Plus qu'un gab technique, Nier Replicant 1.22 se veut plus poussé en proposant du contenu inédit et en récompensant le joueur acharné. Et cette OST ! Passé inaperçu avec quelques tares techniques il y a onze ans pour beaucoup de joueurs, le succès de Nier Automata a permis de polir et sortir ce joyau vidéoludique. Un seul mot, délectable.
Les plus
Les moins
La série Nier a 10 ans ! Occasion de découvrir ou de redécouvrir le prequel de la série dans son édition japonaise. En avant dans cet univers post-apocalyptique pour ce remake anniversaire.
Un remake convaincant ?
Nier Replicant 1.22 est la version japonaise du premier NieR sorti il y a onze ans sur PlayStation 3. Les japonais avaient eu cette version NieR Replicant alors que nous occidentaux, avons eu NieR Gestalt. La différence résidait dans les personnages. Là où la version européenne racontait les aventures d’un père et de sa fille, l’édition Replicant remplaçait le père par le frère que le joueur incarne.
Dans un univers post-apocalyptique, plus d’un millénaire après notre ère, l’Humanité est revenue à ses balbutiements sans technologie. Le credo du joueur est relativement simple: il doit trouver un remède à un mal qui ronge sa sœur, Yonah. Liée, le monde est infesté d’Ombres.
Rapidement, notre héros en devenir fait la rencontre avec le grimoire Weiss lui octroyant de précieux pouvoirs magiques.
On vous laisse découvrir les autres personnages de l’aventure mais cet univers aguicheur pousse à avancer et à percer ses mystères. La narration est délectable, profonde et prenante comme dans un bon roman.
Intéressant donc même si certains éléments auraient mérité un peu plus de profondeur. Un exemple, le monde, même s’il a été retravaillé, peut paraître un peu vide aux vues des mondes ouverts proposés actuellement.
Le temple où l'on rencontre le grimoire Weiss
Remaster, remake ?
Nier Replicant 1.22 a été retravaillé par Toylogic. Là où la version de 2010 ne brillait pas par sa réalisation, le travail est plus que convaincant, 4K, textures HD, éclairages magnifiques. On en prend plein les mirettes. C’est un vrai régal de découvrir ce monde revenu au Moyen Age où des vestiges de notre civilisation ne sont plus que ruines et poussières. Le Character Design déjà aperçu dans NieR mais plus récemment NieR Automata ne rend pas indifférent.
Surtout que sur PlayStation 5, le jeu se veut très fluide et les différents plans et mises en situation des niveaux forcent le respect. Cette idée de passer en mode 2D dans les bâtisses ou de dézoomer une scène pour montrer l’immensité d’un niveau. Bravo. On peut encore parler des héros, des Ombres, des effets spéciaux des sorts, … mais un jeu de cette trempe se découvre au fil du jeu.
L’OST a également subi un lifting. Elle prend aux tripes et immerge le joueur dans cet univers sombre. Quelle claque !
Anglais, japonais, chaque PNJ et dialogues sont l’occasion d'écouter l'excellent travail des doubleurs.
Une Ombre, le mal de NieR
Des combats dynamiques
Nier Replicant 1.22, c’est une bonne dose d’exploration dans un monde ouvert avec des ingrédients comme le combat qui est au cœur du gameplay. Ouvert, attention le jeu tourne autour du village du héros et de sa sœur. On est pas dans un Ghost of Tsushima.
Attaque légère, lourde, esquive, garde. Le jeu offre des combats assez dynamiques. On locke ses ennemis, on les détruit. Les combos sont plus variés.
Chaque boss, souvent énorme, est l’occasion de découvrir ses patterns.
En plus des attaques physiques, le grimoire Weiss propose des attaques magiques grâce aux gâchettes : boules d’énergie, lance , explosion, main matérialisée, notre avatar peut user de sorts et les affecter comme bon lui semble aux boutons dédiés. Moyennant des portions de la jauge de PM, il faut les utiliser au bon moment.
En affrontant les Ombres, notre héros débloque des mots qu’il est possible d’affecter aux sorts, armes et défenses pour en augmenter les caractéristiques.
Armes plus puissantes grâce au forgeron, nouveaux sorts, l’épopée offre une avancée importante au personnage mais si le joueur veut uniquement se focaliser sur l’aventure, le mode Facile offre une option qui active les combats en automatique. On perd une partie importante du gameplay.
Les combats remis au goût du jour
Je vais et je reviens
En plus de la trame principale avec des ajouts inédits pour ce remake, le jeu propose des quêtes secondaires, souvent Fedex, elles rallongent indéniablement le durée de vie. Même si certains aspects restent vieillots et que les allers retours sont légions. L'aventure est excellente et il faut compter une quinzaine d’heures pour terminer le jeu, surtout que le replay value est de mise puisqu’il offre de nouvelles fins et contenus inédits en recommençant le jeu.
L'univers est accrocheur