Hogwarts Legacy est une vraie réussite qui fait honneur à l'œuvre de J.K. Rowling, à commencer par Poudlard qui est une merveille dans ses détails, dans sa magie, tout y est pour nous replonger dans les livres ou les films Harry Potter. Même à l’extérieur de cette école emblématique, on plonge dans un open-world fantastique où règne animaux fantastiques et autres créatures dévouées à la magie noire. On aurait pu douter du gameplay lors des combats mais les enchaînements de sorts dans les combats sont vraiment réussis et dynamiques. Techniquement le jeu est magnifique malgré énormément de clipping surtout lorsqu’on survole la map. On pourra reprocher des quêtes annexes parfois un peu trop Fedex ou encore une certaine rigidité dans les personnages lors des dialogues. Hogwarts Legacy est un jeu à savourer, à admirer sans modération, que l’on soit fan ou non de la saga Harry Potter. Nous ne pouvons que saluer le travail effectué par Avalanche Studios, s’attaquer à une licence comme celle d’Harry Potter est toujours périlleuse et on peut dire que la mission est accomplie, il sera difficile dans l’avenir de rehausser encore le niveau sans copier ce qui a été fait avec Hogwarts Legacy.
Les plus
Les moins
Qui n’a pas entendu parler de Hogwarts Legacy, que l’on soit fan ou non de l’univers d’Harry Potter, le jeu d’Avalanche Studios et Warner Bros Interactive a fait couler beaucoup d’encre avant sa sortie et encore plus depuis sa sortie. Annoncé initialement en septembre 2020 et ayant subi quelques retards, le jeu est disponible depuis le 10 février dernier et le moins que l’on puisse dire c’est que le travail accompli fait honneur à l’univers créé par J.K. Rowling.
Le jeu est testé sur PS5 puisque la version PS4 ne sortira que plus tard dans l’année (en espérant qu’elle n’entache pas la qualité du jeu, ceci étant dit si vous préférez une expérience optimisée, nous ne pouvons que vous conseillez d’attendre d’acquérir une PS5 - bonne nouvelle, la console est bien plus facile à obtenir depuis quelques semaines). Hogwarts Legacy : L'héritage de Poudlard a conquis les joueurs et la majorité des journalistes, se payant même le luxe d’être le plus gros démarrage d’un jeu solo depuis Red Dead Redemption 2 !
Reste maintenant à vous présenter notre avis.
Retour sur les bancs de l’école…
Hogwarts Legacy est un RPG d’action en monde ouvert à l’image de titres comme Assassin’s Creed, Horizon, Red Dead Redemption et tant d’autres. Avec en plus un défi majeur pour les développeurs et l’éditeur, faire honneur à la licence Harry Potter. Le dernier jeu HP de mémoire doit être un titre LEGO ou un jeu mobile, ici Avalanche Studios va plus loin en réinventant complètement tout ce qui a pu déjà être vu/joué concernant cette franchise culte née de l’imaginaire de J.K. Rowling en 1997 (sortie du premier roman, Harry Potter à l'école des sorciers, le 26 juin 1997).
Votre aventure commence par la création de votre personnage et l’outil qui lui est dédié, chose désormais classique dans le genre, vous pouvez façonner votre héros comme vous le souhaitez : genre, couleur de peau, coiffure, couleur de cheveux, cicatrice … et évidemment vous devrez lui donner un nom.
Une fois votre personnage créé à votre convenance, vous plongez dans l’univers magique avec une introduction habile, en compagnie de notre allié le professeur de théorie magique Eleazar Fig, visant à mettre en place la trame principale et votre arrivée à l’école des sorciers : Poudlard. Et ça tombe bien puisque vous arrivez pile à temps pour la cérémonie de répartition des maisons : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. C’est le Choixpeau magique qui attribue la maison en fonction de la personnalité du joueur et en l'occurrence ici de vos réponses à un QCM. Ce dernier vous proposera une maison mais ne vous l'impose pas, vous aurez tout de même la possibilité de ne pas suivre la recommandation du Choixpeau magique (pratique pour le trophée platine qui nécessitera de représenter toutes les maisons). Votre affectation à Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard n’aura que peu d’importance dans le jeu mise à part quelques interactions avec des PNJ mais les missions principales ou annexes seront les mêmes.
