débloquer et découvrir via des quêtes spécifiques. Chaque mercenaire dispose de ses propres compétences et aide le joueur en tant que mercenaire principal ou en tant que renfort.
Les compétences et styles de jeu sont différents et permettent de coller au build choisi.
Un nouveau bestiaire pour la nouvelle région
La nouvelle classe a la classe ?
Le Sacresprit est la sixième classe de Diablo IV. Cette classe inédite à l’univers de Diablo offre une grande agilité et un gameplay lié à l’un des quatre esprits gardiens de la jungle : le mille-pattes, le gorille, l’aigle et le jaguar. Chaque totem propose une spécialisation du personnage vers différentes caractéristiques. Au niveau 15, le joueur peut mixer deux totems. La classe est excellente à jouer mais elle est trop puissante par rapport aux cinq autres classes. On sait qu’un rééquilibrage est nécessaire mais il n’en demeure pas moins que le Sacresprit offre des builds très fun et grisant à jouer. Les mercenaires doivent être également revus pour qu’on ait l’impression d’avoir une réelle plus-value à les utiliser.
Blizzard n’a pas oublié les anciennes classes en proposant de nouvelles compétences. Nouveaux loots et aspects y sont d’ailleurs associés. Le voleur, par exemple, peut virevolter sur le champ de bataille grâce à la danse des poignards, une compétence fun à jouer.
Le contenu EndGame offre de belles expériences grâce aux bas-fonds de Kurast et à la citadelle sombre qui accentue la coopération.
Les glyphes à améliorer dans les Fosses
Un remaniement important du jeu
La sortie de Diablo IV : Vessel Of Hatred a également l’occasion de repenser le jeu dans sa globalité.
Sans tout énumérer, le niveau maximum n’est plus le 100 mais le 60 pour les possesseurs de l’extension et 50 pour ceux qui ne l’ont pas acheté. Au niveau maximum, le gain d’expérience débloque des niveaux de paragon successifs jusqu’au 300.
Les échiquiers ont été revus et il n’est possible d'en utiliser que cinq. On bloque ainsi le nombre de glyphes à cinq pour un build.
Les glyphes évoluent et disposent dorénavant de 100 niveaux, ils passent en légendaire au niveau 45. Les donjons de cauchemars ne servent plus à leur amélioration mais ce sont dorénavant la Fosse. L’aspect loot est accru, en fonction du niveau du glyphe et du niveau de la fosse, le passage de niveau d’un glyphe se joue sur la chance pour augmenter.
Assez rébarbatif, les matériaux de perfectionnement de l’équipement se gagnent maintenant un peu partout mais surtout dans les donjons de cauchemars et les hordes infernales conservées depuis la saison 5.
On ne parle plus de Tier 1 à 4 pour le niveau des mondes et des ennemis. Outre les niveaux de bases, le haut level dans les Torment 1 à 4 se débloquent via la Fosse.
Les statistiques ont été également revues, on perd un peu ses marques au début mais le jeu en vaut la chandelle.
L’interface a été également améliorée pour faciliter la vie du joueur. Plus de couleurs variées pour les objectifs, des indicateurs comme le nombre de points de paragon a ajouté. Le jeu s’est bonifié.
Les 4 niveaux Torment