Disponible sur PC depuis 2015, Obsidian a eu la bonne idée de porter son hit, Pillars of Eternity sur Playstation 4. Est-ce une réussite ? Réponse dans ce test
Pillars quesako ?
Ayant sorti de la tourmente le studio Obsidian (Fallout : New Vegas, South Park : le Bâton de la Vérité), Pillars of Eternity : Complete Edition a été soutenu par plus de 70 000 backers et a permis de financer à hauteur de 4 millions de dollars le projet sur Kickstarter sous le nom de Project Eternity.
Sorti sur PC le 26 mars 2015 et suivi par deux extensions “La Marche Blanche” Part 1 et 2 , la version Playstation 4 “Complete Edition” regroupe la totalité de ces contenus.
Pillars of Eternity : Complete Edition renoue avec le genre RPG occidental qui a lancé des jeux cultes dans les années 90 et 2000 comme la série Baldur’s Gate, Icewind Dale, Planescape Torment et plus récemment Torment : Tides of Numenera.
Tout est question d'âmes
Pillars of Eternity : Complete Edition est un RPG old school où l’histoire se déroule dans le monde d’Eora. L’aventure débute dans la région du Dyrwood, vous faites parti d’une caravane touchée par une tempête mystérieuse qui décime les autres voyageurs. Après vous être réfugié dans une grotte, vous découvrez un étrange rituel qui permet d’ôter l’âme du corps des individus. Touché par l’énergie dégagée par ce rituel, vous devenez un Gardien qui a la faculté de revivre le passé des individus en sondant leur âme. En parallèle, les femmes enfantent des enfants sans âme qui meurent rapidement. A vous de découvrire pourquoi . Une immense aventure vous attends...
Un jeu pour tous les goûts et un large choix de classes
Pillars of Eternity : Complete Edition propose cinq niveaux de difficulté allant du “Temps d’histoire” à “la Voie des Damnées” en passant par facile, normal et difficile. Le premier permet de ne se focaliser que sur l’intrigue et l’exploration alors que le dernier propose des combats plus difficiles avec des ennemis plus puissants et plus nombreux. Deux modes complémentaires sont également activables pour ces cinq niveaux. Le mode expert désactive les fonctionnalités d’aide dans le jeu alors que celui concernant “Épreuve de fer” est un peu le mode extrême de Pillars of Eternity : Complete Edition. Il n’y a qu’un fichier de sauvegarde et si le joueur meurt, la sauvegarde est supprimée. Challenge ultime !
Comme tout RPG qui se respecte, Pillars of Eternity : Complete Edition propose la création de son personnage principal. C’est pas moins de six races différentes qui sont proposées : Humain, Aumaua ( sorte de Navis vivant près des océans), Nains, Elfes, Orlans (plus petit que les nains et dotés de grandes oreilles et dont la peau est de tons marrons) et enfin les Divins qu’on associe aux dieux et qui possèdent souvent des pouvoirs mystiques.
Chaque race dispose de plusieurs sous races (en fonction du lieu géographique par exemple ex : peuple des océans, ou encore de son appartenance comme les divins du feu, de la nature, de la mort,) . Il faut ensuite choisir parmi onze classes : barbare, incantateur, magicien, moine, … D’autres éléments sont à sélectionner : les attributs, les invocations, la culture (au nombre de sept) et l’antécédent du personnage (pour avoir un vécu). L’ensemble est ultra-complet et permet de créer un personnage qui colle au mieux à son style. Chaque caractéristique est décrite et il faudra plusieurs minutes pour tout lire et choisir de façon optimale son profil.
Enfin, il faut choisir l’apparence de son héros : couleur de base, habit, portrait, pilosité, tête, cheveux mais le tout reste assez limité.
Voici les contrôles avec la Dualshock 4Un RPG où la narration est de rigueur
Ce qui est sûr c’est que Pillars of Eternity : Complete Edition n’est pas avare dans la narration. Avec les 100 heures cumulées entre le jeu de base et les deux extensions, Obsidian offre une aventure complète magnifique. Quêtes secondaires, exploration, aventure principale découpée en actes, Pillars of Eternity : Complete Edition nous immerge dans le monde d’Eora. Il faudra explorer pour découvrir de nouvelles quêtes et rencontrer de nombreux personnages à recruter. Le jeu récompense le joueur dans ce sens puisque les héros gagnent de l’expérience en terminant les quêtes.
Si vous aimez les histoires d’Heroic Fantasy, le tout illustré par de superbes illustrations à la manière du livre dont vous êtes le héros, Pillars of Eternity : Complete Edition vous comblera.
Des combats old school
Le jeu propose des combats en temps réel. Une pause active se déclenche lorsqu’un ennemi entre dans le champ de vision des personnages (à gérer dans les menus si vous voulez l’activer manuellement). La pause est vitale et permet de donner les instructions aux membres du groupe. Il est nécessaire de passer par là car les personnages ne prennent aucun initiative. Il faut bien les positionner, user de stratégie pour minimiser les risques, faire attention aux mages lançant des sorts qui peuvent blesser les alliés comme les ennemis. Sans vos directives, les bulots sont de sortie.
Le joueur peut avoir une escouade de six héros et une forteresse, qu’on acquiert rapidement dans le jeu et permettant de stocker de nouveaux héros et d’avoir des bonus en fonction des bâtiments qu’on y construit. Cet élément offre une partie gestion assez sympathique.
Réalisation sur PS4
Le jeu tourne sous le moteur Unity et Obsidian a chargé Paradox Artic de porter le jeu sur console. Graphiquement, le jeu est agréable et offre de beaux effets et des décors variés.
Le jeu permet de zoomer mais il n’y a pas de rotation de caméra, on reste dans le old school. Les chargements sont nombreux surtout avec les changements de zone entre les différents lieux et certains textes manquent de lisibilité surtout dans les choix d’attributs des personnages.
La musique est assez réussie et nous berce avec des mélodies tout au long de notre exploration.
Les fans peuvent activer les commentaires des développeurs dans les menus. Ces derniers se déclenchent lors de certains passages du jeu.
Enfin, la maniabilité à la Dualshock 4 est au poils. Le pavé tactile affiche la carte, et permettent d’accéder respectivement au menu radial général et à celui des combats, gère la pause, et sélectionnent un ou tous les personnages du groupe, les flèches et s’occupent du zoom et et du mode ralenti ou rapide, le stick gauche déplace le groupe (comme dans Diablo) et enfin permet d’attaquer ou d'interagir.
Complet, réussi, PoE plaira aux fans du genre, certes old school mais qui ravive des souvenirs des anciens hits du genre. Un second épisode doit sortir en 2018, espérons qu’il suive le même chemin avec sa venue sur la console de Sony. Pour ceux qui veulent découvrir ou redécouvrir le genre Baldur’s Gate sur PS4, PoE est à posséder d'urgence.
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