XIII fait mieux que lors de sa sortie début novembre (avec les derniers patchs). Le jeu s'adresse avant tout aux fans de la première heure. Le côté BD (même s'il est dépassé) et la version française plaisent. Mais le jeu dispose encore de soucis techniques mineurs et soyons francs, il s'agit plus d’un remastered que d'un remake proposé à un prix peut être trop important.
Les plus
Les moins
Lorsque Microids a annoncé la venue d' un remake du jeu XIII de 2003 que j'avais pu traverser sur PC à cette époque, mon âme de gamer mais surtout de fan de la bd originale s’est réveillé. Amis de XIII, PSMag donne son avis sur cette refonte du cultissime XIII.
Une série culte débuté en 1984
XIII est une bande dessinée belge, œuvre de William Vance (au crayon) et Jean Van Hamme (à l’écriture) débutée en 1984.
Sur fond de conspiration où le président Sheridan a été assassiné lors d’un défilé (comme JFK), notre héros se réveille amnésique sur une plage, une blessure à la tempe et seul lien avec son passé, une clé de banque et le chiffre romain XIII tatoué sur la clavicule gauche. Recueilli par une belle donzelle, façon Baywatch, XIII alias Steve Rowland alias Jason Fly est rattrapé par des tueurs envoyés par un certain émissaire,la Mangouste. Accusé du meurtre du président, XIII doit recouvrer la mémoire et prouver son innoncence. Tout un programme.
Point positif, le jeu suit la trame des six premiers épisodes de la série papier même si quelques variantes ont été prises pour le jeu.
On tente ainsi, dans cette quête de vérité, de découvrir les vingt membres de cette conspiration et de remonter au numéro I, chef de cette organisation secrète.
Carrington, le colonel Amos, la Mangouste, le major Jones : les fans de la série retrouvent ces personnages cultes imaginés.
Oui, le scénario est assez proche d’un certain Jason Bourne, mais les auteurs ne s’en sont jamais cachés et se sont bien inspirés du roman de Robert Ludlum pour créer cet univers culte et génial.
Un combat mal barré ?
Un jeu avant tout pour les fans et les nostalgiques
Le jeu nous propose de nombreux niveaux variés mêlant infiltration et gunfight. A l’époque, le jeu était un FPS culte proposant un jeu entièrement en cel-shading, un traitement adapté au rendu BD que propose XIII. La construction avec des cut scenes formant des cases d’une bande dessinée et des onomatopées pour définir la cause d’un son sont toujours réussies.
Un exemple, XIII en se mettant accroupi, peut utiliser son sens de l’écoute pour visualiser le pas des ennemis défini par un symbole de son.
En termes de remake, le moteur propose de jolis passages même si certains effets sont passés à la trappe. Le menu de démarrage offre également une belle restitution quand on est fan de bande dessinée. Le Character Design a également été revu et on reconnait parfaitement les différents acolytes de la série.
Mais il y a du moins bon dans le jeu. Indéniablement, la pandémie n’a pas aidé les équipes de PlayMagic à peaufiner leur remake et avouons-le, on pense plus à un remaster en voyant le XIII de 2020.
Un exemple, lorsque XIII monte une échelle, il conserve son AK à deux mains pour la gravir alors qu’en montant au grappin, il le tient tout en tenant un couteau de lancer.
Même chose pour certaines constructions de niveaux et actions un peu vieillottes : utiliser un cendrier ou une chaise pour se débarrasser d’un garde, c’est un peu “Has Been” surtout quand l’IA des ennemis est aux fraises. Ils passent devant le coéquipier sans sourciller et repèrent le joueur un peu trop facilement, mettant à mal les phases d’infiltration.
Une onomatopée en exemple
Entre bugs, manquements et multijoueur rachitique
Le feeling des armes aurait dû recevoir un coup de polish. Les sensations ne sont clairement pas là.
Alors oui, le beretta, l’AK, l’arbalète ou encore le Bazooka font le job mais, là où les combats sont une partie fondamentale du gameplay, une petite refonte n’aurait pas été du luxe.
Autres problèmes qui se sont amenuisés au gré des updates, on pense aux nombreux bugs plus ou moins bloquants (le studio s’est excusé à ce sujet), PSMag a volontairement attendu quelques semaines pour juger le jeu au mieux (c’est critiquable, je le conçois). Les patch 1.4 et 1.5 corrigent pas mal de ces points noirs mais il y en a encore.
La version française de qualité de l’époque a été conservée pour notre plus grand plaisir et les musiques ont par contre subi une remasterisation. Cette remise au goût du jour plait également.
Dossiers de la conspiration, trophées, objets à collectionner augmentent la durée du vie du soft mais est-ce nécessaire ?
Un mode multijoueur est présent mais il est trop limité et propose uniquement du jeu local en match à mort, chacun pour soi ou en équipes sur trois cartes. C’est bien maigre et des modes ont été amputés au jeu. Pire, le local n’est clairement plus d’actualité en 2020. La question se pose, pourquoi ne pas avoir complètement mis en off le développement du multijoueur pour proposer un remake solo de meilleure qualité ? Je ne peux y répondre…
De beaux panoramas en cel-shading