Trek to Yomi est une aventure artistique dans une ambiance du Japon féodal qui ne plairait sans doute pas à tout le monde de part sa DA atypique mais qui malgré tout relève de l'œuvre d’art. Le choix du noir et blanc nous plonge dans l’univers de vieux films Japonais. A ceci s’ajoute une bande son qui respire le pays du soleil levant. L’histoire est prenante en compagnie de notre samouraï Hiroki. On peut juste reprocher peut être un manque de lisibilité parfois dans certains plans à l’écran ou encore un challenge peu relevé mais rien ne peut effacer l’ambiance de fou que dégage le titre de Leonard Menchiari et Flying Wild Hog. Un jeu indé à ne pas manquer, sans aucun doute !
Les plus
Les moins
Le nouveau projet du développeur indépendant Leonard Menchiari en collaboration avec le studio Flying Wild Hog et l'éditeur Devolver Digital est désormais disponible. Un projet annoncé lors de l'E3 2021 (virtuel) qui nous avait tapé dans l'oeil de part sa direction artistique impressionnante.
Que vaut ce Trek to Yomi à la sauce nippone ?
Entre films et jeux vidéo
Dans Trek to Yomi vous suivez l’histoire de Hiroki, en plein cœur du Japon féodal et de ses mystères. Notre jeune Hiroki, bien en paix avec son Sensei, dans son village natal se retrouve en pleine guerre, son Sensei n’est plus et il doit tenir sa promesse de protéger le village et ses habitants. Chose qui s'avère compliquée face à la ruse de l’ennemi. Mais je ne vous en direz pas plus puisque le jeu réserve quelques surprises pour justement nous lancer sur la route de Yomi.
Ce qui frappe avant tout dans le jeu, c’est bien entendu sa direction artistique et le choix de proposer un jeu totalement en noir et blanc. Pour le coup ça rend super bien, les cinématiques doublées en japonais (sous titrées) nous donnent l’impression de plonger littéralement dans un bon vieux film Japonais (ex : Les 7 samouraïs sorti en 1954).
On peut aussi sentir la petite inspiration pour le plus récent Ghost of Tsushima bien que les combats soient à 1000 lieues de ce dernier tant il restera à jamais une référence sur le combat au katana. Mais Trek to Yomi propose tout de même bon nombre d'enchaînements appréciables et assez nerveux.
Notre personnage évolue dans un environnement en 2D la plupart du temps en vue de côté avec des plans changeant d’angle, donnant la possibilité d’explorer un peu plus les lieux et de découvrir des objets à collectionner ou des ressources/munitions importantes à la progression.
Une ambiance de dingue
L’art de la guerre
Notre héros Hiroki nous plonge dans la culture Samuraï, ses techniques et sa discipline très stricte, une promesse de Samuraï qui restera à jamais, quoiqu’il en coûte.
Le gameplay s’articule donc sur des phases de combats au katana dans un premier temps puis viennent s’ajouter au fil de la progression des techniques et des armes secondaires : l’arc japonais, le mini-canon (Ozutsu) et le couteau de lancer (Shuriken).
L’exploration a aussi un rôle important dans l’aventure puisqu’elle permettra de découvrir de nouveaux enchaînements, d’améliorer votre endurance ou votre jauge de vie.
Les combats n’apportent pas une difficulté particulière même si quelques ennemis peuvent vous surprendre mais on apprend vite à reconnaître chaque adversaire afin d’utiliser les bonnes techniques. Vous pouvez parer les attaques, au bon moment, ceci permet de porter un coup fatal (ou presque fatal), cependant il faudra garder un oeil sur la jauge d’endurance au risque de se faire surprendre, si Hiroki est à bout de souffle il devient vulnérable aux différentes attaques sans possibilité d’esquiver ou de parer. Cela dit, il suffit de s'éloigner un peu des adversaires pour reprendre un peu de souffle et se préparer aux prochains enchaînements. Les combats sont assez dynamiques mais n’ont pas la précision et la vitesse qu’on avait pu voir dans Ghost of Tsushima. Nous ne sommes pas dans le même genre de jeu et il aurait été compliqué de faire autrement dans Trek to Yomi puisque la plupart des affrontements se font souvent en vue de côté avec une caméra assez éloignée.
Et c’est bien la caméra qui parfois peut poser un problème lisibilité, couplée à l’ambiance noir et blanc. Il arrive souvent de perdre de vue notre personnage dans un coin sombre de l’écran ou quand l’on change de plan et que le positionnement à l’écran d’Hiroki paraît peu logique. Ceci n’est qu’un détail et ne nuit que peu à la qualité générale du jeu.
Concernant la difficulté du jeu, ce dernier dispose de plusieurs niveaux de difficulté mais reste accessible du début à la fin, d’autant plus que les développeurs ont mis un paquet de checkpoint pour la sauvegarde mais aussi pour la restauration de la barre de santé. Trek to Yomi ne sera pas non plus très long, compter de 4 à 6 heures pour finir cette jolie aventure avec un léger potentiel de rejouabilité puisqu’il y a des objets à collectionner et des zones que vous ne découvrirez sans doute pas au premier run. Plusieurs fins (trophées) seront disponibles selon vos choix.
Techniquement, le jeu est magnifique (si il on adhère à la DA noir et blanc), que ce soit dans les premiers plans que dans les arrières plans, le tout est vivant, très beau. On sent tout de même que certaines animations sont un peu datées mais l’aspect noir et blanc permet de cacher un peu ce point. Concernant la bande son, elle est clairement un très gros point fort du jeu, que ce soit avec les voix japonaises qui nous immergent complètement dans l’ambiance du japon féodal ainsi que les petits bruitages, la musique. Le tout colle parfaitement à ce qu’un joueur peut rechercher dans un jeu à l’influence nippone.
Sur PS5, les chargements sont quasi inexistants et la DualSense est légèrement exploitée (on a vu mieux ailleurs mais ceci reste toujours un plus sur PS5).
Des combats toujours stylés