Frogwares avait apporté en 2012 un peu de sang neuf au genre aventure avec la sortie du, très réussi, Le Testament de Sherlock Holmes sur Playstation 3. Cette venue marquait également l’arrivée de la série dans l’univers Playstation qui a initialement débutée sur PC en 2002 avec Sherlock Holmes : Le Mystère De La Momie.
Annoncé le même mois que l’annonce de la Playstation (février 2013), Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments arrive enfin sur Playstation 3 et de surcroît, sur Playstation 4. On peut donc se plonger à nouveau dans les aventures du célèbre personnage créé par Sir Conan Doyle. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Élémentaire, mon cher Watson !
Cet épisode est un régal pour les yeuxUne réalisation plébiscité
La plus grosse tare des aventures de Sherlock Holmes en jeux vidéo était la réalisation qui péchée et accusée un retard important par rapport aux autres réalisation du moment, Frogwares l’avait pratiquement comblé avec son moteur maison pour le Testament de Sherlock Holmes. Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments marque un énorme bon en avant en offrant un Sherlock Holmes très réussi. Le studio s’est doté de l’Unreal Engine 3 pour cette nouvelle aventure ou plutôt pour ces six enquêtes du plus grand des détectives et de son acolyte, Watson.
Au programme, l’univers parait plus vivant, travaillé, coloré et le soin apporté à la modélisation des personnages est splendide. Dans Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments, on aura souvent l’occasion d’observer les visages en gros plan pour le bien de l’enquête. Bravo à Frogwares pour son travail.
Chapeau pour la modélisation des personnagesLa version intégrale française du Testament de Sherlock Holmes cède sa place à la version originale (en anglais) sous titrée français dans Crimes et Châtiments. Ce choix accentue encore un peu plus l’immersion et est à mon sens très réussie. Elle pourra bloquer certains réfractaires à la langue de Shakespeare. Mais pas de panique, tous les dialogues sont consignés et accessibles à tout moment via le carnet de Sherlock.
On notera également que le souci de souris inversé provenant du Testament de Sherlock Holmes a été corrigé dans ce nouvel épisode. (la souris inversée l’était en vue à la troisième personne mais pas dans celle à la première personne)
Un gameplay séduisant
C’est donc au travers de six affaires que le joueur pourra tester tous les talents de Sherlock Holmes. Sherlock et Watson se voient donc confier une affaire où ils doivent récupérer des indices, interroger les protagonistes pour aboutir à sa résolution. On avance donc dans les différents lieux de Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments à la vue à la troisième personne mais il est possible de passer à tout moment à celle à la première.
Tout est relativement accessible et consigner dans le carnet : tâches à faire, déplacement rapide sur la carte, indices, dialogues. On est jamais perdu dans l’aventure. Le jeu ne proposera jamais de Game Over et si on rate quelque chose (mini-jeu, choix d’un indice pour l’accusation), le jeu reprend quelques instants auparavant. Mais le côté trop dirigiste est contrebalancé par la phase déduction de l’enquête qui laisse libre court au joueur de se faire sa propre opinion. En effet, on oublie le cahier gribouillé des déductions du Testament de Sherlock Holmes pour une présentation neuronale de la chose. Deux indices peuvent être reliés pour en faire une déduction se matérialisant comme un neurone. Ces neurones offrent des choix qui viennent se ramifier avec d’autres, aboutissant à une conclusion et donc à l’accusation de l’un des suspects. C’est toute la force du jeu, on assiste à l’aventure, on recueille des indices, on interroge les personnages et c’est notre propre opinion qui fait pencher la balance envers tel ou tel suspect.
Six enquêtes pour six ambiances différentesLe joueur peut se tromper et lorsqu’il aura son suspect, il pourra choisir la clémence ou non. Ce choix aboutira sur une conclusion de l’enquête différente. Mais il sera possible de rejouer cette conclusion en modifiant les déductions. La fin de l'enquête permet également de connaître son score, de savoir si on a récupéré tous les indices mais surtout si le joueur a condamné le véritable coupable.
Un contenu varié
Pour aboutir à cette conclusion, le joueur devra très souvent faire de très nombreux aller-retours entre différents lieux. Frogwares a eu la bonne idée de “camoufler” les temps de chargement par une petite virée en calèche où Sherlock peut consulter son carnet et/ou réaliser des déductions. Sur Playstation 4, ces chargements sont relativement courts.
Les six enquêtes proposent du contenu varié et elles seront jalonnées de mini-jeux allant du bras de fer au mélange chimique en passant par le crochetage de serrures. Comme tout bon détective, il faudra souvent observer les lieux pour y dénicher des indices. La touche R1 permet d’activer le talent de vision faisant apparaître des éléments invisibles (traces un peu camouflées, objet manquant, …) alors que L1 permet à Holmes de reconstituer des événements passés (suite à l’observation des lieux). Comme indiquer plus haut, le carnet de Holmes est le recueil de l’aventure. Chaque indice y est consigné et certains nécessitent des suppléments d’enquêtes, sources d’autres mini-jeux. Le jeu dispose d’une très bonne durée de vie.
Enfin, l’art du déguisement a été intégré et Holmes peut se grimer quand il le souhaite mais ce système reste peu et sous exploité.
Trailer de lancement
Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments est une très bonne surprise. Le jeu propose de vivre 6 enquêtes pour varier l’aventure. Frogwares a vraiment bien travaillé l’aspect graphique. A mon sens, le jeu est vraiment plaisant en VO et les mini-jeux sont toujours aussi plaisants à résoudre. Le choix d’absoudre ou non le suspect offre la liberté qu’on n\'a pas forcément dans le reste du jeu. Un must have !
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