La déception est grande tant l’univers riche de Tolkien nous attire à chaque production. Incarner Gollum était une bonne idée, l’univers, le lore de Tolkien sont bien présents mais il est dommage que la technique, les nombreux bugs et le gameplay insipide n’arrivent pas à nous accrocher au travail du studio. Les fans de l'œuvre du maître peuvent tout de même y trouver un certain intérêt dans l’exploration et les soixante ans de l’histoire de Gollum séparant les événements du Hobbit et ceux du Seigneur des Anneaux.
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Les moins
Romans, séries, films, jeux vidéos, jeux de plateaux, l’Univers de Tolkien a le droit à toutes ses adaptations pour notre plus grand plaisir. Chaque sortie titille notre curiosité tant cette œuvre nous embarque dans un monde, la Terre du milieu aux douces notes d'Heroic Fantasy inoubliable.
Daedalic Entertainment et Nacon ont annoncé en 2019 la sortie d’un nouveau jeu s’attardant sur l’un des personnages les plus marquants de ce monde magique à savoir Gollum. Réalisation réussie, jeu à la hauteur ? PSMag vous donne son avis.
Une aventure inédite
Le Seigneur des anneaux : Gollum propose d’incarner Gollum aka Sméagol, un Hobbit, corrompu, perverti par l’anneau Unique qu’il a trouvé et chéri pendant des décennies jusqu’à ce qu’un certain Bilbo, le lui dérobe.
Rencontré dans les romans ou films du Hobbit et du Seigneur des anneaux, ce personnage est l’un des personnages clé. Transformé, devenu fou, l’anneau Unique a changé Gollum et le jeu de Daedalic Entertainment permet d’en apprendre un peu plus sur cette folie, l’obstination qu’à Gollum vis à vis de ce bijou puissant, son Précieux.
Sur ce point le pari est réussi, le studio a su mettre en avant cette double personnalité où il y a l’humain Sméagol et le vil, cruel Gollum qui n’hésite pas un instant pour arriver à ses fins.
L’aventure débute par l’emprisonnement et l’interrogatoire de notre anti-héros par un certain Gandalf chez les Elfes.
Les premiers chapitres nous emmènent dans les Terres inhospitalières du Mordor. Gollum se fait rapidement mettre au fer par les serviteurs de Sauron à Barad-dûr. Les Nazgûl mettent rapidement la main dessus.
Ce passage se déroule entre les événements du Hobbit où Gollum égare son anneau, son précieux et ceux du Seigneur des Anneaux.
A mon humble avis, ce pitch plaira aux fans de l’univers même si personnellement je ne sais pas si l'œuvre de Tolkien est à cent pour cent respectée mais on aime se faire une idée de ce qui a été brièvement abordé lors du premier film de Peter Jackson, la Communauté de l’Anneau.
Le Mordor et son hospitalité légendaire
Une réalisation datée et des bugs trop présents
Avant de parler de gameplay, abordons la technique, qui déjà entre-aperçue lors des différents trailers depuis son annonce en 2019, n'augurent pas une claque graphique et le constat est bien là, le jeu est techniquement daté. Il propose trois modes graphiques : performance, qualité et qualité Ray Tracing. En mode performance, le jeu affiche bien 60fps et on décroit forcément en passant du côté de la qualité. Assez décevant, les niveaux apparaissent vides, les textures sont baveuses, la modélisation des personnages est rigide, la mise en scène sommaire. Il y a certes quelques panoramas et passages qui affichent bien la patte graphique de l’Univers de la Terre du milieu mais la réalisation n’est pas à la hauteur des attentes. Surtout que le soft est entaché par des bugs plus ou moins bloquants obligeant à relancer le jeu à certains moments.
Les patchs corrigent ces petits couacs au fur et à mesure des jours mais ils demeurent trop nombreux.
Côté bande son et doublage, la version anglaise est plus que correcte et Gollum et sa double personnalité bien retranscrite.
Dommage que la technique ne soit pas au rendez-vous
Un gameplay Old School
Gollum n’a pas la force d’Aragorn ni la puissance magique d’un Gandalf, il ne peut que se cacher, s’infiltrer, détourner l’attention des ennemis, se fondre, emprunter des chemins cachés, grimper, c’est le credo de notre Gollum national. Malgré ce style de jeu, l’exploration est intéressante mais bien trop classique et cloisonnée. Aucune surprise, on subit, on avance dans le niveau sans trop de possibilité et quand la caméra s’en mêle, on peut vite s'agacer. Surtout que l’erreur ne pardonne pas, si on ne suit pas un objectif ou que l’on se fait détecter, c’est le Game Over avec un retour au dernier point de passage.
Les objectifs ne sont pas retorses, demeurent archi classiques et juste là pour gonfler la durée de vie d’une douzaine d’heures qui composent les dix chapitres du jeu.
C’est dommage, on affectionne vraiment l’histoire, comment elle s’articule avec le jeu où Gandalf échange avec Gollum qui lui explique comment se sont déroulés ses années de captivité et de fuite.
Les choix moraux de Gollum/Sméagol