Test Horizon: Forbidden West

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La grosse exclusivité PlayStation de ce début d’année est sans conteste le nouveau bébé de Guerilla Games, j’ai nommé le très attendu Horizon Forbidden West, suite directe des aventures du premier opus, Horizon Zero Dawn, sorti il y a déjà 5 années. Les créateurs de Killzone avaient su nous impressionner avec un monde ouvert resplendissant, une maîtrise technique et un univers envoûtant nous plongeant dans la vie d’Aloy et de son destin. Cette suite tant attendue a-t-elle réussie à nous surprendre de nouveau ? Dans tous les cas les différents trailers diffusés depuis pas mal de temps, nous avaient clairement mis une bonne claque …

En route pour l’ouest interdit !

Zero Dawn n’était que le début

L’action d’Horizon Forbidden West se situe six mois après les événements de Zero Dawn. Notons que les développeurs nous offrent un petit résumé de ce dernier en début de partie, une très bonne chose surtout si vous n’avez pas rejoué au jeu depuis sa sortie en 2017. Et pour les retardataires qui n’auraient pas joué à Zero Dawn, suivre l’histoire de Forbidden West risque d’être un peu compliqué même si cela reste possible, l’idéal reste de se lancer dans l’aventure avec le premier opus pour enchaîner (pour rappel Zero Dawn est disponible gratuitement pour les joueurs PlayStation Plus sur PS5).

Mais revenons aux aventures d’Aloy et de ses amis de batailles. Évidemment notre héroïne n’a pas chômé durant les six mois qui séparent les deux aventures, bien décidée à éradiquer Hadès, un virus informatique bien décidé à éliminer toute vie sur terre. Aloy pensait en avoir fini avec les piratages et autres virus informatiques apocalyptiques, mais c’était sans compter Sylens, un personnage secondaire important de Zero Dawn (et de cette suite également), se voulant être un chercheur. Son imprudence (ou son égo) aura permis de libérer une dangereuse entité mettant à mal la planète avec tempêtes et l’apparition d’une plante rouge invasive mortelle. La mise en bouche de cette nouvelle aventure emmène Aloy dans la quête de retrouver une copie de Gaïa, le système de terraformation à l’origine de sa naissance et capable de maîtriser Hadès, mais la tâche ne sera pas si aisée qu’elle le pensait et elle devra prendre la route vers l’ouest afin de sauver le monde.

Notre héroïne ne sera pas seule dans sa quête et pourra compter sur l’aide de nouveaux alliés mais aussi d’anciens comme Varl ou Erend. Ces derniers ne seront pas en permanence avec Aloy, qui préfère se la jouer solo la plupart du temps, mais ils arriveront souvent à point nommé. Les dialogues avec nos anciens camarades tiennent une place importante dans le scénario avec des clins d’œil à Zero Dawn.

Aloy pourra également compter sur sa renommée qui a traversé un peu toutes les terres, on ressent d’ailleurs fortement dans les dialogues, avec les personnages secondaires, qu’elle a pris de l’assurance depuis sa première aventure.
D’ailleurs la narration est un gros point fort du jeu, les quêtes principales ou annexes comptent pas mal d’heures de dialogues à écouter via bien souvent des choix proposés, pour les plus pressés, il ne sera pas nécessaire de tout choisir et écouter mais certains échanges sont importants pour la compréhension de l’histoire somme toute assez complexe.

Un open-world majestueux

Un monde fascinant

En plus d’une narration exemplaire, les équipes de Guerrilla Games nous proposent un monde ouvert impressionnant. Si déjà dans Zero Dawn et son extension The Frozen Wilds, on n’en avait pris plein les mirettes, ici même sanction, avec évidemment de gros progrès techniques et pas mal de nouveautés. Bien évidemment on retrouve les machines au cœur de l’action et qui donnent toujours cet effet « waouuuhhhh », on en découvre de nouvelles complètement dingues et de plus en plus puissantes mais aussi on se plaît à en revoir certaines comme les fameux grands cous qui permettent, une fois piratés, de lever un peu le brouillard sur une zone de la carte.

Les machines ne représentent pas la seule « vie » sur ce vaste open world, animaux et tribus peuplent et animent l’ensemble et on peut dire que le travail est colossal ! Pour ce qui est des petites bêtes, vous aurez la possibilité de les chasser pour récolter des ressources importantes. Concernant les tribus, elles seront parfois vos alliés et parfois de sombres adversaires.

Mais revenons en au monde ouvert que nous propose Horizon Forbidden West, direction l’ouest des États Unis avec des paysages variés et époustouflants, on passe par des terres arides, de la neige, des cours d’eau, des montagnes, l’océan, de la jungle… bref il y en a pour tous les goûts et c’est juste magnifique d’autant plus que les éclairages et les cycles jour/nuit sont de toute beauté ! Certains lieux emblématiques de la côte ouest des États Unis comme Las Vegas où San Francisco sont totalement bluffants dans un contexte post apocalyptique où la nature reprend le dessus.

Pour parcourir ce monde légèrement plus grand que celui du premier opus plusieurs options seront possibles, tout d’abord les déplacements rapides entre feu de camps (gratuits si vous vous trouvez déjà à un feu de camp) ou à dos de machine comme les coureuses, préalablement piratées. Aloy pourra aussi évoluer à pieds mais pour rejoindre certains objectifs lointains il sera préférable de compter sur les machines ou les déplacements rapides.

