Si vous êtes fan d'Hack & Slash, Chaosbane vous plaira sans nul doute. Sa grande force est qu’il se veut accessible seul ou en coopération. Il propose un contenu certes un peu léger et répétitif et on compte bien évidemment sur le contenu post-lancement pour fidéliser les joueurs. Il plane tout de même l'ombre de Diablo 3 au dessus de Chaosbane mais il n'est pas mauvais pour autant, bien au contraire …
Les plus
Les moins
Un nouvel Hack & Slash est toujours accueilli avec grande attention chez PSMag. On a en tête des titres comme Diablo 3 qui continue de plaire au fil des années, se renouvelant avec son système de saisons. Qui plus est, un Hack & Slash, proposant une incursion dans un univers de Games Workshop, c’est d’autant plus excitant. Que vaut Warhammer Chaosbane, la nouvelle production du studio parisien d’Eko Software, on vous donne notre avis ?
Rendez-vous dans le Vieux Monde
Pour les heureux possesseurs de la Digital Deluxe Edition ou de la Magnus Edition, il est possible de se frotter aux hordes du Chaos depuis le 31 mai.
Là où Warhammer 40.000 : Inquisitor - Martyr nous propose de suivre les inquisiteurs de l’Empire dans l'univers futuriste de Warhammer 40k, Chaosbane s’attarde sur le Vieux Monde de Warhammer Fantasy où vivent humains, elfes, nains, gobelins et créatures du Chaos.
L’introduction de Warhammer Chaosbane nous met clairement l’eau à la bouche via plusieurs cinématiques en crayonnés animés. On y apprend que l’Empire des hommes est en proie à la famine et à la peste, une partie des humains, désespérés, décident de rejoindre les Dieux des Ténèbres sous la bannière du seigneur Kurgan du nom d’Asavar Kul. Nous sommes en 2301 et la guerre contre les hommes va faire rage. Un Champion surgit et rallie les hommes, Magnus qui finit par terrasser Kul. Il devient l’Empereur des hommes à Nuln, la capitale. A ses côtés, quatre héros lui ont prêté allégeance. Mais lors d’une nuit, une Sorcière du Chaos lance un sort à Magnus, la mission du joueur est de retrouver au plus vite ce nouvel ennemi avant que l’Empereur ne meurt de sa Malédiction.
Malheureusement, le début pose le pitch de l'aventure mais le reste de la progression du scénario est plus édulcoré et sans grand intérêt. C'est dommage.
Les cinématiques du début du jeu
Du Hack & Slash classique
Après 2 bêtas proposant le premier acte et la possibilité d'essayer les quatre classes, on était en terrain connu pour la sortie de la version finale. Les joueurs de Diablo 3 et plus généralement du Hack & Slash ne seront pas dépaysés. Quatre classes sont donc disponibles. Il faut nettoyer les différents niveaux, des créatures du Chaos à coups d'épées, sorts, pièges avec à la clé expérience, loot, or et fragments. Les bases du Hack & Slash !
L'interface est claire. Le HUB se situe en bas. On y retrouve la jauge de santé, celle pour l'énergie, utilisée pour les compétences, les affectations de compétences aux boutons, les états positifs comme négatifs. La potion est également présente et comme dans Diablo, on récupère de la vie grâce à L1. Il faut un certain temps pour qu'elle se recharge.
Le niveau max d'un héros est bloqué pour l'instant au niveau 50. On le suit également au niveau du HUB. Chaque passage de niveau débloque des points et des compétences.
Tout se déroule via les menus de son personnage en appuyant sur le pavé tactile (et en naviguant via les touches r1 et l1).
Le premier fait apparaître notre champion et les différentes pièces d'armure et d'armes qu'il peut revêtir. Rareté, set d'armure qui octroie des bonus, tout y est.
On peut y voir les modifications sur les dégâts, la défense, les chances de coups critiques, l'armure, la régénération et j'en passe.
Le second est consacré aux compétences et à leur affectation aux touches de la Dualshock 4. Le jeu propose énormément de compétences, certaines nécessitant de l’énergie, d’autres la rechargeant. Ces compétences ont également besoin d’un certain nombre de points qu’on obtient en montant de level. Le jeu offre donc pas mal de possibilités et permet ainsi de créer le personnage qui colle au mieux à son style de jeu.
Chaosbane est clairement développé pour le jeu à la manette. La jouabilité est au top et les quatre classes sont différentes mais complémentaires. Le jeu est pensé pour la coopération et où se frotter aux hordes en local et/ou en ligne entre amis ou avec de parfaits inconnus est d’une simplicité déconcertante. Une soirée entre potes, quatre manettes et le tour est joué !
