Trine 4 ne révolutionne pas la série mais apporte tout de même une bien belle aventure. La Direction Artistique est toujours aussi réussie. Le retour aux sources et l'évolution des personnages sont intéressantes même si un héros supplémentaire aurait enfoncé définitivement le clou du hit de fin 2019. PSMag recommande l'achat? La réponse est oui.
Les plus
Les moins
Pour les dix ans de la franchise, Frozenbyte signe le retour de notre trio d'aventuriers dans Trine 4 : le cauchemar du Prince. Que doit-on attendre de ce quatrième ? Prend-il des risques comme le troisième opus? Nous vous répondons dans ce test. Maintenant, de suite et au plus vite! Paladin ou magicien, fonçez sur l’ennemi. Avec nous. Sur PSMag.
Un retour au Road-Trine
Trine 4 renoue avec les prémices de la série à savoir un jeu de plateforme bourré d'énigmes dans des décors en 2.5D. En 2015 le troisième épisode, Trine 3: The Artifacts of Power avait opéré un virage en proposant certains passages en 3D mais l'accueil a été en demi-teinte. Un risque louable mais moins maîtrisé. Ne crions pas au loup! C’était moins bien. En aucun cas raté.
Les développeurs ont écouté les joueurs et renouent avec la formule initiale pour ce quatrième volet.
On reste donc dans un jeu de plateformes où le but est simple: traverser chaque tableau, beau à en crever, tout en résolvant des mystères plus ou moins complexes. Et ça marche!
Voici nos 3 héros
Chevaliers aux gnons
Dans ses tribulations, on retrouve les trois héros des précédents épisodes à savoir Amadeus, le magicien. Puis Pontius, le chevalier un peu grassouillet. Et puis...et puis y’a Zoya, qui est belle comme un soleil...la voleuse. Chaque acolyte dispose de ses propres aptitudes et les trois premiers niveaux servent de didacticiel pour chacun d'eux. Une fois réunis, l'aventure peut enfin débuter.
Amadeus peut invoquer des pièces de différentes formes en métal (cube, boule…) et ses pouvoirs de télékinésie permettent de déplacer des objets sur le niveau. D’une simple pression, il peut se téléporter. Pontius use de son épée qu'il peut améliorer avec une charge électrique. Son bouclier permet de se protéger mais repousse également les projectiles, dévie les ruissellements d'eau pour activer une roue à eau, fait pousser une fleur ou encore reflète un faisceau lumineux. Enfin, Zoya use de cordes pour créer des ponts, s'accrocher et même suspendre des objets. Ses flèches permettent d'activer des mécanismes, de couper des cordes, de tuer les créatures. Elles sont de plusieurs sortes : normales, de glace et de feu. Les flèches de glace peuvent par exemple figer des mécanismes. Toutes ces compétences sont bien évidemment complémentaires et offrent de multiples parades pour triompher des énigmes proposées. La physique associée des éléments reste correcte. Un quatrième personnage aurait été bienvenu. Oui, au bout d’un moment, nous sommes les disciples de l’innovation car...car bon ça va hein! Et ainsi de suite.
Les flèches de glace de Zoya
Remontons sur le Trine
L'Académie Astrale charge nos trois baroudeurs de retrouver le prince Selius qui a fui cette dernière. Une bien belle occasion de retraverser le monde de Trine. Le problème? Selius matérialise ses pires cauchemars dans la réalité sous forme de créatures agressives: araignées géantes, loups et autres animaux qui tentent d'arrêter les héros dans leur progression.
Ceux-ci contribuent au gameplay mais ils restent en deçà du reste du jeu. La raison est due à la constitution des combats, répétitifs et présentant peu de challenge. On emploie plus allègrement Pontius même si les flèches élémentaires de Zoya peuvent aider.
En revanche, les divers boss des fins d'actes sont un pur bonheur. Les développeurs ont dédié leurs affrontements à chacun des héros. Ça transpire la classe. Rogue Galaxy, m’entends-tu?
Les combats contre les loups cauchemardesques de Selius
“Je vous ai comp-Trine!”
Amadeus, Zoya et Pontius débloquent de nouvelles compétences grâce à ces combats. Chaque créature laisse tomber des étoiles qui augmentent une jauge d'expérience. Les combats qui parsèment les niveaux sont obligatoires permettant ainsi d'acquérir des pouvoirs à utiliser plus loin.
A côté de ces compétences imposées, les facultatives peuvent être débloquées en fonction de la faculté du joueur à trouver toutes les fioles de pouvoir cachées dans les tableaux. Certaines sont même dissimulées dans des salles secrètes!
Tant qu'on y est, les niveaux regorgent de collectibles à récupérer pour gonfler la durée de vie et obtenir les 100% : lettres, trésors et colifichets (sets d'objets qui s'ajoute à l'écran titre).
Pontius peut dévier les faisceaux lumineux
Je vous trouve Trine beau
La réalisation est comme les autres épisodes à leur époque: une pure merveille qui décolle la rétine avec un niveau de détail immense et une palette de couleurs variée. On passe de décors très sombres et “Tim-Burtoniens” (à l’instar du stage initiatique de Pontius) au château féerique, en passant par un labyrinthe ou des sommets enneigés.
Il y a toujours un petit diablotin qui attire l'oeil: un phoque en arrière-plan qui nous aide quelques tableaux plus loin ou l'ombre d'une créature dans les marais. La narration y est également pour beaucoup et nos trois acolytes échangent de temps en temps. La musique d'Ari Pulkkinen nous berce et contribue à l'ambiance qui se dégage du jeu.
Enfin, chers amis, Trine 4 propose jusqu'à quatre joueurs de se creuser les méninges et traverser en équipe les cinq actes du jeu. Deux possibilités sont offertes: à trois en incarnant chacun des trois héros, ou à quatre où chaque joueur switche entre les aventuriers. Chaque niveau adapte les énigmes en fonction du nombre de joueurs. Dans l'ensemble que l'on soit en solo ou entre amis, les devinettes restent accessibles et même s'il est possible de se retrouver coi quelques minutes, on a connu des jeux où la difficulté était bien plus élevée.
En coopération c'est encore mieux