Note du test 7.5/10En conclusion :

Si Edge of Eternity n'est pas exempt de défauts et de quelques bugs, il s'en exhale néanmoins une atmosphère attachante et un véritable amour pour tout un genre. Les Français de Midgar ont réussi à créer un RPG avec tous les codes japonais qui se permet en plus quelques traits d'humour. Une petite réussite, et on ne peut qu'attendre les futurs travaux avec une petite impatience.

Les plus

Une grande épopée
Un duo principal plein d'humour
Plutôt joli et avec une DA réussie
Doublage anglais ou japonais

Les moins

Quelques bugs persistants
Des chara designs un peu convenus
Un gameplay complexifié inutilement en combat

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    rédacteur
    Lonewolf


  • ps4

    Edge of Eternity
    Editeur : Just For Game
    Développeur : Midgar Studio
    Genre : Jeu de Rôle
    Etat du jeu : Jeu disponible
    Date de sortie : 10 Février 2022
    Trophées : Oui
    Support

    Disponible aussi sur : ps5

    Test Edge of Eternity

    Publié le Lundi 07 Mars 2022 à 07:52 par Lonewolf
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    Voici donc un RPG japonais par une équipe indépendante française, dont c'est le premier titre, et en partie financé par Kickstarter. Dit comme ça, le projet et ses ambitions ont de quoi effrayer un peu, n'est-ce pas ? Il ne reste plus qu'à définir ce que vaut ce Edge of Eternity.

     

    Une guerre, la Corrosion, et une quête


    Edge of Eternity nous place d'entrée de jeu dans un monde mêlant la SF et la fantasy, avec des Humains affrontant des machines hostiles et qui se sont retournées contre eux (un petit coucou à Xenoblade Chronicles au passage, et habituez-vous, parce que les références sont légion, tant Midgar a bien retenu ses leçons de J-RPG !). Comme si ça ne suffisait pas, une étrange maladie appelée Corrosion fait des ravages sur le monde et transforme en monstre toute personne ou créature en étant atteinte.

    Voilà pour le point de départ et, après un prologue où Daryon finit dans la déprime la plus totale, l'aventure peut démarrer. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que, si vous connaissez les RPG japonais, vous avez déjà une idée du déroulement de l'ensemble : Daryon et Sélène veulent sauver leur mère (et un peu le monde avec) en trouvant un remède à la Corrosion, ils vont se retrouver embarqués dans une immense aventure impliquant des entités dont on se passerait.

    La routine du genre : c'est classique, mais ça marche, et c'est l'essentiel (et encore plus avec Daryon et Sélène qui s'envoient des vannes à la première occasion).

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    Un frère, une soeur, beaucoup de vannes...

    Une technique perfectible mais avec une identité


    D'un point de vue technique, le jeu se défend plutôt bien. Certes, il subsiste des bugs plus ou moins gênants (petite mention à celui de l'équipement qu'on ne peut pas modifier dans certaines zones parce que le curseur se fige, mais parfois un peu de clipping (notamment en chargeant sa sauvegarde ou après une téléportation), voire de l'aliasing, mais pour un jeu indépendant partiellement financé par Kickstarter, et avec un budget très loin des grands noms du RPG japonais, on est sur de la technique qui tient la route.
    Les environnements sont beaux, la direction artistique est variée, les conditions climatiques changent aléatoirement en temps réel (et le brouilard est VRAIMENT du brouillard), bref, c'est du très bon travail.

    La musique n'est pas en reste, ce qui n'a rien d'étonnant avec, aux côtés de Cédric Menendez, rien de moins que Yasunori Mitsuda. Soit le compositeur, entre autres, de Chrono Trigger, Chrono Cross, Xenogears, Xenosaga, Xenoblade Chronicles 1 et 2... Bref, vous voyez le CV du monsieur, vous voyez le niveau de la musique de Edge of Eternity, et c'est franchement à la hauteur de ce qu'on peut espérer.

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    Des combats plutôt bien rythmés

    Des combats et des tuiles


    Qui dit RPG dit évidemment combats et expérience. Notez que les armes ont des niveaux, comme vos personnages, et qu'elles évoluent en fonction du dit niveau (et leur niveau maximal est différent selon l'arme). Une arme de niveau 1, par exemple, peut se révéler plus puissante que votre arme précédente au niveau maximal une fois qu'elle aura à son tour gagné quelques niveaux.
    Cela permet également de débloquer des emplacements pour cristaux, un petit coucou à Final Fantasy VII et ses matérias. Comme dans le susnommé, vous pourrez en effet intégrer, via le menu dédié, des gemmes à vos armes. L'intérêt ? Obtenir des sorts et compétences, tout en améliorant les stats des personnages. Attention, il y a des embranchements, et le fait de choisir un chemin verrouillera les autres, soyez sûrs de vos priorités et de ce que vous pourrez avoir à long terme.

    Les combats eux-mêmes se provoquent en attaquant ou touchant un ennemi, parfaitement visible à l'écran. Et là, on convique Wild Arms : le champ de bataille utilise un système de tuile, les déplacements se font de l'une à l'autre (tant qu'elles ne sont pas occupées par un ennemi) et utilisent la moitié de la jauge d'ATB (oui, ce jeu utilise des jauges ATB, comme un bon vieux Final Fantasy bien old school). Veillez à bien rester à portée pour vos attaques et soins...

    Niveau gameplay, ça coince un peu à ce moment : c'est en effet assez lourd. Plutôt qu'un menu classique, Midgar Studio a décidé de nous faire utiliser les gâchettes (L2 pour ouvrir le menu de compétences/sorts, R2 pour les actions "basiques") puis la croix et les boutons pour sélectionner l'action. Ce système est donc parfois un peu lourd et peut occasionner quelques confusions, là où un bon vieux menu textuel bien classique aurait tout autant fait l'affaire.

    Il est bon de noter que vous pouvez modifier la vitesse du combat avec L1/R1, si vous veniez à les trouver trop lents (ce n'est pas mon cas, je trouve qu'ils sont très bien rythmés, mais il est bon d'avoir le choix).

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    La monture la plus mignonne du RPG

    Le B.A-BA du RPG


    Midgar Studio a bien révisé ses leçons avec les titres des années 80 et 90, parce que tout y passe. En plus de tout ce qui a déjà été dit, vous trouverez la possibilité d'avoir une monture rien qu'à vous (et les Nekaroos sont juste ce qu'il existe de plus mignon), des quêtes annexes en masse, des événements dynamiques aléatoires, des recettes et du craft... Côté craft, notez que vos armures ont des niveaux d'efficacité, indiqués par des couleurs, façon MMORPG. Selon la couleur, une même armure vous protégera plus ou moins efficacement.

    Vous l'aurez compris, il est difficile de s'ennuyer devant Edge of Eternity et on y passe vite quelques dizaines d'heures sans même les voir passer, ce qui est toujours une bonne chose dans un RPG.

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    Une direction artistique réussie et variée

     

    Un premier titre ambitieux et prometteur pour la suite


    Au bout du compte, Edge of Eternity possède certes quelques défauts, mais il possède surtout une âme et se révèle très vite attachant et efficace. Midgar Studio ne prétend pas réinventer la roue, mais offre une copie fort intéressante qui mérite que l'on s'y attarde, d'autant qu'il ne coûte pas excessivement cher.

    On tient là un premier titre fort efficace, et cela annonce de fort bonnes choses pour l'avenir.

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    Test Edge of Eternity - 5 minutes de lecture