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    Altarya


  • ps4

    We Happy Few
    Editeur : Gearbox Software
    Développeur : Compulsion Games
    Genre : Action
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 10 Août 2018
    Trophées : Oui
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    test de We Happy Few

    Version Éditeur

    Test We Happy Few

    Publié le Mercredi 15 Août 2018 à 19:41 par Altarya

    A la croisée des jeux comme Thief, Bioshock, We Happy Few essaye de se creuser une place dans l’univers vidéoludique après une gestation des plus compliquée. Le jeu est-il à la hauteur de ses références ?

    We Happy Few est le deuxième jeu de l’éditeur Compulsion Games qui fut annoncé dans un premier temps en 2015. Fruit ambitieux d’un studio courageux mais peu expérimenté et surtout peu armé par rapport à la concurrence il a d’abord essayé de bénéficier d’un apport d’une levée de fond via Kickstarter.

    Ce qui était vendu ? Un jeu de survie dans un monde rétro futuriste cartoonesque dans un univers auto généré où la moindre erreur est fatale. Pas de recharge automatique, vous mourrez c’est fini. Vous redémarrez alors dans une nouvelle ville créée de manière procédurale dans un environnement auto généré (coucou No Man Sky). Une seule règle primordiale : Survivre dans un monde ainsi aléatoire et basé sur une Angleterre alternative des années 60.

     

    test de We Happy Few
    Tout va bien, tout va bien...


    Un univers coloré, joyeux et terriblement oppressant.


    We Happy Few tient sa promesse initiale de nous offrir un univers burlesque et steam punk (voir formica punk vu l’époque des 60’s en question) dans lequel la seconde guerre mondiale a connu un tout autre tournant que le joueur devra découvrir. Dès les premières minutes de jeu on se retrouve dans la peau de Henry à son bureau de censeur dans une approche très “orwellienne”. On comprend ainsi très vite que la Grande Bretagne a perdu la guerre et est soumise à une Allemagne nazie au point de collaborer à différents échelons qui vont de la manipulation de l’information, comme le fait notre « héros »,  jusqu’à la déportation volontaire d’enfants auquel Henry fut confronté et a échappé de peu. C’est donc ainsi, dans cette Angleterre qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, que prend place le monde de We Happy Few où vous devrez évoluer parmi cette population dépressive qui se voile la face. Vous découvrirez ainsi un univers dans lequel tout est coloré, les médias sont omniprésents et surtout avec une population qui prend une drogue nommée « Joy ». Cette drogue est le filet qui maintient ainsi ce peuple qui, rongé par le remord, essaye d’oublier son passé et de se convaincre d’être heureux. Cela se traduit aussi par la présence de nombreuses personnes portant un masque souriant afin de cacher la moindre émotion pouvant trahir une quelconque tristesse voir doute. Ces extrémités ont lieu car le moindre comportement étrange est ainsi très mal perçu  au point de rendre le reste de la population violente. Il vous faudra donc composer avec cela. C’est-à-dire que vous devrez avancer dans l’histoire afin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé et ce qu’il se passe tout en jonglant avec cette prise de drogue pour ne pas paraître trop suspect.

    We Happy Few est donc un univers uchronique basé sur une dystopie dans lequel la survie se fait essentiellement dans l’infiltration et la compréhension de cette société coercitive qui se présente sous un masque faussement joyeux teinté d’une honte refoulée envers ses actions.
     

    test de We Happy Few
    Dès les premières secondes-nous voilà immergé dans cet univers en étant
    en train de décider ce que nous censurons ou non dans les archives de la presse.


    Sommes-nous au rendez-vous par rapport à ce qui était vendu à l’initial ? Pas vraiment mais sans être loin pour autant.


    A la croisée de différentes influences il est évident de voir que le jeu s’inspire de plusieurs références. Cet univers faussement utopique et burlesque fait bien entendu écho avec la saga Bioshock tandis que le  gameplay en lui-même est plus un mélange avec de l’infiltration comme Thief voir Dishonored (dans lequel on retrouve aussi cet aspect « toon » des personnages »). Le HUD et certains éléments font par contre penser aux jeux Bethesda….mais malheureusement aussi la survie légère, la scénarisation inégale ainsi que les bugs. Si on devait résumer imaginez les personnages de Fable dans un univers a la Bioshock dans lequel l’infiltration ressemble à du Dishonored le côté « badass » en moins, le tout avec un HUD et un menu qui font penser aux derniers Fallout.