A l'exception de quatre quêtes inédites à chaque maison :
- Gryffondor : La chasse aux pages manquantes
- Poufsouffle : Prisonnier de l’amour (l'occasion de visiter Azkaban)
- Serdaigle : L’héritage d’Ollivander
- Serpentard : Le dernier espoir de Scrope
Précisons que notre sorcier en herbe n’en est pas à ses premières armes, il a une très grande sensibilité pour la magie et même la magie obscure. Car malgré qu’il ait séché les quatre premières années de cours à Poudlard, il rejoint l’école en cinquième année. Vous vous rendrez vite compte que tout lui réussit très vite. Vous enchaînez les cours de rattrapage assez facilement en exécutant vos devoirs auprès des différents professeurs, ce qui permettra de débloquer de nouveaux sorts, de nouvelles compétences et par conséquent d’avancer dans l’histoire principale du jeu. Vous allez également découvrir beaucoup de personnages secondaires, vous faire de nouveaux amis en somme, qui vous sollicitent pour de nombreuses quêtes annexes.
Pour situer un peu l’histoire de Hogwarts Legacy qui se déroule en 1890, cent avant les événements contés dans Harry Potter, vous vous retrouvez en pleine révolution gobeline dirigée par Ranrok bien décidé à faire payer aux sorciers des années d’injustice, ce dernier se rapproche de la magie ancienne si dangereuse pour le monde des sorciers. Cela dit, notre personnage a un certain lien avec ce genre de magie, c’est ce qui en fera le sauveur du monde des sorciers. Une noble et lourde quête vous attend dans le jeu mais celle-ci ne se ferra pas sans vos alliées (amis et professeurs) et un suivi des cours assidu tout au long de l’année. Chapeau d’ailleurs à la progression du jeu au fil des saisons (toutes aussi magnifiques les unes que les autres) qui couvrent une année scolaire afin d’aboutir au précieux sésame des sorciers : le BUSE (Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire).
Suivez vos cours avec assiduité
Un open-world fantastique et fidèle à l’univers Harry Potter
Une fois intégré Poudlard, vos professeurs rencontrés et vos nouvelles amitiés commencées, vous allez parcourir le monde ouvert concocté par les artistes/créateurs/développeurs de Avalanche Studios et on peut dire que la magie ne s’arrête pas au bout de notre baguette de sorcier, c’est un ensemble formidable qui commence par la découverte de Poudlard, ses intéractions en tout genre allant d’une armure qui s’anime devant vos yeux ou encore des peintures murales qui commencent à s’animer, des bougies qui volent, des livres qui virevoltent, le château regorge de vie et surprise et ceci est tout simplement impressionnant, on ne se lasse pas de découvrir le moindre recoin, pièce dérobée… On replonge clairement dans ce que nous avons pu découvrir lors de la première rentrée d’Harry Potter dans L’école des sorciers, on en prend plein les yeux. A savoir que chaque maison Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard possède son propre espace où l’architecture, les décors, les éléments de ce décors sont tout simplement hallucinants, ça fourmille de détails et il serait dommage de ne pas prendre le temps d’admirer le travail accompli par les équipes en charge du projet. La direction artistique est folle et nous immerge dans cet univers magique.
Histoire d’aller encore plus loin dans l’excellence que propose Poudlard, les développeurs ont pensé à proposer aux joueurs une pièce spéciale “la salle sur demande” qui permet via trois sorts spécifiques (uniquement utiles ici) d’organiser son propre espace, au programme customisation des murs, du sol et installation de différents ateliers forts utiles aux concoctions de potions, à vos plantations ou encore un atelier de tapisserie permettant l’amélioration de votre équipement via l’apport d’attributs. Ce petit endroit ne fonctionnera pas sans les multiples ingrédients à récupérer aux grès de vos explorations. A ceci s’ajoute un lieu féérique dans lequel vous pourrez loger vos nombreux animaux fantastiques que vous aurez capturé lors de votre exploration, ces derniers étant en périls avec les braconniers, ils vous en seront reconnaissants et moyennant un petit coup de brosse et quelques croquettes, ils vous récompensent avec des ressources précieuses. Car nous en parlerons au fil de ce test, les ressources sont primordiales dans Hogwarts et sont très variées avec toute une utilité propre.
Si ce petit endroit “Sim’s like” n’est pas votre délire, rassurez-vous, rien ne vous oblige à passer trop de temps dans cet espace, quelques ateliers très utiles seront utiles, pour le reste ce ne sera qu’une question d’envie.
Je pourrais rédiger des pages et des pages sur tout ce qu’apporte le château de Poudlard mais je pense que vous l’aurez déjà compris, ce dernier est une lettre d’amour au monde de J.K. Rowling.
