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    Kiapadnom


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    The Bureau: XCOM Declassified
    Editeur : 2K Games
    Développeur : 2K Marin
    Genre : Action | Tactique
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 23 Août 2013
    Trophées : Oui
    Trophée Platine 1 Trophée Or 5 Trophée Argent 10 Trophée Bronze 19 | Trophée Secret 11
    35 trophées au total

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    Test The Bureau: XCOM Declassified

    Publié le Dimanche 08 Septembre 2013 à 10:33 par Kiapadnom
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    The Bureau : XCOM Declassified est enfin arrivé sur nos consoles fin août. Ouf ! Le « ouf » de soulagement, ce sont surtout les équipes de développement et 2K Games qui doivent le pousser, car la gestation de ce titre a été longue et tumultueuse (et aussi tortueuse, sinueuse, souffreteuse et plein d’autres adjectifs en -euse). Néanmoins, le jeu est bel et bien là, entre nos mains, et l’Agent Spécial William Carter nous attend, une mallette en sa possession, dont le mystérieux contenu doit être remis aux plus hautes autorités militaires.

    Pas de soviet sur le sol américain, le Sectoïde est apolitique

    Le danger, c’était pas le communisme

    Avant de poser le reste du décor, revenons tout de même sur le parcours de ce titre, sans toutefois en retracer l’historique complet (qui remonte à 2006 !). Mais garder cet élément à l’esprit est capital, car tous les chamboulements qu’a connu The Bureau : XCOM Declassified ont forcément eu un impact sur le résultat final. Il n’y a pas encore si longtemps, le jeu s’appelait simplement XCOM et devait être initialement un FPS. Aux antipodes, dans le fond comme dans la forme, de ce à quoi 2K Marin a abouti. Avant cela ce sont enchaînés des reports successifs, des changements de studio et une refonte totale du gameplay. Puis en avril 2013, 2K Games a ressorti –officiellement– le projet des cartons (on peut saluer leur pugnacité après tant de déboires) sous le nom The Bureau : XCOM Declassified dorénavant orienté TPS/Tactique. Dès lors, comme pour rattraper le temps perdu, un véritable dumping promotionnel a eu lieu (entre juillet et août, on avait droit à une vidéo toutes les semaines).

    Pas franchement commode l'Agent Spécial Willam Carter

    Revenons-en au décor maintenant. Nous sommes en 1962. Une décennie remplie de troubles et de secrets, au coeur de la Guerre Froide. Une époque à la saveur particulière, où la loi s’appliquait avec un borsalino vissé sur la tête, une cigarette au coin des lèvres. Cravate, pli du pantalon à pince amidonné, holster croisé sur le torse et le patriotisme américain chevillé au corps. L’Agent Spécial William Carter est de cette trempe là, bien qu’il soit marqué par des évènements passés particulièrement douloureux. Et pour en revenir au scénario, l’époque aussi de la découverte d’un matériau d’origine extraterrestre (l’Elerium) qui a été trouvé quelques années auparavant. Une découverte qui n’est pas étrangère à l’attaque d’aliens qui survient dès le début de l’histoire.

    En tous cas, les années soixante offrent une formidable caisse de résonance à ce type d’histoire. Bien que l’image du méchant envahisseur à la cervelle hypertrophiée fasse cliché et soit un peu usée, The Bureau : XCOM Declassified parvient à retranscrire habilement les codes de cette période. Visuellement déjà, dans les environnements intérieurs comme extérieurs réussi et avant tout dans le choix des couleurs. Un filtre graphique permet d’avoir une image subtilement surannée, volontairement vieillie, qui offre des teintes un peu délavées aux effets diffus. On croirait faire face à une carte postale que l’on aurait trop longtemps exposé au soleil.

    Qu’est-ce qu’on fait chef ?

    La patte graphique est un bon point, qu’en est-il du reste ? Une fois regroupée au sein d’un complexe ultra-secret, la résistance (le « Bureau XCOM ») va commencer à s’organiser tant bien que mal. Vous servant de base d’opération (de hub), vous pourrez y constituer votre équipe, recruter des agents au besoin, et adapter les compétences et les aptitudes nécessaires à l’équilibre de celle-ci avant de partir au feu. Pour cela, au-delà de la personnalisation « d’apparat » (nom, prénom, couleur du costard), il faudra choisir deux comparses parmi quatre rôles différents d’équipier.