    C’est donc ici que le bât blesse, exit la survie pure et dure car on parlera plus de « debuff ». Si votre personnage a faim ou soif, il perdra en endurance mais ne mourra pas pour autant. Ce point-là ne varie pas vraiment selon les modes de difficultés car le mode Hard fait juste en sorte que cela vous impacte plus et du coup vous pénalise fortement en combat. La mort permanente quant à elle a presque disparu si ce n’est via un mode de difficulté « personnalisé » qui permet de l’activer.

    Les bugs que j’ai évoqués sont malheureusement assez présents dans le sens ou certains comportements de l’IA sont étranges. Si les personnages non joueurs sont prompts à réagir si vous faites une action de travers, cela se fait dans un périmètre réduit et surtout ils oublient très facilement. Fuyez et c’est quasiment réglé.

    D’auteurs bugs sont ainsi rencontrés comme des soucis de collision, notamment lorsque des objets sont déplacés où quand des adversaires sont mis à terre. D’ailleurs n’essayez pas de projet les corps de vos adversaires, la physique qui est appliquée est somme toute relative. Le corps ainsi projeté semble léger comme une plume mais uniquement sur deux mètres avant de tomber comme une pierre.

    Il faut aussi noter des « drops de framerate » par moment, cela apparait ainsi dès que vous démarrez le jeu avec les animations de lancement. Cela a lieu même sur une PS4 pro.

    Ces bugs ne sont pas dérangeants au point de rendre le jeu injouable mais cela nuit  à l’immersion du joueur. Dans un tel univers qui se veut très immersif cela est vraiment dommage et porte atteinte à l’expérience offerte par le jeu.

    test de We Happy Few
    Je ne suis pas forcément expert en physique et en biologie mais
    cette position pour un corps tombé à terre n’est pas naturelle.


    Néanmoins le principal problème que l’on peut noter dans ce jeu est cette fausse liberté à laquelle vous serez confrontés. Cela peut sembler un peu ironique de dire cela étant donné l’univers mais le jeu semble vous proposer une liberté d’action avec un monde semi ouvert mais ce n’est pas le cas car il cache une certaine linéarité. Vous serez constamment confronté à des quêtes vous demandant de ramener un objet afin de pouvoir passer au prochain endroit.

    Notez cependant que le studio semble à l’écoute des joueurs et a pris en compte de nombreux retours durant le développement. Il est certain que de prochaines mises à jour changeront certain de ces aspects. N’oublions pas non plus qu’il s’agit de leur deuxième jeu. Microsoft  ne s’y est d’ailleurs pas trompé en les rachetant comme ce fut annoncé à l’EA de Juin Dernier. Quand on repense à Fable on peut espérer qu’une suite prometteuse ou un autre jeu du style verra le jour et cela avec beaucoup plus de moyens. Espérons néanmoins qu’ils sauront garder la proximité avec les utilisateurs et les internautes.

     

    Note du test 7/10En conclusion :

    We Happy Few est une belle surprise et peut être considéré comme un OVNI malgré ses différentes influences. Ces dernières peuvent être fières de ce dernier né qui leur fait honneur malgré ses erreurs de jeunesse. Si vous voulez un jeu prenant dans lequel l’ambiance et l’univers sont importants pour vous allez-y les yeux fermés. Si par contre vous cherchez le jeu de l’année qui sera une valeur sûre pour tout public passez votre chemin.

    Les plus

    Un univers sombre et loufoque très prenant
    Un doublage réussit
    Une prise en main rapide et agréable
    Une réussite narrative
    Un esthétisme particulier et léché.

    Les moins

    Des soucis techniques présents.
    Une linéarité qui casse l’immersion avec des quêtes un peu trop décalés.
    Une IA trop facilement contournable pour un jeu d’infiltration


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