Le menu qui permet de sélectionner ses compétences
Quelques bonnes idées mais également des manques
Chaosbane propose des petites subtilités comme les orbes. Au premier abord, on trouve encore un point commun avec celles de Diablo 3 qui redonnent de la vie. Ici, elle requinque son personnage mais remplit également une série de jauges appelées soif de sang. On commence avec une et en avançant dans le jeu, on en débloque d’autres. Lorsque l’une de nos jauges est remplie, on peut, via la touche L2, déclencher une super frénésie, un état où notre héros dispose de coups puissants, idéal contre les boss et les grands groupes d’ennemis.
Chaque classe a également accès à l’arbre des Dieux, un sphérier possédant plusieurs chemins. Moyennant des couronnes d’or, des fragments et des points de faveur, ces derniers étant obtenus en passant de niveau, le joueur avance dans ce sphérier via des paliers, certains mineurs augmentant la constitution (dégâts, vie, défense, énergie, …) et d’autres majeurs, débloquant une compétence active ou passive. Ces compétences nécessitent également des points et il faut les affecter au menu radial des compétences dans les orbes dédiées mais elles s’avèrent puissantes et indispensables.
Chaque classe dispose également d’une capacité spéciale, la compétence d’archétype activable avec le stick droit. Le soldat peut asséner des coups de bouclier, blessant et immobilisant les ennemis. Le mage peut contrôler la direction de certains projectiles magiques avec cette touche. Le tueur nain utilise un grappin pour se déplacer rapidement. Enfin, notre éclaireuse elfe peut faire des roulades et ainsi éviter les sbires du Chaos.
Le jeu fait l’impasse sur les marchands et propose la guide des collectionneurs. Disponible dans chaque ville, camp du chapitre en cours, ce PNJ permet de se débarrasser du loot périmé ou inintéressant moyennant de la réputation. Cette réputation augmente et à chaque palier, le collectionneur offre des récompenses.
Plus classique, le camp propose également un coffre pour y stocker son loot et le récupérer par les autres personnages créés avec son compte (comme l’or amassée et les fragments)
On débloque vers la fin de l’aventure solo (qui occupe le joueur une douzaine d’heures) la possibilité de bénir un élément de son stuff. Moyennant des fragments, on augmente les caractéristiques de l’objet.
Mourir n'est pas la fin, moyennant quelques pièces d'Or ou fragments, on peut revivre
Du contenu post-lancement
En terrassant le boss de chaque niveau, on rend accessible deux modes : le mode expédition et le boss rush.
Le premier génère un niveau aléatoire et permet de gagner de l’expérience et engranger du loot. Comme dans le mode Histoire, les différents niveaux de difficulté offrent un pourcentage du loot plus ou moins important. Le boss rush quant à lui, permet de se mesurer à nouveau au boss du jeu et cela de façon chronométrée.
Eko Software proposera dans les prochaines mises à jour un système de classements.
Des mises à jour gratuites et payantes (intégrées dans le Season Pass) sortiront ajoutant du loot, un niveau de difficulté, le mode “mort permanente” (équivalent au mode extrême de Diablo), des compétences, des arbres des Dieux retravaillés, des emotes et des compagnons supplémentaires. Enfin, un cinquième chapitre sera ajouté via le Season Pass avec de nouveaux lieux et ennemis basés sur le roi des Tombes.
L'un des quatre personnages jouables, le Mage Haut Elfe
Un jeu doté d’une bonne réalisation
Eko Software a bien œuvré et nous propose un jeu très réussi graphiquement, c’est beau, détaillé : forêts, égouts, remparts de Nuln, rues infectées par des spores purulents, ... tout est joliment modélisé. Seul regret, cela manque de vie et d’animations.
Le bestiaire est varié même si certains types d'ennemis (archers, cavaliers, …) ont plusieurs déclinaisons en fonction du chapitre parcouru. Les boss offrent également de beaux effets et disposent de tailles impressionnantes.
La framerate est constant et les passages où il peut y avoir une quarantaine d’ennemis ne le fait pas sourciller même lorsque les joueurs déclenchent des compétences riches en effets pyrotechniques.
Le jeu est sous-titré en français. Les musiques du jeu composées par Chance Thomas offrent des mélodies grandioses et collent à l’univers de Warhammer.
En résumé, c’est beau, fluide et cela même en ligne.
Warhammer Chaosbane est graphiquement réussi