Les extérieurs de Poudlard sont un peu moins féériques que n’est l’établissement culte des sorciers en herbe mais sont tout aussi riches avec des étendues de forêts, de montagnes, d’eau. Mais là aussi la magie opère de part ce qu’il y a faire dans cet open-world mais surtout les différentes rencontres qui vous attendent, entre la faune fantastique et la flore qui elle aussi sait nous surprendre avec des animations, on en prend encore plein les yeux. Et c’est lorsque l’on commence à parcourir ce monde sur son balai volant que l’on se rend compte que ce monde est vaste et qu’il y a fort à faire.
Vous allez parcourir des lieux emblématiques comme le village de Pré-au-Lard et ses différentes boutiques comme le magasin de farces et attrapes, les trois balais et j’en passe. Vous aurez de quoi faire vos courses dans tous ces lieux emblématiques de la saga. La magie opère encore et dès votre premier choix de baguette magique (en fait c’est plutôt elle qui vous choisit). Encore ici l’immersion est totale et les détails fourmillent de partout, sans parler des multiples clins d'œil que vous verrez (ou non selon votre culture HP) à Poudlard, Pré-au-Lard et un peu partout au fil de votre progression.
Votre premier vol sur le dos d’un Hippogriffe avec en arrière plan le Poudlard Express ne pourra que vous laisser bouche bée…
Le monde ouvert de Hogwarts est une réussite au niveau immersion mais demeure assez classique par rapport à ce que l’on connaît dans des jeux du même genre, des lieux à découvrir, des zones secrètes, des collectibles à ramasser un peu partout, des rencontres, des quêtes principales, secondaires à dérouler, des défis (les défis de Merlin par exemple) et des points de déplacements rapides. Quoiqu’il arrive on ne s’ennuie pas et on se plait à découvrir chaque recoin de la carte.
Poudlard regorge de détails et de mystères
La magie est partout mais fait-elle tout ?
Nous pouvons faire une transition en entamant ce nouveau paragraphe qui fait suite au monde ouvert avec le gameplay et par conséquent les combats de Hogwarts Legacy. Premier constat en comparaison avec d’autres nombreux open-world, on ne sent pas harcelé à chaque déplacement par des vagues d’ennemis et je trouve que ceci est très bien puisque l’exploration et la contemplation sont au cœur du jeu. Vous allez croiser tout de même quelques ennemis sur votre route ainsi que des créatures mais sans abus, le tout étant bien dosé à mon sens. Dans tous les cas, le bestiaire de Hogwarts n’est pas sa plus grande force, on en fait vite le tour : araignées, sorciers, loups, trolls, gobelins et quelques autres surprises vous attendent.
Évidemment les combats se font avec les multiples sorts que vous débloquerez au fil de vos apprentissages. Tout d’abord votre coup de baguette classique avec la touche R2 qui est votre tir principal mais ceci est couplé à tous les sorts disponibles et répartis en différentes catégories (elles-mêmes identifiées sous forme de couleurs).
Avant d’évoquer la majorité des sorts disponibles au fil de la progression, terminons sur le gameplay en combat. Vos ennemis auront certaines capacités identiques aux vôtres et les sorciers pourront se protéger de la même façon. De plus, ils pourront également se protéger avec un sort qui ne pourra être brisé qu’avec le bon type de sort. Par exemple si l’ennemi est entouré d’une protection jaune, il faudra utiliser un sort de contrôle. Ceci rend les combats vraiment dynamiques car entre les sorts, les esquives, les parades et aussi la possibilité de projeter des éléments du décor sur vos ennemis, il faut être attentif et réactif. Personnellement j’avais une certaine inquiétude concernant la façon de combattre dans le jeu avant d’y avoir joué mais pour le coup, aucun problème, c’est fluide, rapide, dynamique.
Vous disposez de 31 sorts dont certains sont élémentaires comme le fameux (on doit l’utiliser 10000 fois dans le jeu) Revelio qui permettra de mettre en évidence les intéractions possibles autour de vous. Protego quant à lui permet une fois déclencher au bon moment de parer une attaque ennemi. Le célèbre Stupefix qui permet d’étourdir les ennemis est de la partie évidemment. A ceci s’ajoute un sort fort utile Alohomora qui permet de déverrouiller des cadenas (très utiles pour accéder à tous les collectibles).
Voici quelques exemples de sorts élémentaires, passons aux sorts de contrôle très utiles pour résoudre les énigmes que vous croiserez tout au long de votre partie. Arresto Momentum ralenti les ennemis et les objets, Glacius gèle les ennemis et augmente les dégâts des attaques suivantes, Levioso permet de faire léviter ennemis et objets et Transformation les transforment.