     

    Comme le Commando pour commencer, la tête brûlée qui va augmenter les dégâts des armes, projeter les ennemis dans les airs ou générer une zone de plasma meurtrier. Ensuite vient le Soutien qui permet de booster temporairement les performances du groupe, protège les alliés avec des boucliers et perce les défenses de l’adversaire. Il y a aussi l’Eclaireur, précieux pour détourner l’attention de l’ennemi ou se rendre invisible. Il saura également faire appel à des tirs d’artillerie lourde. Enfin, la tâche du Sapeur consiste à disperser l’ennemi et de lui tendre des pièges, soit avec des mines explosives, soit avec des tourelles laser ou lance-roquettes. Toutes ces compétences, les vôtres inclus, se débloqueront à mesure que vous grimperez en grade.

    Courez vous mettre à couvert avant de lancer votre assaut

    Concrètement, sur le terrain, il y a peu de marqueurs communs à la licence XCOM. Seule analogie, jeu de stratégie oblige, on ne la joue pas « bovin à l’oeil vitreux » en fonçant droit devant soi, sinon les aliens vont se friser les moustaches. Pour sortir vainqueurs des affrontements, il faudra d’abord vous mettre à couvert, échafauder rapidement une stratégie et assigner les actions à vos partenaires. La différence fondamentale de gameplay, en dehors de la perspective d’action introduite par la vue TPS, et la manière dont passer vos ordres.

    Pour cela, il suffit d’une simple pression sur une touche pour ouvrir une roue appelée « concentration tactique » où chaque segment de celle-ci correspond à l’un de vos équipiers. Facile d’utilisation, elle vous permet aussi (et surtout) de ralentir le temps pour sélectionner les actions adéquates. Car en face, les aliens s’organisent et avancent sur votre position. Et même si vous pouvez vous aussi jouer de la gâchette, vous aurez tout intérêt à vous focaliser avant tout sur le positionnement de vos collègues, car trop longtemps livrée à elle-même, l’I.A. alliée à la fâcheuse tendance à ne pas rester à couvert.

    Trailer de lancement

    Bla, bla, blaaaaaa

    Malgré cette dimension tactique, le jeu ne revêt pas une complexité insurmontable. Dans le cas d’une difficulté plus élevée, un système de mort permanente viendra sanctionner la moindre de vos erreurs. Si un allié mord la poussière, sans possibilité de le ranimer, vous devrez vous débrouillez sans lui jusqu’au terme de la mission et votre retour au hub pour enrôler quelqu’un d’autre. Globalement plaisant jusque là, The Bureau : XCOM Declassified porte malheureusement les stigmates de son développement chaotique, notamment lors des discussions avec les personnages secondaires. Alors que la modélisation faciale est plutôt réussie, la lamentable synchronisation labiale saute aux yeux. Vilain point noir qui vient gâcher un doublage français convaincant. 

    Le système de discussion en lui-même, sur la base d’une roue de dialogues (très inspirée de Mass Effect), est quelque peu soporifique. Donnant lieu à des échanges à rallonges et sans qu’une incidence véritable en découle, on cherche leur rôle véritable, hormis celui de combler une histoire qui manque un peu d’épaisseur par moments. L’autre lacune du jeu, ce sont les nombreux scripts audio qui s’exécutent de travers comme par exemple des répétitions ou des superpositions sonores. C’est indubitablement dans les détails que pêche The Bureau : XCOM Declassified, là où le temps à manqué pour fignoler le travail. Il n’empêche que globalement, le titre de 2K Marin parvient à tirer son épingle du jeu, aboutissant à une campagne solo dépassant les 10h de jeu avec différentes fins possibles.

    Note du test 6.5/10En conclusion :

    En injectant une forte dose d’action, grâce à cette vue à la troisième personne, The Bureau : XCOM Declassified est une sorte d’épisode hybride. On retrouve la dimension tactique spécifique à la licence tout en ayant modifié son ADN. Hormis pour quelques fans purs et durs de XCOM qui pourraient être hermétiques à cette combinaison de genres, « The Bureau » reste un jeu (à part) agréable à parcourir ; du fait principalement de l’accessibilité de son gameplay et aussi d’une direction artistique collant délicieusement aux sixties. Lesté par des manques de finitions évidents, XCOM Declassified s’étire parfois trop (et inutilement) en longueur et offre une histoire sans véritables rebondissements. Malgré tout, et rappelez-vous du constat posé au départ, les complications dues à un développement très haché aurait pu être plus handicapantes. Finalement, cet épisode s’en sort dignement et pourra trouver un écho favorable auprès du public.

    Les plus

    L’approche tactique séduisante
    La qualité de la palette graphique
    L’ambiance rétro
    Le doublage réussi
    La durée de vie correcte

    Les moins

    Un scénario qui manque de profondeur
    Les dialogues fleuves
    Les bugs audio
    L’I.A. alliée très limitée
    La synchronisation labiale


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