Test Chorus

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Vous vous demanderez sans doute pourquoi nous n’avions pas pris le temps de poser les mains sur Chorus lors de sa sortie, tout simplement par manque de temps mais ce jeu me faisait de l’œil depuis son lancement et par chance notre partenaire disposait encore d’un petit code pour s’essayer à ce Space shooter signé Deep Silver Fishlabs. Alors désolé pour le retard, nous prenons le train en marche ou plutôt le vaisseau en vol et bien heureusement d’ailleurs.

L’heure de la rédemption

Le scénario vous met aux commandes de Nara, membre ou plutôt ancien membre du vil culte nommé le Cercle gouverné par le grand prophète. Notre « héroïne » va se rendre compte que son talent de pilote d’exception sert trop le côté obscur et va retourner sa veste après une mission causant la destruction d’une planète et l’anéantissement de tous les habitants qui rejetaient les obligations du Cercle. Nara sous le choc part en quête de rédemption et déserte son culte, mais son lourd passé ne tarde pas à la rattraper.

Désormais rangée et devenue pillarde pour le compte d’une milice dans le système de Stega Central, elle se voit confronter, sept années après son changement de vie, aux forces du Cercle qui viennent s’attaquer à son nouveau foyer. Nara n’aura pour autre choix que de retrouver son vaisseau chasseur, nommé « Forsaken » et doté de sa propre conscience, afin de reprendre les armes pour lutter contre ses anciens complices du mal.

Ce sont les premières heures du jeu qui posent ce pitch plutôt appréciable et bien mené surtout pour le genre qui souvent ne cherche pas à faire dans la dentelle mais plutôt à mitrailler à tout va. Et franchement on apprécie cette aventure solo en compagnie de Nara et de son lourd passé.

Nara et son vaisseau

Une prise en main exemplaire

La mise en place du scénario dans les premières heures du jeu permet au joueur de prendre en main le gameplay exemplaire du jeu. La prise en main pour les commandes de base devient intuitive au bout de quelques minutes et le/les vaisseau(x) répondent à la moindre sollicitation. J’apprécie surtout le fait que le vaisseau peut totalement se mettre en stationnaire à la différence de nombreux shooters.

Le pilotage apporte de belles sensations que ce soit en vol, lent ou rapide, ou lors des combats. Ces derniers sont d’une grande nervosité et demanderont une certaine dextérité pour ne pas finir en mille morceaux parmi les étoiles. Cela dit, le jeu ne sera que rarement frustrant surtout une fois que vous maîtriserez les capacités impressionnantes de Forsaken.

Notre chasseur dispose évidemment des déplacements classiques avec les sticks gauche et droite (direction et viseur), d’un boost avec L2 et d’une sorte d’hyper espace en pressant sur le stick gauche L3. R3 permet de repositionner le vaisseau. La touche R2 servira à exploser les ennemis avec les différentes armes disponibles au fil de l’aventure (mitrailleuses, lasers, missiles). Chaque arme possède ses avantages et faiblesses, il faudra par conséquent en changer régulièrement lors des combats pour soit détruire les boucliers, soit les blindages ou descendre les vaisseaux affaiblis. Il sera primordial de bien comprendre cet aspect stratégique au risque de rencontrer un peu trop de difficultés face à l’IA.

Mais c'est en comptant sur l’aide de notre vaisseau hors norme et mystique que Nara pourra se sortir de situations parfois bien critiques. En effet Forsaken pourra utiliser certains pouvoirs (la barre de pouvoir sera à surveiller) comme par exemple une téléportation instantanée derrière l’ennemi (le Rite de la Chasse) ou encore le pouvoir qui met à mal tous les équipements des adversaires (le Rite de la Tempête).

Si vous allez débloquer au fil de l’aventure bon nombre d’éléments essentiels à votre progression, des améliorations seront également disponibles moyennant quelques crédits glanés un peu partout sur la map ou remportés lors des missions principales et annexes.

La trame principale tiendra en haleine le joueur une vingtaine d’heures mais le monde ouvert stellaire que nous proposent les développeurs, regorge de quêtes annexes qui viendront ajouter du plaisir à Chorus. Ces dernières sont également scénarisées et apportent un vrai plus, pas comme dans bon nombre de jeux en open world qui en font un peu trop quitte à lasser.

Un univers sombre

Vers l’infini et au-delà !

Sur le plan technique, ce shooter spatial en a vraiment sous le capot, Chorus n’est pas un jeu AAA mais pourrait bien en faire jalouser plus d’un. Sa réalisation est soignée et on découvre des panoramas dans l’espace splendides. J’ai joué sur PS5 en mode performance sur un écran 4K et franchement c’est très réussi. Le jeu dispose également d’un mode résolution. Cela dit, le jeu semble en avoir aussi sous le capot sur PS4 avec sans doute des temps de chargement bien plus conséquents puisque sur PS5 ils sont quasi inexistants. On apprécie également la prise en charge de la DualSense même si les effets utilisés restent assez limités en comparaison à d’autres productions.

C’est peut être dans les cinématiques et sur la modélisation des personnages qu’on trouve les limites de Chorus mais là n’est pas vraiment l’essentiel pour un Space shooter en monde ouvert.

La bande son est elle aussi de bonne facture que ce soit pour les musiques que propose le jeu ou les différents bruitages et doublages audio. Et c’est grâce au son que les combats deviennent plus intenses à la différence de l’exploration bien plus silencieuses, il paraît que dans l’espace les sons n’existent pas mais heureusement que dans les jeux vidéo on a le droit a du bon son 3D.

On a de quoi faire dans Chorus et dans les meilleures conditions possibles. Évidemment il faudra aimer à minima le genre pour accrocher au jeu de Deep Silver mais avec les qualités dont ils disposent, même les néophytes pourraient bien succomber.