Pour les sorts de Force, nous avons Accio, attire les objets et ennemis vers soi, Repulso qui fait l’inverse, Descendo qui les projette au sol et son contraire Flipendo.
Les sorts de dégâts sont utiles en combat (je ne vais pas tous les citer), on retrouve Expelliarmus qui désarme vos opposants, Diffindo qui entaille vos ennemis, Incendio qui enflamme ennemis et objets et encore quelques petites surprises bien agréables à jouer en combats.
Les sortilèges utilitaires seront eux aussi bien utiles comme par exemple Désillusion qui permet de nous fondre dans l’environnement (pratique pour l'infiltration), Lumos permet de créer une source de lumière, Reparo comme son nom l’indique répare certaines structures (trop peu utilisés dans le jeu) …
A tous ces sorts s’ajoutent les 3 sorts cités plus haut dans le test utile dans la salle sur demande : Invocation, Altération et Evanesco.
Vous l’aurez compris le gameplay est riche concernant la magie d’autant plus que vous avez également la possibilité d’utiliser des potions magiques (achetées ou confectionnées avec les ingrédients requis) pour renforcer vos performances ou vous rendre invisible.
Des plantes viendront également vous prêter main forte : Chou mordeur de Chine, Tentacula Vénéneuse, Mandragore (également achetées ou confectionnées avec les graines requises).
Les déplacements se font majoritairement à pied, en courant et il ne faut pas trop compter sur la souplesse du personnage pour gravir des montagnes, les mouvements permis sont bien loin d’un Assassin’s Creed ou d’un Horizon. Notre personnage saute mais ne saute pas bien haut, il pourra de temps en temps attraper une paroi mais celle-ci est clairement définie dans le level design. L’exploration se fera surtout en vol avec notre balai ou sur le dos de notre Hippogriffe.
Un monde fantastique
Quelques couacs tout de même ?
Avant de parler de quelques points un peu moins forts de Hogwarts, parlons de sa technique et dans un premier temps de la direction artistique que nous avons déjà évoqué un peu plus haut. En effet celle ci est une réussite avec Poudlard et ses détails, son monde ouvert regorgeant de magie et de mystères mais aussi de son système de progression dans le temps et des 4 saisons que nous allons découvrir au fil de notre progression scolaire (des quêtes principales), chaque saison apporte son esthétique particulière et nous immerge encore plus dans le jeu avec une petite mention spéciale à la saison hivernale, on s’en prend plein les yeux.
Le cycle jour/nuit (que l’on peut switcher via la carte d’une simple pression sur une touche, pratique pour la collecte nocturne des Demiguises) est lui aussi une réussite, avec des éclairages totalement différents qui changent l’ambiance. Petit exemple avec une pièce dans Poudlard avec bougies et feu de bois éteints qui passent en tout allumé une fois la nuit venue, c’est juste superbe et des exemples il y en a des dizaines comme ça.
La seule ombre au tableau concernant la qualité graphique est selon moi la modélisation des visages des personnages et leur rigidité. Les différents dialogues sont trop statiques et aucune émotion ne transparaît des visages, c’est clairement dommage surtout quand parfois un personnage exprime de la détresse ou à l’inverse de la joie et que rien ne passe au niveau visuel. Ceci aurait été un vrai plus pour parfaire encore plus le titre. Ce qui rend du coup un peu moins vivant l’histoire de notre personnage qui lui aussi n’a pas un très gros charisme, d’autant plus que tout est tellement si simple pour lui, ce sentiment de trop grande réussite sans trop galérer est un peu gênant et nuit un peu à l’immersion, au moins Harry et ses amis en avaient quand même chier dans les histoires racontées par J.K. Rowling. De plus tout le monde nous confie un peu toutes les tâches même la moindre livraison Fedex, à vouloir trop faire de quêtes annexes pour faire durer encore plus l’aventure, la cohérence de l’ensemble se perd un peu. Ceci n’est que mon impression et au final ça ne remet pas vraiment en cause le travail de titan accompli par les équipes.
La bande son colle parfaitement à la saga Harry Potter avec des notes qui nous rappellent bien entendu les films. On ne s’en lasse pas et ceci contribue à cet univers merveilleux. La PS5 propose des temps de chargement très réduits (mais pas inexistants) et le jeu utilise les fonctionnalités de la DualSense. Techniquement le contrat est rempli d’autant plus que le jeu est fluide, on déplore juste pas mal de clipping notamment lorsque l’on survole le monde ouvert.
Un open-world de toute beauté