Qui dit monde ouvert, dit évidemment éléments à collecter, Forbidden West en regorge assurément mais n’impose rien, ce qui est une très bonne chose si vous n’êtes pas fan de fouiner un peu partout. Certaines zones seront cependant indispensables à découvrir afin de progresser et débloquer tout ce que le jeu propose. Notamment les creusets qui, comme dans le premier épisode, permettront à Aloy d’augmenter ses capacités de piratage. Ces creusets font un peu penser aux tombeaux d’un Tomb Raider où Aloy devra faire preuve d’agilité, d’ingéniosité et de combativité pour en venir à bout. A ceci s’ajoute le fait que les compétences de piratage ne viendront pas toutes cuites dans le bec, Aloy devra encore se procurer certaines pièces précises sur les machines pour en comprendre le fonctionnement et donc les piratés, une évolution sympathique qui permet de donner un peu de nouveauté.

Un nouvel équipement bien pratique

Un monde ouvert plus hostile et vaste mais une Aloy bien équipée pour y faire face

Aloy pourra compter sur l’aide de ses alliés pour mener sa quête (ses quêtes) à bien mais elle aura aussi besoin d’utiliser son large panel de compétences et d’équipements. Et on peut dire que les développeurs ont mis le paquet dans cette suite. Notre héroïne avait déjà bien de quoi faire dans Zero Dawn mais tout a été enrichi. Tout d’abord les compétences réparties en plusieurs arbres distincts : combats, discrétion, chasse, pièges, piratage, ces dernières se débloquent grâce aux points d’XP gagnés au fil des quêtes et des actions menées dans l’open world. Il faudra un certain temps pour débloquer toutes les compétences d’Aloy mais ceci permettra à chacun de choisir selon ses préférences/son style.

Trois équipements majeurs font leur apparition dans Forbidden West, tout d’abord un attracteur très utile lors de certaines quêtes et surtout au début de l’aventure, qui permet de récupérer des coffres/objets distants, tirer sur des murs, des structures destructibles. Fort pratique mais on l’oublie assez rapidement lors de l’aventure.
Le bouclier planeur est lui essentiel et apporte énormément au gameplay, ce dernier permet évidemment de planer sur une courte distance mais surtout évite les dégâts de chute et les descentes laborieuses des hautes montagnes.
Autre outil très pratique, un respirateur, pour explorer les fonds marins. Ce dernier arrivera un peu plus tard dans l’aventure mais permettra à Aloy de prendre son temps sous l’eau.

La partie narrative est primordiale dans Horizon Forbidden West mais il est tout à fait possible de faire son aventure comme on le souhaite, soit en ligne droite, soit en effectuant de multiples tâches annexes qui permettent d’une part de monter en XP mais aussi de profiter pleinement de l’aventure et des ses différents pans narratifs. Evidemment, qui dit jeu d’action/aventure, dit combats et on peut dire qu’il y a de quoi faire, Aloy possède pas mal d'enchaînements pour le corps à corps, ils pourront être appris dans les arènes de combats. Mais tous ceux qui connaissent la licence, savent que le plus impressionnant reste les combats avec les machines. Alors oui il est toujours possible de jouer la carte de l’infiltration et du piratage mais ça finit bien souvent en gros fight avec des machines toujours de plus en plus spectaculaires. Et les développeurs ont amélioré le système de faiblesse des machines, avec le focus d’Aloy, elles sont scannées et leurs faiblesses apparaissent, il est possible d’analyser chaque pièce très rapidement (l’interface est super bien faite). Il faudra alors choisir la bonne arme pour abattre ou récupérer des pièces de qualité, en effet certaines pièces doivent être retirées avant que la machine soit à plat, ce qui rajoute du piment aux combats. Aloy possède un large panel d’armes, allant des arcs, des bombes, des pièges, des lances… Ceux-ci possèdent des spécificités qui permettent de mettre à mal les machines et même les humains. Le feu, l'électricité, l’acide, l’eau, le gel, l’explosif, la perforation seront les différentes composantes de votre équipement et ses matières utilisées à bon escient pourront très vite faire la différence contre un adversaire qui paraissait invincible sans avoir utilisé ses faiblesses. Décrire toutes les possibilités que nous propose le gameplay n’est pas évident mais vous l’aurez compris il y a une multitude d’approches pour arriver à nos fins.

J’ai réalisé le test sur la version PS5 en mode performance, le jeu est d’une fluidité exemplaire et les temps de chargement sont quasiment inexistants, quel plaisir surtout lors des voyages rapides, c’est impressionnant. J’ai pu lire à droite et à gauche que le jeu sur PS4 et PS4 Pro était tout à fait acceptable et jouable avec un peu moins de finesse dans les textures et un peu de chargement mais le fait de ne pas avoir de PS5 n’est du coup pas forcément un point de blocage même si il est évident qu’on prend plus de plaisir sur cette génération. La DualSense est évidemment là aussi pour nous régaler avec des vibrations bien pensées, on ressent la lourdeur des machines qui marchent non loin d’Aloy, on ressent une résistance lorsqu’on décoche une flèche, bref plein de sensations utilisées pour parfaire le gameplay. Au niveau des graphismes, c’est une claque, les panoramas sont à couper le souffle, les éclairages sont magnifiques, la moindre trace laissée dans le sable, la neige profite au réalisme sans parler du vent, de la pluie … On peut même voir la sueur sur le visage d’Aloy. On peut juste parfois noter une rigidité sur certains visages et même les mouvements des personnages mais rien de bien gênant, le tout a complètement évolué et ne cesse de nous impressionner.

Je vais m’arrêter là car il est inutile d’en dire plus car le jeu regorge de tellement de choses qu’il vous reste à découvrir. Bon voyage dans l’ouest.

Forbidden West vous réserve de belles rencontres impressionnantes